Les tourbières, miroirs de notre incontinence carbonique
Quelle est la réelle influence du réchauffement climatique sur l’état de santé de la planète? Des chercheurs orléanais se sont penchés, à l’invitation de Libération, sur cette problématique, les yeux rivés sur la présence de carbone dans l’atmosphère. Leur cellule de référence? Les tourbières.
Ils sont trois passionnés éclairés.Fatima Laggoun-Défarge, chargée de recherche au centre national de la recherche scientifique (CNRS) affectée à l’institut des sciences de la terre d’Orléans (ISTO). Elle est également coordinatrice du projet PeatWarm (impact du réchauffement climatique sur la fonction de puits de carbone dans les tourbières) financé par l’agence nationale de la recherche dans le programme «vulnérabilité milieux-climat». Elle est entourée de Sébastien Gogo, post-doctorant à l’ISTO et acteur du projet SpatioFlux qui a travaillé sur les perturbations anthropiques et boisement des tourbières; ainsi que de Frédéric Delarue, doctorant à l’ISTO, engagé dans le projet PeatWarm (financé par le conseil régional du Centre) qui s’est penché sur l’impact du réchauffement climatique sur la dynamique de la matière organique dans les tourbières.