Des messicoles au coin des champs

Retours sur la sortie messicoles du 21 avril 2018 à Assas (34, Hérault).

Retours sur la sortie messicoles du 21 avril 2018 à Assas (34, Hérault).

pas de alt pour cette image, soz
Comment se rencontrer entre naturalistes, curieux et agriculteurs ? Autour d’un sujet d’intérêt qui vous est commun, la flore spontanée des champs cultivés par exemple. Ici nous nous sommes concentrés sur les plantes messicoles, la sortie se déroulait dans le cadre de l’Observatoire Des Messicoles (ODM) : un programme citoyen de recensement des “habitantes des moissons”.
Quel beau défi que de recenser ces végétaux que l’on sait déjà rares et toujours en régression !

La sortie

Nous nous sommes donc retrouvé à 13 botanistes amateurs pour partir à la recherche de ces belles des champs, fin avril dans les vignes du nord de Montpellier.
Bertrand Moynier, agriculteur relais de l’ODM, nous a accompagné dans 3 de ses parcelles afin d’en faire un petit tour d’horizon et de nous expliquer ses pratiques. Puis l’après midi, après une pause fraîche bien méritée, nous avons herborisé plus attentivement à la recherche des compagnes des cultures.

pas de alt pour cette image, soz

La matinée a été riche d‘échanges, avec une présentation de l’exploitation agricole, l’utilisation des terres et ses pratiques agricoles notamment. Une présentation de l’ODM, de ses objectifs et des outils à disposition tels que le guide d’identification des messicoles et le protocole à respecter a inauguré la journée.
Ainsi les discussions ont varié notamment autour de l’identification d’une belle inconnue qui n’a pas encore fleurie (Pardoglossum cheirifolium), une boraginacée à la touffe de feuilles sèches dont notre agriculteur avertissait des inconvénients pour la vigne (Vitis vignifera). Nous avons donc appris dans la matinée que la vergerette (Erigeron canadensis) en trop grande quantité peut donner un mauvais goût au vin des parcelles vendangées à la machine. Nous avons aussi appris par Bertrand que le sorgho d’Alep (Sorghum halepense), une envahissante, pouvait être très concurrentielle pour la vigne, notamment pour l’eau en été.

Pendant la matinée nous avons également pu identifier toute une flore adventive des vignes, le plus souvent commune. Telle que le Crépis de Nîmes (Crepis sancta), la Luzerne à fruits nombreux (Medigago polymorpha), la Mauve (Malva sp.), la Fausse roquette (Diplotaxis erucoides), le Souci (Calendula arvensis), etc.

Parmi ces plantes nous avons trouvé quelques messicoles comme le Peigne de Vénus (Scandix pecten-veneris) et la Mâche (Valerianella sp.), celles-ci sont encore des taxons abondants mais leurs répartitions sont intéressantes à recenser dans le cadre de l’ODM.

<em>Pardoglossum cheirifolium</em>« /><figcaption><em>Pardoglossum cheirifolium</em></figcaption></figure>
<figure>
                      <img src=un article pour vous conseiller dans votre prospection. Vous pouvez également solliciter les agriculteurs et naturalistes de votre région qui sauront peut-être vous orienter pour cibler un champ à inventorier.
Etape 2 : Demander l’autorisation à l’agriculteur : vérifier s’il fait partie des relais de l’observatoire et contactez-les. Si vous n’avez pas d’autorisation pour pénétrer dans les parcelles soyez respectueux et veillez à bien rester en bordure des parcelles cultivées.
Etape 3 : Informer les botanistes amateurs de votre sortie. Les outils de Tela Botanica comme la rubrique évènement est là pour ça. Une fois votre évènement créé il sera validé puis paraîtra peut-être dans la lettre d’actualité de Tela Botanica !

Les relais de l’Observatoire Des Messicoles
pas de alt pour cette image, soz

Qu’est ce qu’un relais et qui sont les relais de l’observatoire ?
Aujourd’hui ce sont principalement des agriculteurs qui sont relais sur leurs territoires.
Des acteurs de la conservation de la biodiversité sont aussi mobilisés, comme les Parcs naturels Régionaux (PNR), Conservatoires Botaniques Nationaux (CBN) et des réseaux de développement agricole comme l’Institut de l’Agriculture Biologique (IATB) ou l’Institut de l’Apiculture (ITSA).
Des particuliers sont aussi relais comme une photographe et un ancien agriculteur.

Pour entrer en contact avec eux vous pouvez consulter la carte des relais de l’ODM.

Si vous voulez devenir relais …
Vous pouvez relayer l’observatoire de plusieurs manières :
– En organisant vous même des sorties botaniques,
– En relayant les informations de l’ODM,
– En sensibilisant les citoyens à l’importance des plantes messicoles, etc.

Il existe une multitude de relais possibles, si le coeur vous en dit, vous trouverez facilement votre manière de devenir relais de l’ODM.
Vous souhaitez devenir relais, alors n’attendez plus et signez la charte pour que l’on puisse connaître vos actions !
Pour apparaître sur la carte vous pouvez aussi remplir ce formulaire qui permettra de mieux cibler les conditions d’accès aux parcelles.

Pour toute demande relative à l’ODM vous pouvez nous contacter à l’adresse mail : observatoire_des_messicoles@tela-botanica.org ou par téléphone : 04 67 52 41 22.

Mathieu Le Borgne

——————-
Illustrations :
Photos réalisées lors de la sortie, collection Tela Botanica CC BY-SA 4.0

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.