Stage : Écosystèmes d’herbiers marins en France métropolitaine
PRÉAMBULE
L’Unité Patrimoine Naturel (PatriNat) – co-habilitée par le Muséum national d’Histoire naturelle (MNHN),
l’Office française de la biodiversité (OFB) et le Centre national de la recherche scientifique (CNRS) – a pour mission de produire une expertise scientifique et technique en faveur de la conservation de la biodiversité. Au sein du MNHN, PatriNat est rattachée à la Direction Générale Déléguée Recherche, Expertise, Valorisation et Enseignement du Muséum (DGD REVE), et a pour objectif de fournir, en lien fort avec les activités de recherche, une expertise scientifique sur la biodiversité et géodiversité de France métropolitaine
et ultra-marine, sur les thématiques terrestres et marines, pour l’environnement passé et actuel. Cette expertise et l’ingénierie associée porte sur la connaissance du patrimoine naturel, dont les systèmes d’informations et à l’application de ces connaissances pour l’appui aux politiques et programmes de conservation de la biodiversité.
LEFE, laboratoire d’écologie fonctionnelle est une unité mixte de recherche (UMR 5245) du CNRS, de l’Université Paul Sabatier–Toulouse III et de l’Institut National Polytechnique de Toulouse. Sa vocation est l’étude combinée du fonctionnement des communautés et des écosystèmes et de leurs interrelations. Ainsi, le rôle de la biodiversité dans les fonctions des écosystèmes, l’influence des régimes de perturbations sur la biodiversité, la dynamique et l’effet des polluants (de l’organisme à l’écosystème), la modélisation de la structure et du fonctionnement des écosystèmes, ainsi que la bioremédiation et la restauration des milieux naturels constituent des thèmes majeurs et transversaux au laboratoire. Le laboratoire est rattaché principalement à l’Institut National Ecologie et Environnement (INEE). LEFE est l’un des huit laboratoires de l’Observatoire Midi-Pyrénées.
CONTEXTE
Les herbiers de phanérogames marines sont des prairies ou pelouses sous-marines constituées d’espèces d’angiospermes adaptées au milieu marin. Selon la définition d’Arber (1920), les phanérogames dites « marines » correspondent aux angiospermes ayant les propriétés suivantes : i) la capacité à passer la totalité de leur cycle vital en milieu « halin » ; ii) une croissance possible en étant totalement immergée ; iii) un système racinaire leur permettant de s’ancrer dans le sédiment ; et iv) une pollinisation en milieu « marin ». En France métropolitaine, on peut ainsi considérer six espèces de phanérogames constitutives d’herbi ers que l’on pourrait considéré comme « marines », à savoir : Posidonia oceanica, Zostera marina, Zostera noltei, Cymodocea nodosa, Ruppia maritima et Ruppia cirrhosa (l’espèce invasive Halophila stipulacea n’étant pas prise en compte).
A l’échelle mondiale, plus de 58% des herbiers marins ont été évalués « en déclin » selon la revue de Waycott et al. (2009), même si de grandes disparités régionales existent. A l’échelle européenne, les herbiers de posidonie de Méditerranée et les herbiers de l’infralittoral de la côte Atlantique nord-est (excluant la Macaronésie) sont menacés, classés respectivement en catégorie vulnérable « VU » et en danger critique « CR » (Gubbay & Sanders 2016).
Dans ce contexte, cette étude a pour but d’apporter des outils d’évaluation du risque d’effondrement de ces écosystèmes d’après les critères définis par la Liste Rouge des Ecosystème (Bland et al. 2016). Pour cela, l’étudiant(e) travaillera principalement sur l’analyse de données cartographiques des différents écosystèmes d’après des bases de données existantes. Le travail de l’étudiant(e) contribuera ainsi à répondre aux critères A et B définis dans la LRE à savoir : évolution surfacique des écosystèmes d’ herbiers analyse, réduction de la distribution spatiale et distribution spatiale globale. De plus, l’étudiant(e) travaillera sur le développement d’indices de risque d’effondrement de ses écosystèmes. Ce dernier point sera mis en lien avec les principales menaces anthropiques qui affectent la résilience de ces systèmes : dégradation de la qualité de l’eau (sédimentation et eutrophisation) et le changement climatique (Orth et al. 2006 ; De Los Santos et al. 2019).
Partenaires internes : PatriNat – équipe Milieux marins; Laboratoire Ecologie Fonctionnelle et Environnement – équipe Ecotoxicologie Intégrative
Partenaires externes : Comité Français de l’UICN
Être titulaire d’une Licence de biologie/écologie et suivre un cursus de Master 2 en écologie et/ou biologie marine et/ou géomatique.
Qualifications requises :
- Maîtrise des logiciels SIG ;
- Connaissance sur les habitats marins ;
- Maîtrise des analyses sous R ;
- Lecture et synthèse d’articles scientifiques en anglais ;
- Capacité de synthèse à l’écrit ;
- Rigueur et autonomie
- Type de contrat : stage
- Durée : 6 mois
- Rémunération : indemnisation légale
- Date de prise de fonction : février-mars 2023
- Lieu : Castanet-Tolosan (31), Campus de l’ENSAT, Laboratoire Ecologie Fonctionnelle et Environnement
Le dossier de candidature est à envoyer avant le 15 janvier à : anne-laure.janson@mnhn.fr et lucie.vanalderweireldt@cnrs.fr. Ce dossier comprendra un curriculum vitae détaillé et une lettre de motivation. La sélection des dossiers de candidature sera suivie d’un entretien individuel.
Pour toute précision, les candidats sont invités à prendre contact au préalable avec :