C’est le moment de planter des messicoles

Pendant les dernières journées douces de septembre et octobre, préparez le printemps en plantant des plantes messicoles. Vous profiterez du paysage bucolique des campagnes au pied de votre maison !

Plantes annuelles à floraison printanière et estivale, on compte une centaine d’espèces messicoles. Bleuet des champs, Chrysanthème des moissons, Grand coquelicot, Miroir de Vénus …

Retrouvez la liste nationale des plantes messicoles sur le site du plan national d’actions en faveur des plantes messicoles : plantesmessicoles.fr

Les plantes messicoles ont une longue histoire commune avec les hommes, arrivée en Europe à la faveur de l’expansion de l’agriculture, elles font l’objet d’usages médicinal, alimentaire ou encore ornemental et culturel.

Elles permettent de maintenir la biodiversité en offrant abri et nourriture aux insectes et oiseaux et nous rendent service en contribuant à la pollinisation des cultures et à la lutte contre les ravageurs.

Adaptées aux différents types de sols, les plantes messicoles nécessitent moins de soins et d’arrosage que les variétés horticoles et fleurissent dans une vaste gamme de tailles et de couleurs.

Alors pourquoi ne pas créer au jardin un refuge pour ces fleurs des champs ?

Élégantes et peu exigeantes, elles enchanteront vos yeux et raviront le palais des pollinisateurs.

Où trouver des graines ?

L’hybridation entre populations horticoles et populations sauvages de plantes messicoles est identifiée comme un risque majeur de perte de diversité chez ces espèces. Il est donc impératif de privilégier l’utilisation de graines sauvages et locales.

Vous pouvez récolter vous-même des graines de plantes messicoles au bord des champs au mois de juillet, avec l’accord du propriétaire et en prenant des précautions pour ne pas abimer la culture en place.

Ou commandez des sachets de graines messicoles. N’hésitez pas à vous enquérir auprès du semencier de la provenance de ses semences si elle vous est incertaine.

Sous l’impulsion d’initiatives locales, une dynamique de production et de commercialisation de végétaux sauvages et locaux se développe en France. La marque collective Végétal local a été créée afin de garantir que les végétaux sont récoltés, élevés ou multipliés dans des régions d’origine identifiées. Les coordonnées des structures en mesure de fournir des mélanges de semences de plantes messicoles locales sont disponibles sur vegetal-local.fr.

Comment semer des plantes messicoles ?

L’installation de plantes messicoles convient en règle générale à tous les types de sol, acide ou basique (en fonction des espèces), pauvre à modérément riche en nutriment. Le sol doit néanmoins être léger, bien drainé et remanié annuellement.

  • Préparez le sol avant le semis

La réussite de l’implantation tient à la qualité du lit de semences et à la maîtrise de l’enherbement. Les plantes messicoles supportent mal la compétition avec les autres espèces. Il convient donc de réaliser un travail superficiel du sol (à la bèche pour les petites surfaces) avant le semis pour préparer le lit de semences.

  • Mélanger les graines à un composant inerte (sable, semoule, etc.) pour obtenir un volume plus important.
  • Semez à la volée les graines de plantes messicoles
  • Mélanger régulièrement dans le sceau pour éviter une sélection par taille des graines.

Les graines doivent être semées en surface, entre septembre et octobre. Enfouies dans les premiers centimètres du sol, les graines idéalement placées germeront quand les conditions seront favorables (pluie et températures comprises entre 5 et 15°C).

  • Tassez le sol aussitôt après le semis afin d’améliorer le contact sol-graines.
  • Laissez pousser !

Ressources utiles

Retrouvez les conseils du Conservatoire botanique national des Pyrénées et de Midi-Pyrénées pour semer des plantes messicoles à la main, ou de manière mécanisée.

Rendez-vous sur l’espace projet de l’Observatoire des Messicoles pour télécharger et utiliser le guide des messicoles (version en ligne ou à imprimer) proposé par Tela Botanica.

La plateforme du plan national d’actions en faveur des plantes messicoles met également à disposition un grand nombre de ressources concernant ces fleurs des champs.

 

4 commentaires

    1. Bonjour, cela dépend, j’ai prélevé des messicoles en plein développement pour les intégrer dans mon terrain sauvage, je les ai donc replanté et elles se portent à merveille; j’ai fait pas mal de recherches pour trouver des graines sauvages que j’ai également semées, je suis entre campagne marais et mer, et malheureusement les messicoles sont très rares dans les champs alentours car trop de pesticides pendant des années et aujourd’hui pratiquement que du maïs, même l’éleveur d’à côté me dit que c’est une bonne chose, je ne comprends pas votre réaction

    2. Bonjour,

      La communauté des plantes messicoles inclut : des espèces spontanées en France ou des espèces d’introduction ancienne que l’on considère aujourd’hui comme faisant partie intégrante de la flore française. Ce sont des espèces qui étaient autrefois largement répandues sur le territoire, il n’y a donc pas de problème à semer ou planter des espèces messicoles.
      En revanche il faut prendre certaines précautions comme utiliser des plantes messicoles d’origine sauvages et locales et respecter des règles de collecte pour ne pas épuiser les populations menacées localement.

  1. bonsoir,

    Le terme messicole désigne les plantes compagnes des cultures de céréales. Les messicoles n’ont pas besoin des céréales pour pousser, mais pourquoi ne pas accompagner ces semis de quelques poignées de céréales d’hiver (blés, orges, épeautre, seigle…), le résultat devrait être augmenté et ne pas nuire aux différents aspects que sous-tend ces conseils : esthétique et biodiversité.

    Il est surprenant aussi de découvrir les effets des dormances des graines et il y a de quoi être déçu quelquefois la première année. Pour favoriser la levée de dormance, il serait peut-être utile, avant le semis, de faire passer vos graines quelques jours au frigo, surtout celles récoltées par vos soins. D’autres phénomènes peuvent contrarier vos semis, par exemple, l’absence de mycorhize pour les espèces les plus exigeantes, la structure et la qualité de votre sol.

    Si vous connaissez ou recherchez des paysans (éleveurs extensifs ou les paysans-boulangers) qui ressèment leurs céréales, vous pouvez obtenir auprès d’eux, après le tri des céréales qui seront ressemés, leurs écarts de tri recueillis sous leur trieur. Ces écarts contiennent des grains cassés, des débris de paille et de balle des céréales, et des poussières mais aussi des graines de messicoles (parmi les plus grosses qui sont exportées par la moissonneuse-batteuse ou qui sont encore enfermés dans des capsules).

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