Un⋅e chargé⋅e de projet pour PatriNat

L’Unité Patrimoine Naturel (PatriNat) – co-habilitée par le Muséum national d’Histoire naturelle (MNHN), l’Office française de la biodiversité (OFB), le Centre national de la recherche scientifique (CNRS) et l’Institut de recherche pour le développement (IRD) – a pour mission de produire une expertise scientifique et technique en faveur de la conservation de la biodiversité.

Au sein du MNHN, PatriNat est rattachée à la Direction Générale Déléguée Recherche, Expertise, Valorisation et Enseignement du Muséum (DGD REVE), et a pour objectif de fournir, en lien fort avec les activités de recherche, une expertise scientifique sur la biodiversité et géodiversité de France métropolitaine et ultra-marine, sur les thématiques terrestres et marines, pour l’environnement passé et actuel. Cette expertise et l’ingénierie associée porte sur la connaissance du patrimoine naturel, dont les systèmes d’informations et à l’application de ces connaissances pour l’appui aux politiques et programmes de conservation de la biodiversité.

L’équipe « Connaissance Espèces » s’appuie sur les compétences de ses agents pour gérer différents référentiels de connaissance sur les espèces, notamment le référentiel taxonomique national TaxRef. Elle a en charge la coordination scientifique de l’inventaire des richesses du monde vivant de l’ensemble des territoires nationaux. Cette activité au sein de PatriNat se déroule en partenariat avec un réseau de partenaires externes sous couvert de convention. De plus, pour les référentiels, elle se construit en lien avec des équipes de recherche du MNHN (Isyeb, Cesco, Service des collections) en cohérence avec diverses bases de données mondiales.

L’équipe fournit des outils numériques afin de faciliter la qualité de l’acquisition de données de connaissance sur les espèces. Les référentiels sont diffusés afin d’assurer une interopérabilité des systèmes d’information et une disponibilité des données pour différents acteurs, du citoyen au domaine de la recherche.

Parmi ces outils, on distingue en particulier la base de connaissance (BDC) « Statuts » et le référentiel de sensibilité.

La base de connaissance « Statuts »

Cette BDC a été mise en place afin de centraliser et d’harmoniser les informations relatives à la caractérisation des espèces selon leurs statuts dans les différents programmes « Espèces » portés par PatriNat. On entend par « statut » les éléments qui permettent de caractériser une espèce par un statut patrimonial, statut de conservation, statut de protection :

• espèces réglementées (protection, directives européennes, conventions internationales),
• espèces déterminantes ZNIEFF,
• espèces évaluées dans les Listes rouges,
• espèces à Plans Nationaux d’Action,
• espèces SCAP,….

Les statuts liés et données associées à chaque espèce ont été regroupés et uniformisés dans une table unique. Grâce à cette table, il est désormais possible de lister tous les statuts associés à une espèce dans une ou plusieurs localité(s) d’application donnée(s).

Les objectifs de la base de connaissance « Statuts » sont de

• Recenser tous les statuts attachés aux espèces, leurs zones d’application et le document source ;
• Harmoniser, standardiser les informations sur les différents statuts gérés dans des programmes distincts avec des règles de gestion différentes ;
• Rendre ces données disponibles librement sur le site de l’INPN.

Le référentiel de sensibilité

 Les impacts d’aménagements sur la biodiversité résultent souvent d’une méconnaissance de la localisation du patrimoine naturel. Il est ainsi considéré d’intérêt général de communiquer sur les sites abritant des éléments remarquables et, plus généralement, de diffuser les données de biodiversité pour qu’elles puissent être utilisées dans les dispositifs de conservation, pour la recherche et l’information du public. De nombreux textes réglementaires vont dans ce sens, et pour les observations de biodiversité (inventaires, suivis, etc.), le SINP définit des règles pour favoriser le partage et l’accès libre aux données.

Les données sensibles constituent cependant une exception bien encadrée. La notion est définie dans le cadre du SINP, en référence à l’article L.124-4 du code de l’environnement : ce sont des données qui ne doivent pas être largement diffusées pour éviter de porter atteintes aux éléments qu’elles concernent.

En suivant les recommandations des travaux internationaux du GBIF et en s’appuyant sur une enquête auprès des acteurs naturalistes français, un groupe de travail partenarial coordonné par le MNHN a proposé en 2014 les critères qui doivent être réunis (simultanément) pour définir une espèce comme potentiellement.

À ces critères sont associés des aspects de contexte s’appliquant à la donnée. Il s’agit par exemple de l’ancienneté de l’observation ou du statut biologique associé. Par exemple, l’endroit précis de nidification de la Cigogne noire est considéré comme une donnée sensible, alors qu’une observation en migration n’est pas sensible.

L’ensemble des éléments définissant le caractère sensible à la diffusion des données relatives à chaque espèce est rassemblé au sein du référentiel de sensibilité.

Selon les principes du SINP, les données sensibles sont partagées entre plateformes SINP au niveau de précision maximale mais leur diffusion et leur communication seront différenciées :

• pour l’accès aux données par tout citoyen, la localisation précise des espèces sensibles est floutée selon les niveaux et les conditions définis au sein du référentiel de sensibilité.
• Pour accéder aux données précises sur les espèces sensibles, une demande motivée et nominative doit être formulée et acceptée. La communication de ces données fait l’objet d’un acte d’engagement de la part du demandeur en référence à une licence d’utilisation stricte qui n’autorise pas la rediffusion de ces données hormis l’obligation de dépôt légal des données biodiversité (études d’impacts).

Au sein de l’équipe « Connaissance espèces » et plus particulièrement la cellule TaxRef, l’agent recruté travaillera en étroite collaboration avec les chefs de projet Bases de connaissances, TaxRef et Sensibilité, sous la supervision hiérarchique du responsable de la cellule TaxRef et du chef d’équipe. L’agent travaillera également de manière ponctuelle en lien avec d’autres équipes de PatriNat, en particulier l’équipe « Données » en charge de l’intégration des données du SINP, et l’équipe « Diffusion et médiation », en charge notamment du pilotage et l’animation de la mise en œuvre du SINP

L’agent aura en charge les missions suivantes :

• Assurer l’implémentation et l’actualisation des tables de sensibilité dans la base Oracle et veiller à leur bonne diffusion au sein de l’INPN.
• Assurer l’implémentation et la mise à jour des tables liées à la base de connaissance Statuts et à leur bonne diffusion au sein de l’INPN.
• Contribuer à l’amélioration et à la valorisation des bases de connaissance et des référentiels gérés par l’équipe en réalisant une analyse des demandes faites via le formulaire de contact de l’INPN.
• Selon les productions des programmes Listes rouges, éventuelle intégration des résultats dans les bases de connaissance pour la diffusion dans le cadre de l’INPN.
• En fonction des besoins, notamment liés à la base de connaissance Statuts, le candidat pourra être amené à travailler sur le référentiel taxonomique TAXREF.

Partenaires internes : Équipe Données, Équipe Évaluation & Suivi (notamment cellule Surveillance de la biodiversité terrestre), Equipe Diffusion & Médiation, autres équipes de PatriNat.

Partenaires externes : Réseaux de partenaires mobilisés dans le cadre du SINP (plateformes régionales, établissements publics, associations, organismes de recherche).

Être titulaire au minimum d’un diplôme de niveau « Master 2 », d’une école ou de l’université dans le domaine de la bio-informatique et/ou des sciences de la vie, ayant une expérience en gestion et traitement de bases de données.

QUALIFICATIONS REQUISES

Connaissances :

• Connaissances en sciences de la biodiversité, notamment en taxonomie et sur les principaux statuts liés aux espèces.
• Connaissance des bases de données : gestion de données, règles liées à la diffusion de la donnée, méthodologie, standards, référentiels.

Savoir-faire opérationnel :

• Manipuler et mettre en forme des données (SQL requis)
• Réaliser des analyses et produire des synthèses

Qualités recherchées :

• Force de proposition et autonomie
• Goût de l’interaction et de la collaboration
• Bonne capacité d’écoute
• Intérêt pour la science ouverte

MODALITÉS DE RECRUTEMENT

• Type de contrat : Contrat à durée déterminée
• Durée :  6 mois (remplacement congés maternité)
• Rémunération : en fonction du profil du candidat retenu et des grilles de rémunération de l’établissement
• Date de prise de fonction : Septembre 2023
• Lieu : Paris, site du Jardin des Plantes

LES AVANTAGES

• Remboursement de 50% des frais de transport en commun ou forfait mobilité durable (vélo ou covoiturage)
• Télétravail possible jusqu’à deux jours par semaine en fonction du cycle de travail (sous condition d’ancienneté de 4 mois)
• Restaurant d’entreprise
• Prise en charge partielle de votre mutuelle
• Un comité social et une association sportive et culturelle
• Accès illimité aux sites de l’établissement avec invités

Le dossier de candidature est à déposer avant le 7 juillet sur la plateforme de recrutement du Muséum via ce lien : https://recrutement.mnhn.fr/offre-emploi-554.html-o=6

Ce dossier comprendra :

• une lettre de motivation ;
• un curriculum vitae