Fos-sur-Mer: des plantes en conflit avec le Grenelle de l’Environnement

MARSEILLE (AFP) – La découverte de plantes rares dans une zone où le port de Marseille veut percer une importante liaison fluviale, pourrait amener l’Etat à trancher entre deux engagements du Grenelle de l’Environnement: préservation de la biodiversité ou réduction des émissions de gaz.

Le projet du Grand port maritime de Marseille (GPMM) vise à percer un chenal à travers le Salin du Caban aux portes de la Camargue, un site classé en « zone naturelle d’intérêt écologique faunistique et floristique« .

Cette liaison de 3,5 km sur 50 mètres de large doit connecter la darse 2 du GPMM à Fos-sur-Mer, dévolue au trafic de conteneurs, au canal du Rhône à Fos qui passe au nord. En permettant aux barges d’accéder directement au terminal sans passer par la mer, elle renforcerait le trafic fluvial et allégerait le trafic routier en réduisant les émissions de gaz, l’un des buts du Grenelle.

« Le premier objectif du projet est, clairement, le report modal« , a confirmé à l’AFP la responsable du développement durable au GPMM, Magali Deveze. L’enjeu, de taille, est aussi d’absorber la hausse du trafic escomptée par le port qui vise cinq millions de conteneurs en 2020, contre 850.000 en 2008.

Selon la direction régionale de l’Environnement (Dreal), les études d’impact écologique du projet n’ont pas encore été réalisées.

Une association de défense de l’environnement, Nature et Citoyenneté Crau Camargue (Nacicca), a cependant mené une expertise, transmise à la Dreal, qui relève la présence dans la lagune de trois espèces de plantes aquatiques rares à l’échelle mondiale, dont l’une est protégée: l’althénie filiforme.

Lire la suite de l’article du 26/10/09 sur Goodplanet.info

Retrouvez la dépêche AFP, le communiqué de Presse Caban par Nacicca et un note technique sur les plantes du Caban sur le site de l’association Nacicca.

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