Stage : méthodes de classification automatique des habitats forestiers
L’IGN est l’acteur public de référence pour la connaissance des forêts françaises, à la fois par la production de référentiels forestiers (inventaire forestier national, base de données géographique des essences forestières), par des travaux de recherche (laboratoire d’inventaire forestier), et par l’analyse de ces données conjointement à celles de partenaires pour accompagner la prise de décision notamment au travers d’études, d’indicateurs, de cartes, de simulations.
La Direction des Opérations et des Territoires (DOT) est chargée d’élaborer et d’entretenir, de façon mutualisée avec les acteurs publics, des données souveraines de qualité maîtrisée, d’en faire des représentations appropriées, de mobiliser les capacités nouvelles de l’IA pour simuler des scenarios futurs, de stocker, d’archiver et de mettre à disposition les produits diffusés et les données, photographies et cartes patrimoniales, de mettre en œuvre des prestations à façon, d’adapter en continu les processus de production et les compétences métiers en particulier.
Au sein de la DOT, le département d’analyse des forêts et des haies bocagères (DAFOR) est chargé de l’analyse permanente dans l’espace et dans le temps (y compris simulation de scenarios futurs) des ressources forestières et de la connaissance des écosystèmes arborés. Le DAFOR est également chargé de gérer et d’animer l’Observatoire des forêts françaises, dispositif partenarial permettant d’accroître les connaissances au service de la gestion durable des forêts.
Le DAFOR pilote le programme de Suivi temporel des habitats forestiers (STHF) qui a pour objectif de collecter des données sur les habitats naturels en forêts lors de l’inventaire forestier et de les valoriser. La collecte de données est coordonnée par le Service de l’information statistique forestière et environnementale (SISFE) et mise en œuvre par les Direction Territoriales (DT) de l’IGN ; la valorisation des données est coordonnée par le DAFOR.
Les données habitat sont relevées par les équipes d’inventaire forestier sur tous les points. Cependant, tous les points de la nouvelle méthode (datant de 2005) et les points de l’ancienne méthode (avant 2005) ne sont pas dotés de cette information qui a été levée à partir de 2011 progressivement sur le territoire.
Etre capable de proposer une classification automatique dans un groupe d’habitats (détermination plus grossière que celle effectuée sur le terrain) pour des points anciens qui ne sont pas dotés de l’information habitat pourrait permettre d’avoir une profondeur temporelle de données habitat pour les rapportages à l’UE dans le cadre de la Directive Habitat ou bien aussi pour les utiliser dans diverses études d’évolution des habitats. En effet, pour le rapportage, l’information est agrégée par groupe d’habitats. Ce niveau de précision, pourrait suffire à cet usage important de ces données. Ce travail pourrait également apporter une aide à la vérification des nouvelles données acquises chaque année.
Le travail pourrait être mené en collaboration avec le laboratoire SILVA (UMR INRAE-AgroParisTech à Nancy) qui a développé une méthode de classification en habitat. Elle serait à comparer avec d’autres méthodes : Random forest et d’autres méthodes à explorer. Le travail serait ciblé sur une Greco à définir.
Au sein du DAFOR, les missions du/de la stagiaire seront :
- · Travail bibliographique sur les méthodes ;
- · Choix des méthodes de classification, des groupements d’habitat à privilégier ;
- · Appropriation des données, statistiques descriptives et préparation des données ;
- · Mise en œuvre des méthodes de classification automatique ;
- · Analyse des résultats ;
- · Rédaction du mémoire.
Le mémoire devra en particulier donner des informations sur :
- · les taux d’erreurs des différentes méthodes investiguées ;
- · les avantages et inconvénients de chaque méthode ;
- · les possibilités de mixer les méthodes ;
- · les apports éventuels des méthodes pour améliorer les clés de détermination des habitats sur le terrain.
- Niveau Master 2, en foresterie si possible.
- Avoir des compétences en botanique et en écologie forestière ;
- Maîtriser les outils et langages R, SIG et si possible sql ;
- Savoir faire une recherche bibliographique et proposer des méthodes innovantes ;
- Savoir rédiger avec rigueur.
Quelques déplacements à prévoir pour se familiariser avec la méthode d’inventaire et la zone d’étude (à déterminer à ce stade).
Travailler au carrefour entre production et valorisation de la donnée écologique forestière.
Travailler dans un service constitué d’ingénieurs forestiers.
Pour postuler : STAGE – MÉTHODES DE CLASSIFICATION AUTOMATIQUE DES HABITATS FORESTIERS (F/H) – Nous rejoindre – IGN
Renseignements sur le stage :
Ingrid BONHEME – ingénieure référente en écologie au département d’analyse des forêts et des haies bocagères – ingrid.bonheme[a]ign.fr
Aucune candidature reçue par mail ne sera traitée.
2 commentaires
L’annonce indique la nécessité d’avoir un Master 2, est-ce que le stage peut être accessible à d’autres publics ?
Bonjour,
Il est nécessaire de connaître les méthodes de classification automatique et d’appréhender des outils informatiques comme R, moyennant cela le stage pourrait être ouvert à d’autres profils.