Les Échappées 2023, c’est parti !

Le mimosa d’hiver fleurit de janvier à mars. C’est le moment d’aller chercher ces jolis pompons jaunes qui se seraient dispersés au delà des limites de leurs cultures. Les arbres de cette espèce sont très inflammables, d’ailleurs la germination des graines qui tombent par gravite au pied de l’arbre est favorisée par le feu ! Dans la région PACA, la prolifération de mimosa d’hiver augmente de ce fait les risques d’incendie.

Saviez-vous que plus cette plante est stressée plus elle va s’étendre ? En effet, lorsqu’elle subit des tailles, coupes ou lésions sur les racines, elle va accentuer son drageonnement et la production de rejet de souche. C’est pourquoi les tentatives de débroussaillement (notamment pour réduire les risques d’incendie) sont souvent inefficaces concernant le mimosa d’hiver.  Elle conquiert ainsi de nouveaux milieux dans lesquels elle concurrence les espèces locales en émettant des substances limitant leur croissance et en modifiant la composition du sol.

Le Pittospore du Japon est originaire d’Asie orientale et fleurit en France à partir de janvier. Vous pourrez le repérer à l’odeur de ses fleurs proche de celle de la fleur d’oranger.

Cette espèce forme des peuplements qui entrent en compétition avec des espèces patrimoniales des milieux méditerranéens comme le statice nain Limonium pseudominutum.

Les animaux semblent jouer un rôle important dans sa dissémination.

Le laurier-cerise est reconnaissable même sous la neige !

Il ne fleurira qu’en avril mais cet arbuste aux feuilles coriaces ovales à lancéolées est déjà visible en février. Si vous les froissez, elles dégagent une odeur d’amande amère qui vous permettra de le différencier du laurier du Portugal.

Le laurier-cerise se disperse grâce aux oiseaux mais a aussi une forte capacité de drageonnement et de bouturage lorsqu’on le coupe. Les peuplements denses ainsi formés, principalement dans les sous-bois, ne laissent plus d’espace pour les plantes locales.

La spirée du Japon fleurit en été mais dont les fruits restent présent sur l’arbuste jusqu’au printemps de l’année suivant la floraison. Cette plante originaire d’Asie du Sud-Est forme de peuplement denses surtout dans les milieux ombragés et humides par drageonnement (rejet naissant d’une racine traçante). Elle peut, par exemple, s’échapper dans les sous-bois clair et les berges des rivières.

P.S : la flore de Tela manque de jolies photos de cette espèce, à vos appareils photo !

Pour en savoir plus, rendez-vous sur les pages Mission Flore dédiées avant de partir sur le terrain !

Pour que vos observations soient identifiables par d’autres, vous êtes fortement encouragés à y joindre des photos, si possible de chaque organe de la plante. En effet, même le meilleur d’entre nous peut faire des erreurs et la taxonomie étant continuellement en évolution, il est intéressant de pouvoir vérifier leur identification. De plus, ces photos doivent suivre quelques règles pour être efficaces. Elles sont détaillées dans le tutoriel photo disponible ICI.

Suivre ces explications augmentera vos chances d’obtenir de l’aide à l’identification sur IdentiPlante et facilitera le travail des vérificateurs de données de Tela Botanica. Pour en savoir plus …