Quand une plante carnivore héberge une chauve-souris

Lorsqu'une plante carnivore peu habile à la capture des insectes rencontre une chauve-souris à la recherche d'un abri, cela donne naissance à une relation interespèce originale, où chacun y trouve son compte.

Lorsqu’une plante carnivore peu habile à la capture des insectes rencontre une chauve-souris à la recherche d’un abri, cela donne naissance à une relation interespèce originale, où chacun y trouve son compte.

Lorsqu’on n’est pas doué pour quelque chose, le mieux est d’être inventif pour parvenir aux mêmes fins, à l’aide d’une stratégie différente. Une plante carnivore l’a bien compris. Alors qu’elle semble beaucoup moins à l’aise que ses congénères pour capturer des insectes, elle a mis au point un stratagème qui lui permet de se nourrir, tout en donnant refuge à un petit animal !

Les plantes carnivores du genre Nepenthes poussent sur des sols pauvres en nutriments, et ont donc besoin d’un apport nutritif complémentaire. Elles capturent habituellement des arthropodes, le plus souvent des insectes qui s’approchent, attirés par les molécules odorantes émises par la plante. La forme de cône des feuilles constitue un récipient dans lequel la proie est prise au piège et le fluide présent à la base du cône se chargera ensuite de digérer l’insecte.

Les biologistes de l’université de Brunéi Darussalam ont découvert qu’une plante carnivore, Nepenthes rafflesiana elongata, est bien différente. Tout d’abord, d’un point de vue morphologique, la plante possède des feuilles qui sont jusqu’à quatre fois plus longues que les espèces voisines. De plus, cette plante carnivore particulière ne produit que peu de molécules odorantes perceptibles par l’Homme et capture environ sept fois moins d’insectes.

Pour survivre, elle a décidé de s’attaquer à beaucoup plus gros : une chauve-souris (Kerivoula hardwickii hardwickii).

Lire la suite de l’article du 26 janvier 2011 par Claire Peltier sur le site de Futura-sciences.

En savoir plus :
– Lire l’article « A novel resource-service mutualism between bats and pitcher plants » de T. Ulmar Grafe1, Caroline R. Schöner, Gerald Kerth, Anissa Junaidi1 and Michael G. Schöner paru dans la revue Biology Letters

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Photo d’illustration : © Holger Bohn

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