Portrait de telabotaniste : Christine J.
Christine J., une passionnée des plantes depuis toujours, nous raconte son implication au sein du programme de sciences participatives Sauvages de ma rue, la perception des citoyens envers ce programme et ses dernières contributions.
Une passion invétérée pour les plantes
“D’aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours été attirée par les plantes… mes parents et grands-parents ont sans aucun doute contribué à cet attrait.” Christine a suivi des études scientifiques qui l’ont amené à être professeur de Sciences de la Vie et de la Terre. Au cours de ces études, la botanique l’a toujours passionné. À chaque occasion, elle a entretenu ses acquis : reconnaître les plantes, rencontrer d’autres botanistes passionnés pour continuer à apprendre et à comprendre, à partager des découvertes, à poursuivre son herbier commencé à l’université, à participer à des projets comme l’Atlas de la Flore d’Auvergne, Vigie Flore ou Sauvages de ma rue.
Comment Christine est devenue une telabotaniste ?
C’est en cherchant des informations sur des végétaux sur Internet que Christine découvre Tela Botanica, le côté participatif l’a poussé à rejoindre le réseau des telabotanistes ainsi que le programme “Sauvages de ma rue”.
Son implication dans les programmes de sciences participatives
Depuis 2012, cette actrice de sciences participatives, propose des sorties « Sauvages de ma rue » sur sa commune chaque semaine du printemps à l’automne. Elle saisit les informations récoltées lors des sorties en ajoutant parfois des photos. Elle dépose aussi des informations dans son Carnet en Ligne quand elle trouve une plante moins habituelle et qu’elle a déterminée. Ses dernières actions sur le réseau sont la saisie des données récoltées lors de sa dernière sortie.
Au cours de ces sorties “Sauvages de ma rue” Christine a pu observé des Picris fausse épervière et Picris fausse vipérine.
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Cartographie des observations de Christine J.
Voici enfin deux petites anecdotes de sorties terrain
“A plusieurs reprises, lorsque nous répertorions les plantes qui poussent sur nos trottoirs, des passants s’arrêtent et s’étonnent de nous voir à « 4 pattes » en train d’observer ces « mauvaises herbes »… nous échangeons toujours sur le programme « Sauvages de ma rue ». Une fois une dame très sympathique, nous a accompagné sur un bout de trottoir pendant 1/4 d’heure.
Une autre fois, lors du forum des associations au cours duquel je présentais le programme sur un stand, plusieurs personnes m’ont reproché de laisser pousser les mauvaises herbes sur les trottoirs !!! Ce n’est pas toujours facile de partager sa passion !”
Il n’y a pas que des plantes sauvages qui poussent sur les trottoirs, il y a également de la salade !
Si comme Christine vous aimez les programmes de sciences participatives, n’hésitez pas à découvrir les sites et outils de participation dédiés à ces derniers.
Le programme Vigie-flore
Vigie-flore est un programme de sciences participatives du Muséum national d’Histoire naturelle (MNHN) mené en partenariat avec l’association Tela Botanica, le réseau des botanistes francophones. Ce programme s’adresse aux botanistes volontaires et avertis. Le but est de réaliser un suivi de l’évolution de l’abondance des espèces végétales les plus communes en France pour déterminer les facteurs environnementaux et humains influençant cette abondance et la composition des communautés végétales.
Pour en savoir plus : http://www.tela-botanica.org/page:Vigie_Flore
Le programme Sauvages de ma rue
Participer au programme Sauvages de ma rue permet de fournir des données qui permettront d’avancer sur la connaissance de la biodiversité végétale en ville. Mais c’est aussi un programme qui permet de se former à la botanique par étape, car l’éventail des plantes communes en ville est plus restreint que dans les zones naturelles. Tela Botanica anime ce projet pédagogique qui fournit des données aux chercheurs du Muséum national d’Histoire naturelle (MNHN). Tela Botanica et le MNHN sont co-fondateurs de ce programme. Il fait parti du programme Vigie-Nature.
La participation est très simple : sur une portion de trottoir, il faut relever la présence d’espèces de plante parmi les 240 référencées, dire dans quels milieux elles poussent et envoyer les données aux scientifiques (voir le protocole).
Pour en savoir plus : http://www.tela-botanica.org/page:Sauvages_de_ma_rue
Pour toutes questions relatives à ces outils et au processus de participation, n’hésitez pas à commenter cet article !
Célia Ahier
Chercheuse de trésors du réseau Tela Botanica