Appel à articles “Les herbes folles du milieu urbain au monde rural”
Elles sont discrètes et pourtant nous les croisons quotidiennement : les herbes folles ont une incroyable capacité d’adaptation et une forte tendance à s’implanter dans les plus petits recoins. Qui n’a jamais été surpris de constater avec quelle détermination elles parviennent à jaillir d’un bord de trottoir ou d’un mur lézardé, à peupler les parcs, les friches et bien entendu les champs ? Quel jardinier n’a jamais hésité entre arracher ces plantes sauvages qui envahissent son jardin ou son potager, et laisser ces maillons de la biodiversité s’épanouir en floraisons parfois joliment colorées ?
Si vous avez envie de vous exprimer sur les herbes folles, c’est le moment ! Durant les prochaines semaines et jusqu’à la fin du mois d’août, nous vous proposons de contribuer sur le site Tela Botanica en écrivant un (ou plusieurs !) article(s) sur les deux thèmes suivants :
- Les herbes folles en ville
La flore spontanée urbaine fait l’objet de plus en plus de programmes de recherche. À l’heure où les villes ne cessent de s’étendre et de gagner du terrain sur les autres milieux et où les conditions climatiques changent très rapidement, les scientifiques cherchent à comprendre comment cette biodiversité est capable de s’adapter aux conditions environnementales très particulières du milieu urbain. Cette biodiversité, seul témoin visible de nature dans le quotidien de beaucoup d’entre nous, nous aimerions la mettre en valeur à travers vos articles, alors si ce thème vous inspire partagez-nous votre prose !
- Les herbes folles à la campagne
Malgré le désherbage pratiqué par les humains depuis des millénaires, une flore particulière est parvenue à s’installer et à se maintenir dans les champs cultivés, même si les pesticides mettent en danger la survie de certaines espèces comme les messicoles. Diversité, écologie, intensification des pratiques agricoles ou au contraire retour à une agriculture plus respectueuse de l’environnement, espèces sauvages versus espèces cultivées, etc., nous attendons avec impatience vos articles sur ce vaste sujet !
Quels types d’articles pouvez-vous transmettre ? Vous pouvez rédiger des brèves, des articles de fond ou des points de vue. La différence réside dans l’approfondissement de votre sujet ou de l’approche que vous choisissez.
Les brèves traitent superficiellement d’un sujet – elles sont informatives et factuelles tandis que les articles de fond constituent en revanche une analyse approfondie d’un sujet. C’est l’occasion de vous exprimer plus exhaustivement sur un sujet qui vous passionne, tout en citant vos références ! Les points de vue permettent quant à eux d’exprimer votre avis sur le sujet de votre choix ou de l’aborder de manière personnelle et poétique par exemple. Dans les trois cas, votre article doit avoir une approche botanique, c’est-à-dire rester centré sur les plantes.
Si vous faites le choix d’une analyse plutôt scientifique avec des propos étayés par des publications et basés sur des faits, pensez à citer vos sources (cela peut être des ouvrages, des articles ou des sites internet). Ces dernières présentent un support complémentaire à votre article pouvant attiser la curiosité de vos lecteurs ! Si votre approche est plus personnelle, vos références peuvent être plus libres. Quelle que soit l’approche choisie, citer ses sources constitue une reconnaissance pour le travail des auteurs !
Quelle Licence ? Pour rester dans la démarche de Tela Botanica, nous vous invitons à proposer des articles sous Licence Creatives Commons BY-SA.
Comment contribuer ? Vous pouvez nous transmettre vos articles du 17 juin au 31 août 2021, à l’adresse mail suivante : appel_article@tela-botanica.org. Si vous voulez vous assurer que d’autres personnes ne traiteront pas du même sujet avant de vous lancer, faites-nous en part par mail et nous vous informerons en cas de doublon !
Diffusion… Nous nous chargerons de diffuser équitablement vos articles sur le site et dans la lettre d’information de Tela Botanica en vous tenant bien-entendu informés. Vous écrivez, on se charge du reste ! Vous pouvez également transmettre vos propres illustrations si vous en avez, et sinon nous ferons une sélection issue de l’outil PictoFlora.
Les herbes folles à la campagne :
- Qui a dit qu’il n’y avait plus de messicoles en automne ? par Élodie Masseguin
- Les messicoles : des plantes de services par Elodie Masseguin
- Les messicoles on en raffole ! par jpelote1
Les herbes folles en ville :
- Trésors de nos rues par Mathis Lecoq
- Les “forêts urbaines”, essentielles aux villes de demain par Véronique Schäfer
- « En direct des espèces » : la biodiversité urbaine, enjeu de nature ou de société ? par Tela Botanica
Du côté de la campagne :
- La vie très perturbée des campagnes des cultures par Zoom Nature
- Le Grand Coquelicot (Papaver rhoeas) vous connaissez ? Mais quelles sont les autres messicoles de la région Hauts-de-France ? par le CBNBL
- Pourquoi l’usage de produits phytosanitaires augmente-t-il en France ? par Sesame
- La fin des coquelicots ? Pourquoi les plantes messicoles sont en danger sur Europe 1
- Deux études pointent l’intérêt des adventices en agriculture par Actu Environnement
Du côté de la ville :
- Argentan. Une plante au nom d’oiseau pour soigner les verrues sur Ouest France
- Argentan. Une plante qui se fait mousser sous vos fenêtres sur Ouest France
- Une ethnobotaniste constitue un herbier de Paris sur Enlarge your Paris
- Toulouse : Des botanistes (pédagogues) crayonnent les noms des pantes sauvages qu’ils croisent dans la rue sur 20 minutes.fr
- Une bande herbeuse préservée, pleine de biodiversité par Zoom Nature
- La cymbalaire : la discrète reine des murs par Zoom Nature
- Priorité aux plantes sauvages ! par Zoom Nature
Pour aller plus loin, vous pouvez rejoindre dès maintenant les projets suivants animés par Tela Botanica (pas besoin d’être spécialiste, même les débutants peuvent participer !) :
- Projet Sauvages de ma rue, suivi de la flore sauvage dans une rue
- Projet sTREEts, suivi de la flore des pieds d’arbre de une rue
- Projet Observatoire des Messicoles, suivi des plantes “habitantes des moissons” sur les parcelles agricoles.
Vous y trouverez des informations, des moyens de contribuer à la connaissance de cette flore et vous pourrez également poser vos questions et répondre à celles des autres en écrivant sur le forum !
Il existe également un grand nombre de ressources vidéos, à commencer par les vidéos du MOOC Herbes Folles et la série de Cahiers de vacances 2020 sur ce même thème :
- Cahier #1 Les messicoles
- Cahier #2 La flore sauvage urbaine
- Cahier #3 Des herbes pas si mauvaises
- Cahier #4 L’humain et les herbes folles
Enfin pour voyager un peu et voir des exemples concrets d’herbes folles observées par le réseau des telabotanistes, voici deux vidéos de la série “Carnets de voyage” :
Vous pouvez également, dans un format plus court, visionner les vidéos de #Bota10km du Monde urbain et du Monde rural.
La série de webinaires Tela Conférences vous permettra d’en apprendre plus sur ces flores spontanées avec deux expertes du sujet, Nathalie Machon et Jocelyne Cambecèdes : vous pouvez dès à présent visionner le replay du webinaire sur la flore spontanée urbaine ; le webinaire sur les messicoles aura lieu le 17 juin en direct et sera ensuite disponible en replay.
Merci à Sophie Nadot et Guillaume Fried pour leurs précieux conseils et leur contribution dans l’élaboration de cet appel à articles.
10 commentaires
Botaniquement parlant, les lichens sont des thallophytes et ne peuvent être considérés comme des plantes, encore moins des herbes. Pourtant, ils permettent la colonisation des milieux purement minéraux comme les murs.
Je souhaiterais proposer un article sur quelques lichens saxicoles de Limoges. Est-ce que cela entre dans le cadre de votre projet ?
Bonjour Cécile,
Les lichens ne rentrent pas dans la thématique « herbes folles » de cet appel à articles. Cependant, vous êtes libres de rédiger une actualité directement sur notre site qui sera publiée en dehors de cet appel.
Julie pour l’équipe Tela Botanica
Bonjour Cécile et Gilles P,
Je rebondis sur vos messages et la réponse de Julie 🙂
En effet, même si les lichens s’éloignent du thème des « herbes » à proprement parlé, cette thématique est très intéressante et peut s’en approcher.
Vous pouvez donc tout a fait proposer un article sur les lichens dans le cadre de cet appel, en précisant bien dans votre texte que ce n’est pas une plante et le pourquoi de ce choix thématique, comme par exemple leur rôle dans la colonisation des milieux purement minéraux comme les murs.
Bonne journée et à bientôt,
Esther pour Tela Botanica
J’appuie ici l’excellente idée de Cécile,
pourquoi ne pas proposer dans l’article une ouverture sur les lichens, qui certes ne sont pas des herbes folles mais peut-être des thallofous ? et surtout, ils sont a l’instar des sauvages de ma rue, le miroir de notre empreinte sur notre environnement.
Corolaire et complémentaire aux observatoires botanique, ils offrent l’occasion au participants de, pour une fois, rester debout (!) et, comme pour les-dits observatoires il y a quelques années, ils offrent la perspectives de défricher des terra incognita de la science, forcément prometteuse de futures grandes découvertes.
Les botanistes sont certainement des personnes intrinsèquement intéressées par les lichens mais qui l’ignorent parfois encore. Associer les deux, lichens fous et herbes folles donnerait corps à une mutualisation pertinente et enrichissante.
De plus Cécile est aussi bien lichenologue que botaniste et peut donc offrir ce double regard qui serait un vrai plus pour l’article.
Gilles
Lorsqu’on clique sur l’adresse mail proposée: appel_article@tela-botanica.org c’est la même page qui s’ouvre. On tourne en rond. Quelque chose a dû m’échapper. Comment procéder? Merci.
Gabriel CHAPUIS.
Bonjour Gabriel,
Vous pouvez copier l’adresse, puis la coller dans un nouveau message dans votre boîte mail.
Julie pour l’équipe Tela Botanica
Je veux bien participer à ça. J’ai justement un petit article sur le sujet (de la catégorie « point de vue ») presque prêt; et à part ça, des photos sur le sujet (dont beaucoup de plantes sauvages en ville. J’ai la chance d’habiter une petite ville). Comment dois-je faire?
Bonjour Catherine,
Vous pouvez nous envoyer votre article à l’adresse mail suivante : appel_article@tela-botanica.org.
A très bientôt,
Esther pour Tela Botanica
j’ ai beaucoup aimé vos articles style façon » rat des villes et rat des champs. Pour ma part ,ce qui m’émerveille dans la ville ce sont les coquelicots qui poussent vraiment partout comme les lupins. J’admire aussi la force des racines des arbres qui arrivent à soulever des clôtures en béton et font éclater le goudron des trottoirs » j’ai failli m’entraver dans une énorme racine d’arbre » ;ils reçoivent une multitude d’ oiseaux dont les chants s’entremêlent. Et par dessus tout le chant du vent dans les feuilles de platane.
Plasticienne, je commence tout juste une nouvelle série de dessins sur ce sujet de la Résilience écologique. Cette petite et frêle végétation dans les interstices hostiles du béton de nos villes …
« La nature aime à se cacher » : https://1011-art.blogspot.com/p/la-nature-aime-se-cacher.html