Arbres et arbustes exotiques pour les jardins du midi méditerranéen
Le choix a été dicté par la nécessité, de plus en plus évidente, de prendre en compte le réchauffement climatique déjà marqué par une élévation d’un degré depuis l’an 2000. N’oublions pas qu’en 30 ans la limite du climat méditerranéen s’est déplacée de près de 100 km vers le nord.
Toutes les projections indiquent qu’une élévation générale de température de 2 à 3 °C sera atteinte à l’horizon 2050. Ainsi, beaucoup d’endroits le long des côtes méditerranéennes, sur le continent et en Corse, auront dans les 20 prochaines années un climat similaire à celui qui sévit actuellement en Afrique du Nord.
Il est donc urgent d’embellir les parcs et jardins de végétaux supportant de fortes chaleurs estivales et un déficit hydrique de plus en plus marqué. Parmi les espèces proposées dans cet ouvrage, beaucoup sont peu connues mais déjà observables dans le département du Var. Chacune d’entre elles fait l’objet d’une illustration et d’une fiche signalétique détaillant ses caractéristiques botaniques, son habitat d’origine, les conditions optimales de culture (nature du sol, exposition), la zone de rusticité (adaptation au froid) et les conditions de multiplication.
Leray Claude
Directeur de recherche honoraire au CNRS
Docteur es sciences
Diplômé de botanique (Université de Marseille)
Titre de l'ouvrage: Arbres et arbustes exotiques pour les jardins du Midi méditerranéen
Auteur: Leray Claude
Éditions Les Presses du Midi, avril 2022
240 pages avec index de 8 pages, format A5+
ISBN 978-2-8127-1297-5
Prix 22 €
5 commentaires
ce livre semble intéressant, mais un exemple de page intérieure aurait été utile pour se faire une meilleure idée du contenu !
personnellement, je n’achète pas un livre si je n’ai aucun renseignement : construction de l’ouvrage, sommaire, …
par exemple, l’intérieur est-il en couleur !? 🙂
En effet un exemple de fiche aurait pu être ajouté à l’annonce de la publication. Je corrige cette absence par un envoi au site de Téla Botanica (rubrique « Brèves ») d’une photo d’une double page illustrant une des 111 espèces choisies.
Bonjour,
Quid des problématiques d’espèces exotiques envahissantes?
On a déjà beaucoup d’exemple de plantes d’ornement devenues envahissantes (buddleïa, herbe de la pampa par exemple).
Je suis assez étonnée par un tel ouvrage, choisir des espèces adaptées au climat qui va changer oui, mais si cela se fait en installant des espèces qui risquent de devenir envahissantes, je me demande si on ne tourne pas un peu en rond.
A moins que ce soit déjà précisé dans l’ouvrage, une précision sur le caractère envahissant ou potentiellement envahissant des différentes essences me semble indispensable…
Mon ouvrage donne des renseignements sur le caractère invasif de certaines espèces mais dans leur pays d’origine lorsque les botanistes locaux le mentionne. Toutes les espèces choisies sont déjà présentes dans le Var et n’ont montré aucune tendance à envahir les jardins où elles ont été implantées. C’est très souvent le cas pour des espèces venant de pays lointains qui se comportent bien différemment sur notre sol.
Bonjour,
Merci de votre retour. Il ne s’agit pas du caractère envahissant dans le jardin, mais dans les écosystèmes. Les exemples d’espèces exotiques d’ornement qui sont ensuite devenues envahissantes dans les écosystèmes français sont légion, à commencer par le très connu robinier faux-acacia, mais aussi aujourd’hui les Buddleia, herbe de la pampa, griffe de sorcière, balsamine de l’Himalaya, bambous, vigne vierge, etc, etc…
Les espèces exotiques envahissantes étant un des premiers facteurs d’érosion de la biodiversité, il me semble que planter des essences exotiques pour s’adapter au changement climatique est susceptible de créer d’autres problèmes.
Plusieurs stratégies de lutte contre les espèces exotiques envahissantes sont en cours en France, et concernent également les plantes d’ornement. Voir par exemple : https://www.ecologie.gouv.fr/especes-exotiques-envahissantes
C’est pour cela que je pense qu’un addendum sur le caractère potentiellement invasif me semble essentiel. En effet, les essences ne pouvant pas se reproduire ou se disperser sur le sol français, ou seulement sur un temps très long, sont, il me semble, à favoriser.