Enquête sur les botanistes de France en 2006
Cette enquête a été menée sous l’égide de la Société Botanique de France, en coopération avec Tela Botanica et La Garance Voyageuse entre le 25 septembre et le 10 octobre 2006.
Compte tenu du nombre de répondants, elle permet de dresser un tableau significatif des botanistes en France aujourd’hui avec une représentation probablement assez fidèle des amateurs et des professionnels. Les résultats présentés ici intègrent 1 148 réponses (le nombre de répondants total au 15 novembre s’établit à 1 400) à partir d’un questionnaire informatique mis en ligne par Tela Botanica.
Les répondants se répartissent à peu près également dans toutes les tranches d’âge avec cependant une moindre représentation des plus de 60 ans (15 % seulement contre environ 22 % en moyenne pour les autres tranches d’âge). Ce sont essentiellement des botanistes français qui ont répondu (à 88 %), mais un certain nombre de confrères européens (6 %) et d’Afrique du Nord (4 %) ont également participé. Parmi les répondants, on compte 20 % de retraités, essentiellement concentrés chez les amateurs.
L’enquête n’apporte pas de surprise véritable. Le bon niveau quantitatif d’emploi dans la filière cache très probablement des réalités diverses, notamment, élément non sondé, entre emplois précaires et emplois stables. La part de l’enseignement et de la recherche semble globalement en régression au profit des associations et du secteur privé. L’emploi public autre reste très discret.
La part des associations, particulièrement locales ou régionales, et des pairs dans la formation au-delà des acquis théoriques est extrêmement importante. Ce fait, allié à la réduction constatée des formations et des emplois pérennes dans le secteur, doit nous alarmer pour la formation des futures générations.
Les amateurs contribuent de façon non négligeable à l’élaboration des données et, bien qu’occupant un emploi, consacrent en proportion plus de temps à la botanique que les professionnels qui sont happés par des charges administratives ou internes diverses.
Le point majeur ressortant de l’enquête est la part relativement faible dans l’échantillon de certaines disciplines fondamentales (description, systématique et taxonomie, travail sur herbiers).
Cette enquête a été menée en partenariat par les trois associations entre le 25 septembre et le 10 octobre. Compte tenu du nombre de répondants, elle permet de dresser un tableau significatif des botanistes en France aujourd’hui avec une représentation probablement assez fidèle des amateurs et des professionnels.
Elisabeth DODINET