Les sciences participatives à l’honneur dans un article de la Société écologique Britannique

C’est dans la revue anglaise “Ecological Solutions and Evidence” qu’un article a récemment été publié, sur le potentiel des outils automatisés d’aide à l’identification des plantes pour la gestion des parcs et réserves naturelles.

Le réseau Tela Botanica, participe depuis plus d’une quinzaine d’années au développement d’outils d’aide à l’identification des plantes, et plus particulièrement à ceux s’appuyant sur une approche automatisée. Ces outils, transforment les capacités de recensement des espèces sur le terrain, accroissant ainsi les données disponibles pour les gestionnaires des Parcs et réserves naturelles. Une analyse de l’appropriation de ce type d’outil, par les gestionnaires de 2 réserves naturelles a été conduite en France et en Afrique. Ce travail est désormais librement accessible à travers une publication récente de la très célèbre British Ecological Society.

La réussite de la surveillance et de la gestion des ressources végétales nécessite de favoriser l’implication de la société civile pour soutenir les gestionnaires des réserves naturelles. Parce qu’il est difficile d’identifier correctement et rapidement les plantes pour les non‐spécialistes, le développement de techniques basées sur l’identification visuelle automatique devrait faciliter et accroître l’engagement du public dans les initiatives scientifiques citoyennes. Le réseau Tela Botanica participe ainsi depuis de nombreuses années au développement de telles initiatives.

Les plateformes d’identification automatique sont nouvelles pour la plupart des gestionnaires des territoires. La plateforme Pl@ntNet, disponible depuis 2013 sur le web et les environnements mobiles, est désormais incluse dans plusieurs dispositifs professionnels tels que la gestion des espèces exotiques envahissantes, la surveillance des espèces endémiques, les activités éducatives et les pratiques éco‐touristiques. Le développement de telles plateformes nécessite d’identifier leurs forces et faiblesses afin d’améliorer et de faciliter leur exploitation dans tous les aspects de la gestion des écosystèmes.

Le travail présenté dans le cadre de cette étude, illustre deux initiatives scientifiques et citoyennes de Pl@ntNet, utilisées par les praticiens de la conservation en Europe (France, Réserve naturelle des Ramières) et en Afrique (Kenya, Conservatoire du Lewa). Ce travail permet de présenter les perspectives, atouts et limites de ce type de plateforme. En se basant sur les expériences de terrain des gestionnaires, il permet de formuler plusieurs recommandations concrètes pour des initiatives futures similaires. Cette publication renforce la reconnaissance de l’expertise en animation de réseau de Tela Botanica, favorisant ainsi la dissémination des outils et plateformes sur lesquels Tela s’investit.

Bonnet, P., Joly, A., Faton, J. M., Brown, S., Kimiti, D., Deneu, B., … & Vignau, C. (2020). How citizen scientists contribute to monitor protected areas thanks to automatic plant identification tools. Ecological Solutions and Evidence, 1(2), e12023.
Link : https://besjournals.onlinelibrary.wiley.com/doi/full/10.1002/2688-8319.12023

Blog : https://appliedecologistsblog.com/2020/09/22/can-citizen-scientists-play-a-valid-role-in-conservation-management/ 

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.