« Les Argiles » par Michel Rautureau, Simone Caillère et Stéphane Hénin
A partir de l’utilisation de l’argile au cours des Âges, les auteurs entreprennent une étude minutieuse des propriétés des argiles. Ils s’appuient d’abord sur l’étude granulométrique et la structure de leurs minéraux, à l’aide des méthodes spectroscopiques et cristallochimiques d’identification. Ensuite, sont abordées l’action de la chaleur sur la structure des argiles, puis sur les origines des minéraux argileux par héritage, par transformation par dégradation ou par néogénèse. Le dernier chapitre sur leurs utilisations montre que les argiles interviennent dans de très nombreuses activités humaines.
Les sols sont en général constitués par de l’argile associée à certains éléments formant la matière organique et à des matériaux plus grossiers, limons et sables, avec lesquels elle forme des agrégats. C’est une des causes importantes de la rétention de l’eau et d’éléments nutritifs nécessaires à la végétation : ceux-ci, attirés (sans être définitivement fixés) par les charges des particules sont ainsi maintenus à la disposition des racines. Dans les agrégats, les propriétés de rétention sont localisées alors que, dans les vides et les discontinuités structurales laissées par leur arrangement, circulent plus ou moins facilement l’air et l’eau. C’est alors le milieu idéal pour assurer le développement des cultures ainsi que celui des faunes et des flores spécifiques.
En conclusion, les auteurs rappellent aussi l’hypothèse selon laquelle l’argile aurait participé à l’origine de la vie. En effet, les propriétés particulières des silicates phylliteux permettent de penser que des molécules prébiotiques ont pu se former sur les surfaces actives des argiles après fixation du carbone.
Format : 148 x 210 mm – 100 pages – 2ème édition 2004
ISBN : 2-904845-31-3
Prix de vente public : 25 € + port 6 €
Editions Septima, 71 rue Desnouettes – 75015 Paris