Herbes folles
Pissenlit, coquelicot, ortie, plantain, trèfle, chénopodes, onagres, bleuet
Voilà les pauvres herbes qui s’attirent les quolibets.
Alors que mises à l’honneur en soupe, en fromage, en décoction
Elles font des merveilles sur nos os, nos papilles ou nos émotions.
Souvent leurs pétales colorent nos balades champêtres et animent
Nos regards de passants aveuglés par la platitude des essences cultivées.
Un peu comme cette coloration de la toile de Nîmes
De cette herbe du Lauragais appelé Pastel du teinturier
Qui de ses pétales jaunes ensoleillés tromperait l’amateur
Mais dont les feuilles savamment pressées donne mille et unes variantes de couleur.
Qu’on nous traite de folles ou de mauvaises,
Sachez que vivantes nous sommes, radicalement ancrées dans le sol,
Et que depuis notre terrienne genèse,
Nous serons toujours des hommes les idoles…
Cet article a été rédigé par Sébastien Durou suite à l’appel à articles sur le thème “Les herbes folles du milieu urbain au monde rural”
Si le thème vous intéresse, nous vous invitons à consulter les conditions de participation en cliquant sur le lien ci-dessous et à nous transmettre vos articles à l’adresse suivante : appel_article@tela-botanica.org ! Au plaisir de vous lire !
3 commentaires
Que la poésie sied à merveille à ses pauvres négligées ! Bel hommage
Bonjour, merci beaucoup, car je m’y intéresse beaucoup au plantes adventiste,
Vous remerciant et à bientôt,
Cordialement,
MR Guy EONNET
Très beau poème qui fait l’éloge de nos herbes si méconnues ! Merci