Des permis de végétaliser en ville
Le format des permis de végétalisation urbaine varie selon les villes mais le concept réunit généralement trois aspects :
- Une autorisation d’occupation temporaire de l’espace public pour une durée déterminée délivrée par la ville à un particulier, une association, un commerce, etc.
- Un espace à végétaliser comme par exemple un pied d’arbre , une jardinière, un mur, un poteau, etc.
- Un engagement à veiller à l’entretien de votre petit jardin et à appliquer les principes du jardinage écologique.
Depuis 2019, la Ville de Montpellier propose aux habitants de végétaliser le bas de leurs immeubles grâce aux permis de végétaliser ou bon de végétalisation. Ce projet porté par la municipalité s’est inspiré de deux actions menées par des comités de quartier dans la rue de la Méditerranée en 2016 puis dans la rue Roucher en 2017. Les habitants se sont mis à fleurir leurs rues avec l’autorisation préalable de la mairie.
Il y a deux sessions par an pour demander un permis de végétaliser à Montpellier : une pour l’automne et une pour le printemps. Les inscriptions pour le printemps 2023 sont ouvertes depuis le 1er août et jusqu’au 31 janvier 2022 !
Vous pouvez donc dès maintenant demander votre permis de végétaliser pour le printemps prochain. Votre dossier sera étudié par la ville de janvier à mars. Si votre dossier est accepté, la mise en place du dispositif se fera entre avril et mai. Quatre types de végétalisation sont possibles à Montpellier :
- le microfleurissement,
- le bac de culture,
- le pied d’arbre,
- l’arbre fruitier.
Les agents des espaces verts municipaux se déplaceront à ce moment là pour percer le bitume si vous souhaitez planter un arbre ou un buisson ; ou installer un bac avec du terreau pour des plantes plus petites. Les plants et l’entretien seront à votre charge, la seule contrainte est de ne pas gêner le passage sur la voie publique.
Les initiatives de ce genre sont nombreuses dans les grandes villes de France métropolitaine, comme à Paris ou à Grenoble. Végétaliser c’est faire baisser les températures pendant les fortes chaleurs, embellir votre rue mais aussi créer du lien social ! Ces îlots de verdure permettent également de faire de la ville un milieu propice à la biodiversité. À vous de jouer si l’aventure vous dit 🙂
Quelques conseils pour végétaliser en ville :
- Privilégiez les plantes locales et laissez de la place à la flore sauvage et spontanée : la biodiversité de votre ville s’en portera d’autant mieux !
- Pensez à laisser un passage assez large côté trottoir autour de votre mini-jardin pour faciliter le passage des piétons et poussettes.
- Laissez un espace suffisant côté route pour permettre aux personnes qui s’y garent de sortir sans marcher sur vos cultures.
- Prenez une bouteille d’eau le matin en partant de chez vous pour arroser votre petit bout de jardin. Cela vous évitera de redescendre spécialement pour cette tâche quotidienne.
- Pendant vos vacances notamment, demandez à vos voisins ou aux commerçants du quartier d’arroser votre espace végétalisé.
- Rendez visible votre espace pour éviter les incivilités (dépôts de mégots et déchets, piétinements, déjections canines, etc.). Par exemple, délimitez votre parcelle (clôture, grillage…), ajoutez des panneaux d’information, colorez vos supports, etc.
Connaissez-vous d’autres projets de ce type dans votre ville ? Si oui, n’hésitez pas à les partager avec le réseau en commentaire !
4 commentaires
https://www.marseille.fr/environnement/nature-en-ville/vegetalisation-des-rues
j’avais connaissance de la même chose à Marseille
idem à Lyon
https://www.lyon.fr/demarche/loisirs/demande-de-creation-dun-jardin-de-rue
l’introduction d’espèces horticoles exotiques et spectaculaires prend la place de le flore spontanée qui trouve un refuge en ville dans l’espace public. L’aspect séduisant et flatteur créé une concurrence défavorable à la flore indigène, comme l’aristocratie d’autrefois comparée aux manants.
Ce n’est pas la bonne démarche pour faire accepter la flore sauvage aux personnes qui se disent aimer la nature.
Il est dommage de constater que le statut de messicoles et d’adventices, véritables soutien à la faune pollinisatrice, aux vertus de tapis végétal garantissant l’humidité constante aux substrats géologiques leurs est donc récusé.
On continue de trouver de nombreux articles qui assimilent faune et flaune sauvage locale avec le concept de nuisibles, que ce soit dans la presse horticole de loisir et professionnelle que dans les émissions grand public de nos télévisions « nationales ».
En dehors du concept de leur « laideur brute », on leur reproche notamment d’entrer en compétition avec des espèces ornementales exotiques et d’interdire l’extension de leur commercialisation.
Mais surtout d’étouffer, d’aspirer toutes traces d’humidité et d’appauvrir les sols.
Nos actions participatives sont ainsi très peu suivies et nos conseils de pratiques de cultures alternées de haies protectrices des vents dominants, de couloirs verts ou bleus garants d’humidité, sont déconsidérés.
Malgré les faits tangibles des catastrophes actuelles, sont perpétuées des pratiques inadaptées comme autant de maux nécessaires, dont les monocultures forestières d’essences sensibles et leur coupe franche, les récoltes extensives, et les ventes et échanges aux particuliers de ces espèces exotiques, pratique souvent contrevenantes à toute législation européenne.
Le principe existe également à Villeurbanne où, lors de la requalification du cours Emile Zola, des moitiés de bacs ont été laissé à l’appréciation des riverains sélectionnés. Conditions : Pas de toxiques, pas d’épines, pas plantes envahissants la chaussée.
La pression des propriétaires de chiens et des éthylo-tabagiques est malheureusement forte.