Heracleum et chênes en Béarn
Je prospecte depuis 2010 autour d’une berce découverte dans une forêt béarnaise vers 800 m d’altitude et sur une distance de 500 m environ. Confirmation de l’existence d’Heracleum benearnense (donc sous-espèce d’H. alpinum) ? Variété d’H. pyrenaicum ? Espèce nouvelle ? Au vu des barrières écologiques et géographiques propres à cette plante, je ne pense pas qu’on ait affaire à une sous-espèce d’H. alpinum, mais cette hypothèse ne peut être totalement exclue en l’absence d’analyse génétique.
Malgré sa faible altitude, c’est la berce dont la floraison est la plus tardive (fin-juin) mais aussi la plus brève (déjà en fruits à la mi-juillet, la moitié déjà à terre), ce qui peut expliquer sa rareté et son caractère peu envahissant. Un dossier est en cours d’envoi au Conservatoire botanique national Sud-Atlantique.
J’étudie depuis 2005 un petit groupe de chênes isolés au sommet d’une falaise calcaire proche de Laruns. Les feuilles de ces petits chênes sont plutôt inhabituelles, et l’observation des trichomes à la bino montre qu’il s’agit d’hybrides proches de Quercus streimii, Q. thellungii et Q. faginea. Ce qui m’a été confirmé par Alexis Rosell, venu les observer en 2011. J’ai constitué tout un dossier sur le sujet. Avis aux intéressés !…
Dominique BEZIAT
7 commentaires
Intéressant ces bizarreries. Serait-il possible d’aller voir les berces en 2025 ? Cela pourrait faire l’objet d’une sortie des Journées de Pierrine organisées par l’ABBA et l’association Pierrine Gaston-Sacaze ?
Aucun problème. L’idéal serait au miment de la floraison. En 2024 seulement 4 tiges florifères ont été relevées sur moins d’une centaine de pieds ; il y a donc une chance de voir plus de fleurs et de fruits dans la 2e quinzaine du moins de juillet 2025.
Bonjour,
la présence de Quercus faginea n’est surprenante car il est présent en Espagne à faible distance de la frontière française. J’ai trouvé quelques individus de chêne faginé à Lourdes. Ils sont localisés dans le chemin de croix à côté du sanctuaire de Lourdes.
On peut se demander si cette présence de Q. faginea côté nord de la chaîne n’est pas un des signes du changement climatique…
Il y a de fortes chances pour que les faginés de Lourdes aient été plantés intentionnellement le long du chemin de croix ; ceux de Laruns poussent là naturellement ; il n’y a eu aucune plantation à cet endroit ; les amélanchiers, acer opalus, chênes pubescents, chênes sessiles et chênes pédonculés qu’on trouve au Hourat sont également tous indigènes et sauvages.
Aucun problème. L’idéal serait au moment de la floraison. En 2024 seulement 4 tiges florifères ont été relevées sur moins d’une centaine de pieds ; il y a donc une chance de voir plus de fleurs et de fruits dans la 2e quinzaine du moins de juillet 2025.
(Erratum : je voulais parler de la PREMIÈRE quinzaine de juillet pour une visite de la berce)