La légende raconte qu’en 1844, lorsque l’explorateur américain John C. Fremont a vu pour la première fois un arbre de Josué, il l’a qualifié d' »arbre le plus repoussant du règne végétal« . Il est vrai qu’avec ses branches tordues, son tronc velu et ses feuilles dressées, l’espèce – plus connue sous son nom anglophone de Joshua tree – est loin de ressembler aux autres. Elle cache pourtant des secrets fascinants.
L’arbre de Josué ne se rencontre essentiellement que dans une seule région sur Terre : le désert de Mojave au sud-ouest des Etats-Unis. Et comme son nom l’indique, cette région ne fait pas partie des plus hospitalières. L’eau s’y fait particulièrement rare. Mais Yucca brevifolia a trouvé la parade pour faire face au manque : il capte l’eau grâce à ses épines avant de la stocker dans son tronc fibreux.
Grâce à ses réserves, le Joshua tree est capable de résister aux sécheresses même les plus sévères. Une faculté qui a permis à l’arbre de perdurer sur Terre depuis le Pléistocène, il y a plus de deux millions d’années. Toutefois, l’espèce est aujourd’hui loin d’être préservée de toute menace. Bien au contraire, selon une étude publiée dans la revue Ecosphere, elle pourrait même disparaitre avant la fin du siècle.
En cause : le changement climatique. Cette conclusion est le fruit de recherches menées par des scientifiques de l’Université de Californie – Riverside (UCR) au sein du parc national de Joshua Tree où les arbres Yucca brevifolia sont nombreux. »