Conférence : Modifications des écosystèmes, dynamique de la biodiversité et risques sanitaires – 19 avril – Montpellier

Date et lieu :
MERCREDI PROCHAIN 19 AVRIL
Les SAVOIRS PARTAGES d’Agropolis-Museum
18h00 à 20h00 – Entrée libre
951 av. Agropolis à Montpellier

Modifications des écosystèmes, dynamique de la
biodiversité et risques sanitaires

Jean-François Guegan, épidémiologie, Umr
GEMI-IRD/CNRS (Génétique et Évolution des
maladies infectieuses)
avec le concours de
Michel Gauthier-Clerc, vétérinaire Tour du Valat

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L’apparition de la grippe aviaire en Europe et
l’épidémie de Chikungunya dans l’Ile de la
Réunion nous ont rappelé le rôle majeur joué par
les réservoirs et les vecteurs hôtes dans le
développement et la propagation de nombres
maladies infectieuses. Les problèmes d’émergences
ou de résurgences de ce type de maladies sont par
nature complexes car des milliers d’espèces de
réservoirs et de vecteurs sont liées entre elles
par des interactions écologiques subissant et
réagissant aux conditions du milieu. De plus, les
espèces de réservoirs et de vecteurs présentent
la plupart du temps des compétences très
distinctes à retransmettre un agent infectieux.
Une remarquable illustration concerne la maladie
de Lyme aux États-Unis. La bactérie responsable
de cette maladie est transmise par une tique à
plusieurs espèces animales. Mais il apparaît que
le petit rongeur, Peromyscus leucopus, est de
loin l’espèce de réservoir la plus compétente
pour transmettre le microbe aux tiques lors d’une
piqûre. Les conditions environnementales,
notamment la fragmentation des écosystèmes
forestiers, ont favorisé la pullulation de cette
espèce de rongeur américain, entraînant du même
coup une augmentation de la transmission de la
bactérie aux vecteurs mais aussi aux populations
humaines fréquentant les zones où les tiques
infectées sont abondantes. A l’évidence, cette
situation n’existe pas dans d’autres régions plus
boisées des Etats-Unis car le maintien d’une plus
forte biodiversité dans ces systèmes permet une
régulation de la population du réservoir P.
leucopus.
Dans quelle mesure de tels résultats peuvent-ils
être extrapolés à d’autres maladies d’origine
animale et à d’autres conditions
environnementales ? Quelles peuvent être les
conséquences d’une modification de nos
écosystèmes naturels et d’un changement local de
leur diversité biologique sur le risque
infectieux pour les populations humaines.
Plusieurs situations seront illustrées montrant
le rôle essentiel joué par les systèmes
biologiques sur le maintien, la circulation et la
diffusion d’agents infectieux pathogènes pour les
populations humaines et animales.

Contacts des participants
– Jean-François Guegan <guegan@mpl.ird.fr>,
tél. 04.6741.6205, Umr GEMI / IRD-CNRS
– Michel Gauthier-Clerc
<gauthier-clerc@tourduvalat.org>,
tél. 04.9097.2954, Station Biologique de la Tour
du Valat

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