L’énigme de l’Opocalpason de Galien : proposition d’élucidation
Article par Jamal Bellakhdar, Revue d’Histoire de la Pharmacie, LX, n° 375, 3ème tri. 2012, pp. 355-368.
Résumé
Dans le De antidotis, Galien mentionne parmi les myrrhes une variété qui serait toxique et à laquelle il a donné le nom d’Opocalpason. Jusqu’à aujourd’hui l’identité de cette substance n’avait jamais été élucidée, la plupart des auteurs qui ont tenté de le faire ayant finalement conclu que Galien s’était fourvoyé et qu’il ne pouvait exister une myrrhe de ce type.
En faisant appel à la méthode ethnobotanique – couplée à la prise en compte des avancées récentes dans le domaine de la chimie et de la pharmacologie – nous sommes revenus sur cette question.
La présente étude est le résultat de ce travail. Nos investigations nous ont permis d’établir que Galien ne s’était pas trompé en décrivant des cas d’intoxication par cet Opocalpason et que ce produit toxique, dont l’existence ne peut plus être mise en doute, n’est rien d’autre que la résine du Commiphora erlangeriana de Somalie et d’Ethiopie.
Abstract
The enigma of Galien’s Opocalpason (όποκάρπασον) : proposition of elucidation
In the De antidotis, Galien described among myrrhs a variety which would be toxic and that he named Opocalpason. Until today, the identity of this substance had never been elucided, most of the authors who tried to make it having finally concluded that Galien had made a mistake and that a myrrh of this type could not exist.
Using an ethnobotanic method – coupled with the consideration of recent advances in the field of phytochemistry and pharmacology – we returned on this question.
The present study is the result of this work. Our investigations allowed us to establish that Galien had not made a mistake by describing cases of Opocalpason poisoning and that this toxic product the existence of which cannot be any more questioned, is the resin of Commiphora erlangeriana, native in Somalia and Ethiopia.
Mots-clés
Opocalpason, Carpasi succus, Galien, Dioscoride, Commiphora erlangeriana, toxic resin
Cet article fait suite à deux publications récentes :
– J. BELLAKHDAR – « Contribution à l’étude de la ‘Umdat at-tabîb d’Abulkhayr Al-Ichbîlî : commentaires à propos de quelques items et propositions d’élucidation », Cadiz, Al-Andalus Maghreb – estudios arabes e islamicos, n° 17, 2010, pp. 9-38.
– J. BELLAKHDAR – « Deuxième contribution à l’étude de la ‘Umdat at-tabîb d’Abulkhayr Al-Ichbîlî : commentaires à propos de quelques items et propositions d’élucidation », Cadiz, Al-Andalus Maghreb – estudios arabes e islamicos, n° 18, 2011, pp. 47-63.
Tirés à part sur demande adressée à l’auteur.
6 commentaires
Très intéressant. Une énigme résolue.
Merci des recherches.
Merci pour votre bonne opinion sur ma recherche. Meilleurs sentiments.
Jamal Bellakhdar
cher monsieur
pouvez vous m’envoyer un tiré à part de votre article?
bravo pour la résolution de cette énigme de l’antiquité
salutations
Bonjour,
Merci pour votre appréciation. Je vous enverrai bien volontiers un tiré à part numérique mais il me faudrait votre mail.
Meilleurs sentiments,
Jamal Bellakhdar
Bravo Jamal
Félicitations pour la ténacité à suivre ces fils ténus et décrypter les textes anciens avec méthode
Pourrais-je également avoir un tiré à part de l’article
Bonsoir Elisabeth,
Merci pour le compliment. Je t’enverrai avec grand plaisir un tiré à part numérique de l’article dès que tu m’auras communiquée ton adresse mail privée car tela-botanica n’accepte pas les pièces jointes.
Qu’est-ce que tu deviens ?