Bulletin mensuel de la Société Linnéenne de Lyon Tome 80 / Septembre – octobre 2011
REVUE / Le Tome 80 – fascicule 7-8 (septembre – octobre 2011) du bulletin mensuel de la Société Linnéenne de Lyon vient de paraître.
Dans ce numéro au sommaire :
Boulaacheb N., Clément B. et Gharzouli R. – Les groupements végétaux des mares temporaires des hauts plateaux sétifiens (Djebel Megriss, Nord Tellien, Algérie)…
Résumé.– Le djebel Megriss est un massif montagneux de l’Atlas tellien situé dans le secteur constantinois et présentant une grande hétérogénéité de milieux. Il se caractérise par la présence de pelouses, prairies, matorrals bas à chêne vert et matorrals bas à Calicotome et Ampelodesma (« diss »), et se particularise par la présence de mares temporaires. Ces mares abritent une végétation très diversifiée, principalement des hélophytes. 13 espèces caractéristiques des mares temporaires méditerranéennes, dont 5 très rares (Cardamine parviflora L., Oldenlandia capensis L. F., Pulicaria sicula (L.) Moris, Myosotis sicula (Guss.) Batt., Solenopsis laurentia (L.) C. Presl, sont présentes sur notre site. Des espèces considérées comme rares et à aire de répartition limitée à l’Algérois (Butomus umbellatus L.) et à la Numidie (Butomus umbellatus L. et Oldenlandia capensis L. F.) se rencontrent dans ces mares. 90 relevés phytosociologiques réalisés au niveau de ces habitats ont permis de recenser 129 espèces. Un traitement par la technique de l’analyse factorielle des correspondances a permis d’individualiser six groupes de relevés. Ils sont à rattacher à la classe des Agrostietea stoloniferae Th. Müll. et Görs 1969, à l’ordre Eleocharetalia palustris de Fouc. 1984 et à l’alliance Oenanthion fistulosae de Fouc. 1984. Ils se rapportent à une seule association : Eleocharo-Oenanthetum virgatae nov. ass., vicariante de l’association française Eleocharo-Oenanthetum fistulosae. Ces parvoroselières (formations méso-eutrophes à base de petites hélophytes) individualisent de nombreuses sous-associations sur le djebel Megriss. Elles subissent des dégradations importantes liées au surpâturage et à la pollution.
Mots-clés. – Hauts plateaux, djebel Megriss, mares temporaires, phytosociologie, groupements végétaux, menaces.
Halamski A. T. – Orobanche hederae Vaucher ex Duby (Orobanchaceae) – plasticité phénotypique et micro-morphologie des graines
Résumé.– L’orobanche du lierre (Orobanche hederae) possède deux formes (morphes), normale (euchrome) et hypochrome, reliées par de nombreux intermédiaires : il s’agit donc d’une plasticité phénotypique plutôt que d’un polymorphisme, comme c’est le cas pour certaines autres espèces du même genre. Nous avons étudié les graines de l’espèce en question pour vérifier si leurs caractères micro-morphologiques dépendaient des paramètres climatologiques de la localité, de la coloration de la plante-mère et si, dans une même localité, ils différaient selon les années successives. Nous avons choisi deux populations, l’une de Lyon (France), l’autre de Leuven (Belgique) ; les données publiées au sujet d’une population de Sicile ont été utilisées à titre de comparaison. Les populations étudiées sont dominées par les formes hypochromes ; les formes euchromes seraient majoritaires dans la région méditerranéenne (à confirmer). Pour chaque plante, nous avons mesuré trente graines. Les caractères liés au contour externe sont très variables et donc inutilisables en taxonomie ; l’ornementation est identique dans tous les échantillons. Aucune corrélation n’a pu être décelée ni avec la localité, ni avec l’année, ni avec la coloration de la plante-mère. La plasticité phénotypique de l’orobanche du lierre est donc d’un type apparenté à celui décrit chez Platystemon californicus (absence de correlation entre la coloration et caractères morphologiques) plutôt qu’à celui présent chez Protea où l’on observe un effet pléiotrope sur la taille des graines.
Mots-clés. – Orobanche, graines, micro-morphologie, taxonomie, statistique, plasticité phénotypique.
Leseigneur L. – Réhabilitation de Adrastus luteipennis Erichson, 1841, espèce distincte de A. rachifer (Geoffroy, 1875) (Coleoptera Elateridae)
Résumé.– Adrastus luteipennis Erichson, 1841, considéré comme synonyme de Adrastus rachifer Geoffroy, 1785, est en réalité bien distinct de cette espèce par plusieurs caractères morphologiques externes et par la forme de l’édéage. Il s’en distingue aussi à première vue par sa couleur jaune paille uniforme et sa taille plus grande. Adrastus rachifer Fourcroy var reitteri Buysson, 1896 = Adrastus luteipennis Erichson, 1841 syn. nov.
Mots-clés. – Coleoptera, Elateridae, Elaterinae, Adrastini, Adrastus luteipennis
Dubault G., Lassalle B. et Roux P. – Deux nouveaux Lesticus du groupe de chloronotus Chaudoir, 1868 (Caraboidea, Pterostichidae, Trigonotomi)
Dierkens M. – A propos d’Heteropoda belua Jäger, Sparassidae (Araneae) troglophile de Bornéo
Résumé. – Deux Lesticus nouveaux appartenant au groupe de Lesticus chloronotus Chaudoir, 1868, sont décrits : L. ebeninus (détroit de Torrès, Australie) et L. salomonensis (îles Salomon). Un tableau de détermination de toutes les espèces du groupe est fourni.
Mots-clés. – Coleoptera, Caraboidea, Pterostichidae, Trigonotomi, Lesticus, taxonomie, Australie, Îles Salomon, espèces nouvelles.
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