Les Hauts-de-France – Tour de France botanique

Le Conservatoire botanique national de Bailleul diffuse sur son site les résultats du dernier inventaire de la flore vasculaire des Hauts de France (2019). La synthèse de cet inventaire révèle pour la région des Hauts-de-France  :

• 1 500 espèces de plantes indigènes pour 2 360 espèces de plantes sauvages d’indigénat confondus
• 132 espèces indigènes ont disparu (8,8 %)
• 200 espèces indigènes sont menacées (13,3 %) – 10 d’entre elles ont peut-être déjà disparu
• 190 espèces présentent des données insuffisantes pour permettre une évaluation (12,7 %)

Si la richesse floristique du territoire peut paraitre faible face à celle des régions méditerranéennes ou alpines, elle n’en présente pas moins une certaine originalité. Ainsi, la Violette de Curtis (Viola tricolor subsp. curtisii (E.Forst.) Syme), également nommée Pensée des dunes, est principalement présente dans les Hauts-de-France (voir la carte de répartition). L’Arroche à fruits pédonculés ou Halimione pédonculée (Halimione pedunculata (L.) Aellen), est observée principalement en France métropolitaine sur le littoral des Hauts-de-France, même si on la croise aussi au Mont Saint-Michel (voir la carte de répartition). Autre particularité : les Hauts-de-France abritent les deux tiers de la flore aquatique indigène en France, comme par exemple le Potamot des Alpes (Potamogeton alpinus Balb.) et l’Œnanthe fluviatile (Oenanthe fluviatilis (Bab.) Coleman).

Source : La flore vasculaire du Nord – Pas de Calais : diversité et menaces, CBN de Bailleul.

En 2023, le Conservatoire botanique national de Bailleul a publié « L’histoire des botanistes et de la botanique en Hauts-de-France« , par Rémi François, chargé de missions scientifiques au CBN de Bailleul avec la collaboration de Jean-Roger Wattez (Société linnéenne Nord-Picardie, Société de botanique du Nord de la France). Cet ouvrage de 132 pages est en libre accès !

« Cet ouvrage retrace l’histoire des avancées des botanistes dans la connaissance de leur objet d’études, du grec Théophraste qui donna son nom à la discipline dans l’Antiquité, à Jean-Marie Géhu qui fonda le Centre régional de phytosociologie qui deviendra le Conservatoire botanique national de Bailleul. L’histoire de la botanique vous fera donc voyager de l’Antiquité à la période contemporaine, en passant par le Moyen Âge, où sont évoqués le rôle de la religion dans les avancées scientifiques et l’importance de l’imprimerie sur la diffusion des savoirs botaniques. Les apports des grands noms de la botanique qui sont nés ou ont vécu dans le Nord de la France au cours de la Renaissance sont également mis en évidence, comme Matthias de l’Obel, Charles de l’Écluse ou Jean du Ruel. (…) Par ailleurs, une partie importante de l’ouvrage présente les grands botanistes régionaux ayant vécu entre le XVIe et le XXe siècle : de l’Abbé Jean-Baptiste l’Écuy à Marcel Bournérias dans l’Aisne, de Charles Flahault à Renée Lericq dans le Nord, ou encore de Jules Armand Guillaume Boucher de Crèvecœur à Marcel Bon dans la Somme. »

Extrait du préambule de l’ouvrage

Vous souhaitez participer à des sorties botaniques, vous former, vous informer ou encore participer à la sauvegarde de la flore des Hauts-de-France ? Partez à la rencontre des acteurs de la botanique près de chez vous !

Cette carte non exhaustive est inspirée de la carte collaborative des structures de la botanique sur le site de Tela Botanica. N’hésitez pas à y référencer de nouvelles structures mais aussi à corriger toute information qui vous semble erronée. 🙂

La liste ci-dessous offre un aperçu des structures de la botanique dans les Hauts-de-France référencées par le réseau Tela Botanica, sans ordre hiérarchique.

L’association A.R.B.R.E.S. référence sur une carte interactive les arbres ayant reçu les labels Arbre Remarquable de France et Ensemble Arboré Remarquable. Découvrez sur ce lien les arbres remarquables de la région des Hauts-de-France.