Consultation citoyenne : Botanique et citoyenneté
Botanique et citoyenneté : Quelle place occuperont, selon vous, la botanique et l'environnement dans la citoyenneté du futur ?
Pour sa vingtième année, Tela Botanica a lancé avec les Écologistes de l’Euzière une consultation citoyenne autour de la thématique : « La botanique dans 20 ans », diffusée notamment au travers du jeu de piste botanique en ligne « L’expédition temporelle ». Cet article n’a pas vocation à être exhaustif mais à offrir un aperçu des réponses des participants aux questions du cinquième et dernier chapitre : « Botanique et citoyenneté : Quelle place occuperont, selon vous, la botanique et l’environnement dans la citoyenneté du futur ? ».
Retrouvez bientôt sur Tela Botanica l’arbre des possibles de « La botanique dans 20 ans », dont les branches, rameaux et feuilles vous permettront de naviguer entre questions et réponses !
Vous souhaitez en savoir plus ? Rendez-vous à Marseille pour le Congrès mondial de la nature de l’UICN du 3 au 11 septembre 2021. L’équipe de Tela Botanica vous y attend dans l’Espace Génération Nature du Congrès accessible gratuitement par tous et vous proposera d’explorer l’arbre des possibles du futur de la botanique et d’y contribuer.
Question 14 : La botanique occupera-t-elle une place plus importante dans le quotidien des citoyens ? 79 répondants
Un aperçu des réponses :
Société / Utilisation
- « La botanique occupera une place centrale dans la vie quotidienne, puisqu’elle sera transmise à l’école, comme l’écriture et les mathématiques, et à la maison, au même titre que les recettes de cuisine, les astuces de bricolage ou les règles de politesse. »
- « Oui, car chacun aura besoin de connaissances en plantes, entre autres pour se nourrir. »
- « Oui, de toutes les manières, le végétal est amené à occuper une place primordiale dans notre vie et la connaissance du monde végétal sera de plus en plus importante. »
L’environnement
- « Je l’espère, la botanique permet de connaître l’état de notre environnement, c’est crucial pour connaître la nature des changements climatiques ou de l’impact de la pollution que nous générons. »
- « Je l’espère. Car la connaissance « Botanique » participe à une meilleure compréhension environnementale. »
- « Déjà, nous sommes tous de plus en plus attentifs à tous les végétaux qui nous entourent – et intéressés pour mieux les comprendre. Ils ne font plus « partie du décor ». Au contraire, nous mesurons chaque jour de façon plus « criante », combien ils conditionnent toute la vie sur Terre (mais comment avons-nous pu l’oublier ?!); et combien il importe donc de les connaître, de les « voir » autour de nous. Parions que ce « mouvement botanique » continuera de croître, parmi les enfants, les adultes amateurs et les professionnels. »
Souhait
- « Je l’espère, mais ne saurais l’affirmer. Tout va dépendre de la direction que nous prendrons et de la volonté politique de faire des enjeux environnementaux une priorité et non un pis-aller. »
- « Je l’espère de tout coeur mais je pense qu’il faut redoubler d’effort pour la mettre en valeur auprès des jeunes et qu’ils comprennent son importance vitale pour leur avenir. »
Un aperçu des réponses :
- « Malheureusement non, les citoyens s’en fichent, ils préfèrent leurs smartphones. »
- « C’est à espérer. Personnellement avec la régression de la biodiversité et les lobbies de l’agriculture, je doute que cela soit le cas ou alors pour bien manipuler les espèces au profit d’une humanité à la démographie galopante. »
- « Pas la botanique en tant que telle mais l’environnement si. »
Question 15 : Comment les citoyens s'investiront face aux enjeux environnementaux ? Quels seront les moyens à leur disposition ? 73 réponses
Un aperçu des réponses :
Général
- « Ils iront progressivement vers un mode de vie plus simple, une simplicité volontaire, et cela passera par une meilleure connaissance du fonctionnement global des écosystèmes dans lesquels ils vivent. »
- « Un comportement éco-responsable. »
- « Ils essaieront de changer leurs habitudes en conscience. »
- « À l’échelon individuel en réduisant leur consommation et leur empreinte carbone, en apprenant à vivre différemment. »
Consommation
- « Les citoyens, pleinement conscients des enjeux environnementaux, auront compris l’importance d’acheter des produits locaux, de saison, issus de l’agro-écologie. L’époque de la sur-consommation et du gaspillage sera révolue, l’obsolescence programmée sera condamnée, et on privilégiera la réutilisation et le recyclage des biens. »
- « Tous seront devenus des consom’acteurs puisque le meilleur levier du changement se fait au niveau des achats. La prise de conscience générale permettra de garder l’équilibre, si fragile, entre les ressources consommées et celles à disposition. »
- « On devra consommer de manière plus responsable et plus saine, en refusant le gâchis, le hors-saison venu par avion, les OGM ; en favorisant le bio, le local. On refusera d’acheter les fruits cueillis non mûrs, les légumes forcés en serres chauffées. Avec des applications du genre Yuka, on forcera les fournisseurs à se plier à nos exigences. »
Jardinage/Agriculture
- « Tout citoyen doit réapprendre à jardiner, cultiver de façon biologique, et consommer local dans le respect des saisons et ses aléas. »
- « Jardins en ville, compostage, recyclage, écologie. »
- « Moyens à leur disposition : leur volonté, leur détermination, leurs idées, innovations, solidarité. Plantations chez soi, même en appartement, balcon… ; jardins (partagés), végétalisation des villes : façades et toits, jardins, parcs vivants. »
- « Développement de pratiques culturales écologiques et d’une gestion durable et différenciée des forêts (sans coupes rases dans les massifs forestiers). »
- « Par le recyclage des déchets, le compostage, la permaculture, la mise en place de murs verts dans les villes et de jardins. »
Un aperçu des réponses :
- « L’action locale, en plus de Vigie Nature, une appropriation locale des observations et des actions. »
- « La mobilisation citoyenne, le boycott. »
- « Les moyens à leur disposition pour s’investir seront nombreux notamment la participation citoyenne aux études et collectes de données, l’accès à des informations … »
- « […] agir dans la vraie vie…la nôtre ! Peut-être que ce seront surtout des réseaux locaux qui s’organiseront – comme cela commence d’ailleurs : associations se constituant pour financer des projets « verts » (énergies renouvelables) ou solidaires (récupération et recyclage, anti-gaspillage alimentaire, co-voiturage), jardins partagés, AMAP, journées diverses organisées par des municipalités (ramassage des déchets, forums, conférences, rencontres, témoignages)… »
- « Décision citoyenne dans les villes pour occuper des espaces verts comme observatoire, enseignement, production agricole (arbres et légumes sauvages et perpétuels), divertissement. »
- « […] par des actes civiques à leur échelle. Nous réagirons par des actes de non violence en nous réunissant et en boycottant le système de commerce actuel, et en développant toute une culture de transition, pour la vie de tous les jours. (alim., médecine, loisirs, transports…). »
Un aperçu des réponses :
- « Les moyens sont surtout je pense l’éducation. Je ne vois pas d’autres moyens. »
- « Connaissance de leur environnement proche, l’accès à cette connaissance. »
- « D’abord s’informer, apprendre, avec tous les médias qui existeront (en ayant toutefois un usage éclairé et modéré… c’est aussi énergivore !) Et surtout, les échanges HUMAINS : la transmission est bien meilleure quand elle passe par des passionnés… passionnants ! »
- « Le meilleur moyen de sensibiliser, c’est de montrer les effets directs de nos actes quotidiens sur la qualité de vie de chacun par des applis, des conférences et de donner les moyens concrets (aides financières, éducation) pour changer ses habitudes. »
- « Des formations, des rencontres, des entreprises, de l’énergie … tout notre mode de vie doit être repensé pour permettre à la population d’agir face aux enjeux environnementaux. »
- « Plus de cours de SVT en insistant sur l’importance des enjeux environnementaux à l’école, dès le plus jeune âge, avec des exemples concrets. L’éducation, c’est essentiel ! »
Un aperçu des réponses :
- « Un service botanique remplacera le service militaire dans de nombreux pays. »
- « Une.e adjoint.e (ethno) botaniste à la Biodiversité dans toutes les mairies ! »
- « Cela va dépendre beaucoup du relais politique de la cause environnementale. »
- « Lois pour protéger les espaces naturels pour laisser place à l’observation. »
- « Développement durable avec les 3 piliers (social, économique et environnemental). »
- « Vote pour des politiques plus ambitieuses. »
- « Il s’agit, dès aujourd’hui, de penser des formes d’organisations collectives permettant de dépasser ce mode de production qui repose sur l’exploitation des différentes formes de vies et la marchandisation du vivant. »
- « Des heures dédiées de bénévolat permettront aux citoyens d’agir […] dont un minimum annuel serait requis sous peine d’augmentation du niveau d’imposition. »
Un aperçu des réponses :
- « Courage, fuyons. »
- « On espère qu’ils seront autant à fond que nous aujourd’hui. »
- « J’imagine que les citoyens n’auront pas tous le même rapport à leur environnement ; cela a été le cas en tout temps. Deux forces sont actuellement en opposition de manière forte et le basculement d’un côté ou de l’autre en faveur de la prépondérance accordée à la nature en général et aux plantes va déterminer l’avenir des espèces sur cette planète… dans le bon ou le mauvais sens. »
- « Je ne le sais pas, je ne suis pas voyant. Mais j’espère que l’éducation développera nos connaissances sur les plantes, les animaux, les insectes, les poissons, etc. »
Un aperçu des réponses :
Transmission
- « La transmission des connaissances, le partage d’information. La participation à des actions de sensibilisation à la préservation de la biodiversité. »
- « Je serais fort âgée, mais j’espère encore pouvoir transmettre mes connaissances et mon amour des plantes et de la nature. »
- « Participer à diffuser la connaissance et le respect du vivant. »
- « Former la jeunesse. »
Faire exemple
- « Investissement au quotidien, en essayant de montrer l’exemple de pratiques respectueuses de l’environnement au sens large. »
- « Je commencerai à être âgée, mais au moins information pour les plus jeunes, essayer d’être un exemple, soigner mon jardin. »
- « Mon principe est plutôt: “Laisse la nature faire, elle sait ce qu’elle fait et elle te le rendra bien”. J’ai mis ce principe en application dans le cadre de mon travail (entretien des abords routiers et espaces verts) et la plupart des mes collègues m’ont suivi et proposent même de nouvelles idées. »
Projet personnel
- « Ce sera la continuité de 2020 ! Faire soi-même dans la mesure du possible tant en cuisine qu’en entretien du chez-soi, circuler de façon respectueuse de la Terre, échanger et entraider pour garder l’harmonie… et toujours rester en alerte ! »
- « Je souhaite entrer dans une école d’herboristerie bien avant 2040, pour apprendre à connaître les plantes qui nous entourent. »
- « Introduire le maximum de vie dans le sol chez moi et si possible autour de moi. »
Un aperçu des réponses :
Gestion d’espaces naturels
- « Participation à la gestion, entretien ou surveillance de parcs locaux ou régionaux. »
- « Baliser des chemins de randonnées botaniques. »
Économie des ressources
- « Ne plus consommer d’énergie fossile. »
- « Quotidien (zéro déchets, économie d’eau, déplacements réduits, alimentation moins carnée…). »
- « Avoir réussi à réduire mon empreinte carbone au maximum. »
Engagement politique/associatif/personnel
- « Si je suis encore là*!! Je participais activement au pouvoir citoyen économique et politique (*93 ans !!!). »
- « Je serais maire. »
- « Investissement associatif (club de montagne, usagers de transports, et pourquoi pas association de botanique!). »
- « Maraîchère entretenant un îlot de biodiversité et organisant des classes vertes pour des classes. »
- « I have a dream : ouvrir d’ici 2 ans une « maison verte » : une petite herboristerie-café-bibliothèque associée à un petit jardin sauvageon, « hors du temps », où les personnes viennent trouver un renseignement, un conseil, discuter, partager, créer des liens ou juste s’arrêter un moment. »
Un aperçu des réponses :
- « J’aurai 90 ans, mon investissement sera de rester vivant !! ? »
- « Si tout se passe bien je serai encore plus active qu’aujourd’hui, sinon, j’irai me terrer dans un coin de campagne loin de toute civilisation. »
- « J’aurai 80 ans ! Je laisserai faire mes enfants et petits-enfants (si j’en ai). »
- « Je ne sais pas si je serais encore en vie. Je souhaite simplement qu’il reste encore un peu de vie sur terre. Mais où sont passés les « hannetons » de mon enfance ! »
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