Un aperçu de botanique #4 Les fleurs
Une plante est composée de 3 grandes parties : racines, tiges et feuilles. La façon dont sont ordonnées ces 3 parties conditionne le port de la plante. La reproduction est assurée par les fleurs, qui peuvent être groupées en inflorescence. Les fruits, issus de la fécondation des fleurs, ont des formes très différentes selon les plantes. Les classifications végétales sont toutes basées sur ces différents critères anatomiques qui ont évolué au cours des temps. Cet aperçu botanique vous invite à découvrir en 5 chapitres les thématiques suivantes :
- Les racines
- Les tiges
- Les feuilles
- Les fleurs
- Les fruits
Seul le Sous-Embranchement des Angiospermes est caractérisé par la présence de fleurs qui après la reproduction se transforment en fruits. Les autres grands groupes de plantes (Bryophytes, Ptéridophytes, Préspermaphytes et Gymnospermes) ne possèdent pas de fleurs et donc n’ont pas de fruits. Leur reproduction se fait à partir de spores (Bryophytes et Ptéridophytes) ou d’ovules nues (Préspermaphytes et Gymnospermes) qui après reproduction se transforment en graines nues. Nous ne nous intéresserons donc ici qu’au Sous-Embranchement des Angiospermes.
La fleur correspond à un ensemble de feuilles modifiées, en enveloppe florale et en organe sexuel, disposées sur un réceptacle. Un pédoncule la relie à la tige.
Une bractée, sorte de petite feuille, est souvent présente à la base des fleurs, au point d’attache du pédoncule sur la tige.
Il correspond à l’ensemble des enveloppes florales : le calice et la corolle.
- Le calice : Il occupe la position la plus externe. Il est constitué de sépales généralement verts, mais pouvant avoir la couleur de la corolle. Les sépales peuvent être soudés entre eux, sur toute leur longueur ou à leur base.
Quelques fois il existe des sépales supplémentaires, décalés par rapport aux autres, qui constituent un calicule (Potentilles).
- La corolle :Enveloppe intérieure, formée par l’ensemble des pétales. Généralement de couleur différente du calice. Les pétales peuvent être soudés aux sépales ou entre eux sur une longueur plus ou moins grande, ce qui donne une fleur en cloche ou en tube.
- Les tépales : Chez les monocotylédones, calice et corolle ont le même aspect, on parle alors de tépales au lieu de sépales et pétales (Colchique, Crocus, Glaïeul, Narcisse…).
Elle est composée d’étamines. Celles-ci sont formées d’un filet qui porte une anthère (grâce au connectif). On peut souvent distinguer 2 loges dans une anthère comprenant chacune 2 sac polliniques qui contiennent les grains de pollen (gamètes mâles). Les étamines peuvent être soudées aux pétales, ou être soudées entre elles par le filet ou même par les anthères.
Le pollen est transmis par anémogamie (le vent), entomogamie (les insectes), hydrogamie (l’eau courante) ou par certains oiseaux et mammifères (particulièrement les chauves-souris).
Le gynécée ou pistil est composé de carpelles, qui sont libres ou soudés. Un carpelle est constitué d’un ovaire, d’un style et d’un stigmate. L’ovaire peut être simple ou composé (par soudure des carpelles), et contient les graines. Un ou plusieurs styles relient le ou les stigmates à l’ovaire. Les stigmates ont pour rôle de capter les grains de pollen.
L’architecture d’une fleur est le plus souvent basée sur une symétrie radiaire, c’est à dire qu’on ne peut y définir un avant ou un côté (comme chez les renoncules par exemple). De telles fleurs sont dites régulières ou actinomorphes. D’autres fleurs ont une architecture beaucoup plus complexe, basée sur une symétrie bilatérale. On peut donc définir un avant, un côté droit, un côté gauche… Ces fleurs sont dites irrégulières ou zygomorphes. Deux grandes familles de plantes possèdent des fleurs irrégulières : les Papilionacées (ou Fabacées ou Légumineuses) et les Orchidées.
La fleur d’une légumineuse est bâtie selon le schéma suivant : Le calice est soudé, un grand pétale, ou étendard, coiffe le reste de la fleur. Deux pétales, les ailes, sont disposés de chaque côté de la fleur et enveloppent partiellement les deux pétales inférieurs. Ceux-ci sont souvent réunis entre eux et forme la carène. Celle-ci peut prendre la forme d’un bec plus ou moins pointu.
Les étamines sont généralement soudées entre elles et forment un tube autour du pistil.
La fleur d’Orchidée est encore plus complexe. Elle possède 6 tépales sur 2 verticilles. Par extension, les 3 tépales du verticille inférieur sont nommés sépales (souvent colorés) et les 3 tépales du verticille supérieur sont nommés pétales. Deux des pétales sont plus ou moins atrophiés, le troisième, au contraire, est très développé et forme le labelle. Il prend diverses formes en fonction des espèces. Les organes sexuels sont rassemblés dans un seul « superorgane », le gynostème. On ne trouve généralement qu’une étamine constituée de 2 masses de pollen, les pollinies, situées au-dessus d’une zone collante, le rostellum ou bursicule en partie issus de la transformation des stigmates.
Autres fleurs particulières, celles des Composées (ou Asteracées) et des Graminées (ou Poacées). Une marguerite, par exemple, n’est pas une fleur, mais un ensemble de fleurs. C’est ce que l’on appelle un capitule (voir plus bas). Chez les Graminées, les fleurs sont réunies au sein d’un épillet.
Les fleurs des Composées sont généralement très petites. Il en existe deux types :
- Les fleurs en languette, ou fleurs ligulées : Leur corolle est soudée et rejetée sur le côté en une sorte de « pétale » géant.
- Les fleurs en tubes ou fleurs tubulées : quand elles existent, elles sont en position centrale et ont leur corolle soudée en tube.
Chez les Gramineae, l’épillet correspond à la réunion de plusieurs fleurs entourées par 1 à 2 grandes bractées qui s’emboîtent généralement l’une dans l’autre : les glumes. La fleur proprement dite ne posséde pas de périanthe mais est protégée par deux petites bractées, les glumelles. Chez certaines graminées une des glumelles peut se prolonger en une longue arête. L’épillet est en fait une mini-inflorescence.
Le grain de pollen, une fois posé sur le stigmate, est maintenu par une réaction de la plante. Il émet ensuite un tube pollinique qui s’allonge jusqu’aux ovules (3 mm/h). Deux cellules sexuelles du grain de pollen descendent par ce tube pollinique pour féconder l’ovule. Un embryon se développe, ainsi que l’albumen qui est un tissu de réserve. L’ovule se transforme en graine.
Une inflorescence correspond à un ensemble de fleurs, voisines les unes des autres, et à leur mode de groupement.
On distingue deux grands types d’inflorescences :
- les inflorescences indéfinies : l’axe de l’inflorescence n’est jamais terminé par une fleur, il peut donc se développer à l’infini (en théorie bien sûr). L’ordre de floraison se fait de bas en haut (basifuge ou centripète). On trouvera donc les fleurs les plus âgées au bas, ou au centre, de l’inflorescence. L’inflorescence type est la grappe (ou racème).
- les inflorescences définies : l’axe de l’inflorescence est terminé par une fleur, l’inflorescence ne pourra donc se développer indéfiniment. L’ordre de floraison se fait de haut en bas (basipète ou centrifuge). Les fleurs les plus âgées se trouveront donc à l’extrémité de l’inflorescence. L’inflorescence type est la cyme.
Les inflorescences :
- La grappe : Les fleurs sont munies d’un pédicelle (petite tige portant une fleur unique), et la longueur des pédicelles est reste proportionnelle à la distance entre 2 pédicelles successifs sur le pédoncule (tige portant l’ensemble des fleurs) (muguet, chou).
- La panicule : désigne des grappes composées (grappe de grappe).
- L’épi : Les fleurs sont sans pédoncule.(renouée)
- La cyme : Inflorescence définie car un axe principal est terminé par une fleur. On distingue des cymes unipares, bipares ou multipares selon le nombre de pédoncules qui partent du même point. (myosotis, consoude…)
- Le corymbe : Sorte de grappe ou de panicule à pédoncules de plus en plus courts, de sorte que l’ensemble des fleurs est disposé dans un plan ou en dôme (pommier, valérianes, sorbier)
- L’ombelle : Tous les pédoncules sont attachés au même point. L’ensemble des bractées de chaque fleur, regroupées à la base des pédoncules, forme un involucre sorte de grande feuille plus ou moins découpée. (primevère).
On parle d’ombellules pour désigner l’ombelle proprement dite quand il y a une ombelle composée (ombelle d’ombelle) - Le capitule : Les fleurs sont attachées au même endroit sans pédoncule (Pissenlit).
Il peut y avoir des capitules composés (capitule de capitule) comme chez l’Edelweiss.
- Le réceptacle
- L’androcée
- Le gynécée
- Le périanthe
Voir la réponse
3. Le gynécée. Le gynécée ou pistil est composé de carpelles, qui sont libres ou soudés.
- Occupe la position la plus externe et est constitué de sépales.
- Enveloppe intérieure formée par l’ensemble des pétales.
- Ensemble des sépales et pétales d’une fleur.
- Ensemble des tépales d’une fleur.
Voir la solution
2. Enveloppe intérieure formée par l’ensemble des pétales. Généralement de couleur différente du calice. Les pétales peuvent être soudés aux sépales ou entre eux sur une longueur plus ou moins grande, ce qui donne une fleur en cloche ou en tube.
- La grappe
- La panicule
- Le capitule
- Le corymbe
Voir la réponse
2. La panicule : désigne des grappes composées (grappe de grappes).
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6 commentaires
Excellentes synthèses, à utiliser pour initier les personnes qui manifestent de l’intérêt pour les plantes mais à qui manquent les bases. Merci!
En ce qui concerne le calice, il faudrait parler d’une position basale ou inférieure par rapport à la corolle plutôt qu’une position « externe ».
La corolle occupe donc une position plus apicale, plus proche de l’extrémité du « rameau » floral
Bon super, mais je souhaite savoir les types de fleurs et pouvoir les identifier.
Merci