La flore vasculaire des îles Kerguelen sous l’œil de la Liste rouge nationale
Le Comité français de l’UICN et l’unité PatriNat (OFB-MNHN-CNRS-IRD), avec l’aide de botanistes spécialistes du territoire et de la direction de l’environnement des Terres australes et antarctiques françaises (TAAF), se sont penchés sur la flore vasculaire des îles Kerguelen, sous l’œil de la Liste rouge des espèces menacées en France.
Les résultats identifient 29 espèces de plantes vasculaires natives dont une menacée et une quasi menacée. Le rapport souligne également la tendance à la diminution de trois espèces non menacées. Si le risque de disparition est faible pour la majorité des espèces, la flore des îles Kerguelen reste impactée par la faune et la flore introduites devenues envahissantes ainsi que par les changements climatiques.
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L’espèce menacée des îles Kerguelen identifiée dans ce rapport est la Langue de cerf de Rand, Elaphoglossum randii.
« Cette fougère est endémique des îles du sud de l’océan Indien et s’observe aux Kerguelen, sur l’île Marion, ainsi que sur l’île du Prince-Édouard. Dans l’archipel Kerguelen, elle pousse sur des parois rocheuses dans un périmètre restreint autour du lac d’Armor. De nos jours, seules deux stations proches ont été confirmées alors qu’une troisième décrite en 1979 n’a pas pu être retrouvée. Le secteur du lac d’Armor a été prospecté activement et seuls moins de 100 individus de cette espèce sont recensés voire même moins de 50 dans le cas où les groupes d’individus seraient clonaux. La Langue de cerf de Rand est affectée par les espèces végétales introduites et notamment les pissenlits qui se développent dans les failles rocheuses. L’espèce est également menacée par le changement climatique qui induit des périodes d’assèchement prolongées. Ces menaces et sa répartition très restreinte font que la Langue de cerf de Rand est aujourd’hui classée “En danger critique”. »
Extrait de « La Liste rouge des espèces menacées en France – Flore vasculaire des îles Kerguelen », UICN 2024
2 commentaires
Ah qu’en termes galants ces choses-là sont dites ! J’étais secrétaire scientifique à la Mission de Recherche dans les années 80 et l’on s’inquiétait déjà de tous ces problèmes … qui depuis n’ont pas été franchement résolus. L’introduction des lapins à Kerguelen a été une catastrophe majeure. L’élevage de moutons sur l’île Longue et l’introduction de mouflons sur l’île Haute, c’était pas mal non plus …
Comme partout ailleurs, les Terres Australes (l’île Amsterdam est gravement impactée, elle aussi) souffrent du caractère invasif de l’espèce humaine et de ses accessoires. L’ouverture de ces milieux fragiles au tourisme va encore aggraver la situation.
Bref, cette liste rouge ne fait qu’anticiper sur la disparition totale des espèces endémiques de Kerguélen.
Sans oublier les chats , les rennes , une catastrophe , bref aucunes visions de la part de « spécialistes «