La bourrache a de la mâche ! #BotaChezMoi
La bourrache de son nom scientifique Borago officinalis L. est une plante appartenant à la famille des Boraginaceae. Originaire de Syrie, elle colonise très rapidement toute la région méditerranéenne ainsi que l’Afrique du nord. Aujourd’hui, on la retrouve également en Amérique du Nord et du Sud. Cette plante possède une capacité d’adaptation formidable. Adepte des zones ensoleillées, elle s’incruste parfaitement dans le paysage urbain.
La bourrache est une plante annuelle de 20-60 cm, très hispide, à tige épaisse, dressée, rameuse. Aussi velues que sa tige, les feuilles ridées, épaisses, auraient la réputation de piquer et de sentir le concombre !
Ses fleurs sont bleues ou roses grandes, pédonculées, en grappes allongées à la fin.
Si vos bourraches sont roses avant de devenir bleues, pas de panique : au début, le liquide contenu dans les cellules des pétales est plutôt acide : les pigments sont donc roses pâles. Ensuite, cette acidité diminue : les pigments deviennent bleus et votre bourrache montre ces magnifiques pigments anthocyanes au soleil mais aussi aux abeilles qui les repèrent plus facilement !
Les fruits de la bourrache sont des akènes. Au bout de ceux-ci, se trouvent une petite extension appelée elaïsome dont les fourmis raffolent. Elles emportent les akènes dans le nid afin de consommer cet appendice et se débarrassent du reste : elles assurent ainsi la dispersion de la bourrache, on appelle ça la myrmérocochorie.
Si vous souhaitez en savoir plus sur cette espèce, nous vous invitons à lire la :« Description de Coste » sur eFlore.
On utilise les jeunes feuilles et les fleurs en infusion et sous forme de compléments alimentaires ou de condiments. De ses graines, on tire une huile essentielle utilisée pour leurs bienfaits thérapeutiques. Voici une recette de salade de lentilles aux graines et aux fleurs de bourrache.
« L’huile de bourrache est largement utilisée en phytothérapie, les parties aériennes le sont un peu moins. L’huile de graine est obtenue par pression à froid, quant aux parties aériennes elles sont recueillies au moment de la floraison, entre mai et juin, et séchées à l’ombre à température ambiante.« Dieti Natura
Voici également une petite vidéo pour vous montrer l’usage des fleurs en apéritif.
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Ou à proposer vos recettes végétales dans une actualité sur Tela Botanica.
- Cueillez uniquement les plantes que nous sommes sûrs de connaître.
- Prevoyez un couteau pour couper proprement sans abîmer la plante, des gants épais pour éviter le contact avec les plantes urticantes ou toxiques et un panier ouvert ou un sac en tissu pour laisser notre récolte respirer.
- Ne ramassez pas de plantes à proximité des lieux potentiellement pollués : bords de routes ou d’usines, zones traitées par des pesticides, etc.
- Avant de cueillir une plante, assure-vous toujours de plusieurs critères de détermination. Comparez-la chaque fois à ses cousins ressemblants.
- Cueillez uniquement la quantité de plante dont nous avons besoin sur le moment ou pour l’année. En effet, les principes actifs d’une plante s’épuisent généralement après un an : inutile donc d’en faire de trop grands stocks.
- Laissez une partie des plantes sur place afin de favoriser à nouveau leur développement.
- Veillez à ne pas abîmer les racines et bulbes quand vous cueillons uniquement la partie aérienne de la plante.
- Point le plus important du moment : Ne sortez pas de chez vous, cueillez seulement les plantes présentes dans votre jardin.
« La nature nous offre des merveilles, des plantes poussées librement, et qui peuvent être utilisées en cuisine, pour leur saveur agréable ou pour leurs vertus thérapeutiques, en tisanes, infusions, décoctions, en onguents, en crème, en macérats… Certaines sont intéressantes par la totalité de la plante, d’autres par leurs feuilles, leurs bourgeons, leurs fleurs, leurs fruits, leurs écorces… » Anne Richard et Pierre Vaillant
Cuisiner les plantes sauvages est un ouvrage de 90 plantes sauvages comestibles et déclinées à travers 140 recettes photographiées. Parmi ces végétaux communs poussant en plaine, en montagne ou sur le littoral, vous retrouverez toutes les indications de cueillette, de préparation culinaire et d’utilisations médicinales.
Les auteurs :
- Anne Richard est ingénieure en agriculture. Elle anime aujourd’hui des stages de découverte botanique en Charente- Maritime (Fouras) au sein de son association « A fleur de marée, balades nature ». Originaire de la Manche, elle a fait partie de l’association « Bretagne vivante ».
- Pierre Vaillant a découvert la cuisine des plantes oubliées chez Michel Bras à Laguiole (restaurateur étoilé Michelin en Aveyron). Il est actuellement professeur de cuisine au lycée hôtelier de La Rochelle.
- Senanayake N, Shahidi F. Lipid components of borage (Borago officinalis L.). Seeds and their changes during germination. JAOCS 2000; 77:55-61.
- Safia Ghorbel & Mohamed A. Nabli (1998) Pollen, pistil and their interrelations in Borago officinalis and Heliotropium europaeum (Boraginaceae), Grana, 37:4,203-214, DOI:10.1080/00173139809362668
- Dieti Natura
5 commentaires
Des données sur la toxicité seraient à indiquer.
PRÉCAUTIONS
– Les parties aériennes de la bourrache renferment une petite quantité de pyrrolizidines, des substances qui se sont révélées cancérigènes et néfastes pour le foie au cours d’essais sur les animaux. Le danger de toxicité augmente en cas d’usage prolongé. Notez que l’huile ne contient pas de pyrrolizidines.
– Les personnes souffrant de troubles du foie, ainsi que les femmes enceintes ou qui allaitent doivent éviter de consommer les parties aériennes de la bourrache à cause de leur teneur en pyrrolizidines.
– Chez certaines personnes, les parties aériennes de la bourrache peuvent provoquer une constipation. Comme pour tout autre huile, consommée seule ceette huile peut entraîner des selles molles, des éructations et des ballonnements.
Lorsque j’ai vu apparaître une bourrache dans mon jardin j’étais plutôt content ! Je l’ai donc laissé prospérer… aujourd’hui je m’en mord les doigts . En effet elle se comporte comme une invasive, et j’ai des plans de bourrache partout.
La bourrache peut facilement être arrachée. Ses racines ne sont pas comme celles du chien-dent ou du liseron; Une fois arrachée, elle ne repousse pas. Pour la supprimer, la première année de l’invasion, supprimer toutes les plantes fleuries au fur et à mesure.
Ca n’est pas une plante de prairie. Elle ne poussera que dans un terrain relativement meuble (destiné à la culture). Pour ma part, j’en laisse plusieurs pieds dans mes planches de légumes. Je trouve ça joli. Mais je limite le nombre de pieds : « pas trop n’en faut ! ».
Chez nous c’est pareil on a plein de bourrache et on est triste quand on doit en arracher pour laisser la place aux légumes.