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Leucaena leucocephala (Lam.) de Wit par Ans Gorter, licence CC BY-SA
Description de Coste : Morus alba
3265 Morus alba L. Mûrier blanc |
- . Arbre de 4-15 mètres - feuilles ovales-aiguës, arrondies ou obliquement en coeur à la base, inégalement dentées ou incisées-lobées, minces, d'un vert clair, glabres, sauf les nervures et les aisselles légèrement pubescentes - épis femelles à peu près aussi longs que leurs pédoncules - sépales glabres aux bords - stigmates glabres - fruits petites, blancs, rosés ou noirs, à saveur fade et sucrée.
|
Écologie Cultivé en grand, surtout dans le Midi, pour ses feuilles qui forment la nourriture des vers à soie. |
Répartition Originaire de la Mongolie et de l'Inde, il fut introduit en France à la fin du xve siècle. |
Floraison avril-mai Fructification juillet-septembre |
Description Baseflor :
Type Biologique : Mésophanérophytes (16m) () | |
Formation végétale : magnophanérophytaie | |
Chorologie :  introduit (Asie mér.) | |
Inflorescence : épi simple Fruit :drupe Couleur de la fleur : vert Floraison : de avril à mai |
sexualité : monoïque Pollinisation : anémogame Dissémination : endozoochore |
Description collaborative :
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Original Data:
Notes: Japon
nom fréquent sur des sites de jardinage mais pas dans tropicos.
Taxon: Morus kagayamae Koidz.
Synonym of Morus bombycis Koidz.
Genus: Morus
Family: Moraceae
Nomen number: 24615
Place of publication: J. Matsumura, Icon. pl. koisik. 3:11, t. 151. 1915
Name verified on: 07-May-1996 by ARS Systematic Botanists.
Last updated: 16-Aug-2006
serait donc un synonyme de M. bombycis Koidz. qui lui serait un synonyme de Morus australis Poir.
Tropicos
Morus australis Poir.
Group - Dicot - Family - MORACEAE - Mulberry Family
Published in: Encyclopédie Méthodique, Botanique 4: 380. 1796.
petiolatis , baccis minimis barbatis.
Cet arbre, par la forme & la disposition de ses feuilles, offre l'aspect du micocoulier. Ses rameaux sont grêles , étalés, diffus , revêtus d'une écorce d'un brun - jaunâtre. Les feuilles sont vertes ; lisses, glabres des deux côtés , minces, un peu rudes au toucher, ovales, crènelées, en dents de scie, terminées par une pointe allongée et portées sur de longs pétioles. Cette longueur du pétiole est particulièrement remarquable dans la dernière feuille qui termine les rameaux , & qui est elle-même plus longue que les autres. Cet arbre paroît dioique : je ne connois que les fruits, Ils naissent solitairement dans l'aisselle des feuilles, portés sur des pédoncules très-courts, & forment de très- petites baies, composées de grains peu nombreux, de forme arrondie, presque ovales, bien moins pulpeuses que dans les autres espèces, plutôt sèches que charnues, Le pistil est très-long, un peu velu. Il persiste sur le fruit, & lui donne un aspect barbu. Les deux petites écailles ou stipules placées à la bâse des pétioles sont longues, presque sétacées & aiguës. Cette espèce varie dans les feuilles, qui souvent de¬viennent laciniées. On la cultive à l'île de Bourbon , d'où on en a envoyé des individus au citoyen Lamarck. . ( V. f. ), Encyclopédie Méthodique Botanique 4 :380. 1976
Ce que l'on appelle en culture, en Europe, Morus kagayamae est nettement distinct de Morus alba. Il est moins simple de se positionner par rapport à ce que les japonais appellent Morus bombycis, et ce que les asiatiques appelent Morus australis, ce dernier nom me semblant appliquer à plein de choses différentes (dont Broussonetia papyrifera).
Pour l'instant je n'ai trouvé qu'une seule fois, une photographie correspondant pas mal à Morus kagayamae :
http://www.hachijo-island.com/tree/yamaguwa.htm
(sous le nom de Morus australis, sur ce qui est une petite ile à 290km au sud de Tokyo [lien brisé en aout 2007] ). Mais tout ça c'est surtout de la taxinomie et de l'usage des noms, et vu que l'on se trouve devant un taxon cultivé, la variabilité qu'il présente est faible par rapport à ce qui pourrait exister dans son aire d'origine.
parfois que le Murier-platane est un hybride, mais tous les arbres que j'ai vus à la bonne saison portaient des fruits en quantité raisonnable.
Personnellement, dès que j'entend taxon chinois, je plonge sur cette adresse.
Il serait donc possible de vérifier si la description de Morus kagayamae Koidz. de la BDNFF correspond à Morus australis Poir.
Personnellement, cela dépasse mes compétences.
Il y a aussi une très grande liste de synonymie sur la page de Morus australis Poir.
En tapant "morus kagayamae" je trouve des photos sur un premier site : http://coolexotics.com/plant-447.html
Je peux chercher plus loin si tu veux. Il est exact, cependant, que cette espèce semble peu connue comme ornementale hors de France, or les sites botaniques sont essentiellement américains.
Mais peut-être qu'on cultive depuis quelques années de nouveaux cultivars/lignées qui se naturalisent plus facilement.
Dernier point, Morus kagayame est connu au japon, en particulier sous le nom Hachijouguwa par l'institut national de sériciculture : http://www.nises.affrc.go.jp/pub/hmachii/plev/hachijouguwa-e.html
Selon un rapport de la FAO (rédigé par l'équipe japonaise), Morus kagayamae est endémique de l'île d'Hachijoujima (cf le site évoqué dans mon précédent mail qui montre un "Morus australis" sur cette île situé à 290 km au sud de Tokyo : http://www.fao.org/WAICENT/FAOINFO/AGRICULT/AGA/AGAP/FRG/MULBERRY/Papers/HTML/machii2.htm
C'est la flore du japon d'Ohwi (1963) et l'interprétation du nom Morus kagayamae par les coréens qui semble être la source des synonymies M. kagayamae = M. bombycis que l'on trouve souvent, mais cette synonymie n'est pas confirmée avec les données des équipes citées plus haut.
Donc en conclusion, Morus kagayamae Koidz. semble être un bon taxon (en souhaitant que le matériel type corresponde au matériel cultivé), dont le nom ne doit pas être placé en synonymie de Morus alba dans la BDNFF.
Références :
Générale
Discussion ayant eu lieu sur la liste ISFF du 09 au 29 août 2007
Message du 09/08/2007 à 14:59 d'Isabelle Gounand
En consultant la BDNFF sur Tela Botanica à propos du mûrier platane, j'ai vu que Morus kageyamae Koidz. était assimilé à l'espèce Morus alba L.; est-ce que ce n'en serait pourtant pas une variété? Est-ce parce qu'il est souvent greffé sur Morus alba? Pourriez-vous éclairer ma lanterne?Message du 09/08/2007 à 15:45 de Jean-Marc TISON
Ce sont 2 espèces largement distinctes, il doit s'agir d'un problème de saisie.Message du 09/08/2007 à 16:05 de Peter A. SCHÄFER
Morus kagayamae Koidzumi in Matsum. Ic. Pl. Kossikav. iii. 11 (1915).Original Data:
Notes: Japon
nom fréquent sur des sites de jardinage mais pas dans tropicos.
Message du 09/08/2007 à 16:17 de Peter A. SCHÄFER
GRIN Taxonomy for PlantsTaxon: Morus kagayamae Koidz.
Synonym of Morus bombycis Koidz.
Genus: Morus
Family: Moraceae
Nomen number: 24615
Place of publication: J. Matsumura, Icon. pl. koisik. 3:11, t. 151. 1915
Name verified on: 07-May-1996 by ARS Systematic Botanists.
Last updated: 16-Aug-2006
serait donc un synonyme de M. bombycis Koidz. qui lui serait un synonyme de Morus australis Poir.
Tropicos
Morus australis Poir.
Group - Dicot - Family - MORACEAE - Mulberry Family
Published in: Encyclopédie Méthodique, Botanique 4: 380. 1796.
Message du 09/08/2007 à 17:44 de Jean-Claude BONNIN
9. MURIER auftrale ; Morus australis. ( N ) Morus foliis longepetiolatis , baccis minimis barbatis.
Cet arbre, par la forme & la disposition de ses feuilles, offre l'aspect du micocoulier. Ses rameaux sont grêles , étalés, diffus , revêtus d'une écorce d'un brun - jaunâtre. Les feuilles sont vertes ; lisses, glabres des deux côtés , minces, un peu rudes au toucher, ovales, crènelées, en dents de scie, terminées par une pointe allongée et portées sur de longs pétioles. Cette longueur du pétiole est particulièrement remarquable dans la dernière feuille qui termine les rameaux , & qui est elle-même plus longue que les autres. Cet arbre paroît dioique : je ne connois que les fruits, Ils naissent solitairement dans l'aisselle des feuilles, portés sur des pédoncules très-courts, & forment de très- petites baies, composées de grains peu nombreux, de forme arrondie, presque ovales, bien moins pulpeuses que dans les autres espèces, plutôt sèches que charnues, Le pistil est très-long, un peu velu. Il persiste sur le fruit, & lui donne un aspect barbu. Les deux petites écailles ou stipules placées à la bâse des pétioles sont longues, presque sétacées & aiguës. Cette espèce varie dans les feuilles, qui souvent de¬viennent laciniées. On la cultive à l'île de Bourbon , d'où on en a envoyé des individus au citoyen Lamarck. . ( V. f. ), Encyclopédie Méthodique Botanique 4 :380. 1976
Message du 29/08/2007 à 11:21 de Valery MALECOT
En complément aux messages répondant à celui d'Isabelle Gounand, je me permet de rappeler la discussion sur cette même plante des 6-7 septembre 2006. Les résultats de cette discussion ne sont pas actuellement dans e-flore puisque ce sera dans la version 5 de la bdnff (c'est la version 4 qui est en ligne)Message du 6/09/2006 à 15:35 de Valery MALECOT
Le nom de ce murier s'écrit bien Morus kagayamae Koidz., mais en ce qui concerne la taxinomie, c'est un sac de noeuds :- Selon Grin et la FLora of Japan d'Ohwi (1963), Morus kagayamae Koidz. = M. bombycis Koidz. (info reprise aussi dans le Bon Jardinier)
- Selon la flore de Chine (vol. 5) Morus bombycis Koidz. = M. australis Poir. (mais pas de M. kagayamae Koidz dans les synonymes)
- Selon la RHS Dictionnary of Gardenning Plants Morus kagayamae Koidz. = M. alba (d'ou l'indication de kerguelen ??)
Ce que l'on appelle en culture, en Europe, Morus kagayamae est nettement distinct de Morus alba. Il est moins simple de se positionner par rapport à ce que les japonais appellent Morus bombycis, et ce que les asiatiques appelent Morus australis, ce dernier nom me semblant appliquer à plein de choses différentes (dont Broussonetia papyrifera).
Pour l'instant je n'ai trouvé qu'une seule fois, une photographie correspondant pas mal à Morus kagayamae :
http://www.hachijo-island.com/tree/yamaguwa.htm
(sous le nom de Morus australis, sur ce qui est une petite ile à 290km au sud de Tokyo [lien brisé en aout 2007] ). Mais tout ça c'est surtout de la taxinomie et de l'usage des noms, et vu que l'on se trouve devant un taxon cultivé, la variabilité qu'il présente est faible par rapport à ce qui pourrait exister dans son aire d'origine.
Message du 06/09/2006 à 16:31 de Jean-François LEGER
Je partage l'analyse de Valery sur le problème du Morus kagayamae (j'ai déjà fait des remarques à Benoît BOCK dans ce sens en mail perso). Dans les milieux horticoles, on prétendparfois que le Murier-platane est un hybride, mais tous les arbres que j'ai vus à la bonne saison portaient des fruits en quantité raisonnable.
Message du 06/09/2006 à 17:43 de James Molina
Morus kagayamae se ressème pas mal surtout dans les parcs et jardins et ripisylves de la plaine méditerranéenne. Nous n'avons pas encore beaucoup d'informations sur son statut de « naturalisation ». On le reconnait en jeune plant à ses feuilles extrêmement découpées. C'est une espèce en devenir à mon avis.Message du 06/09/2006 à 21:09 de Patrick
La Flore de chine concernant le genre Morus est consultable à cette adresse cependant en anglais.Personnellement, dès que j'entend taxon chinois, je plonge sur cette adresse.
Il serait donc possible de vérifier si la description de Morus kagayamae Koidz. de la BDNFF correspond à Morus australis Poir.
Personnellement, cela dépasse mes compétences.
Il y a aussi une très grande liste de synonymie sur la page de Morus australis Poir.
Message du 06/09/2006 à 22:42 de Benoît BOCK
S'il se ressème, c'est qu'il existe à l'état cultivé. Alors pourquoi a-t-on temps de mal à en trouver des photos? James as tu des sites où la plante adulte même plantée est présente?Message du 06/09/2006 à 21:21 de JMT
Bien sûr, il est cultivé partout dans le Midi et souvent en grand. Je confirme qu'on en trouve un max de jeunes pieds dans la nature, souvent très loin des plantations d'origine. Le fait qu'ils aient rarement plus de 5-7 ans prouve que la mode de l'espèce est récente.En tapant "morus kagayamae" je trouve des photos sur un premier site : http://coolexotics.com/plant-447.html
Je peux chercher plus loin si tu veux. Il est exact, cependant, que cette espèce semble peu connue comme ornementale hors de France, or les sites botaniques sont essentiellement américains.
Message du 06/09/2006 à 21:38 de Jean-François LEGER
Je n'en suis pas sûr. Mon père a planté un Morus kagayamae dans le jardin familial, à Nîmes, dans les années 1960.Mais peut-être qu'on cultive depuis quelques années de nouveaux cultivars/lignées qui se naturalisent plus facilement.
Message du 07/09/2006 à 17:22 de Valéry MALECOT
J'ai refait un peu de recherches sur Morus kagayamae Koidz. en consultant en particulier la littérature séricicole récente. Du point de vue de la recherche sur les muriers, trois équipes écrivent actuellement des publications sur les muriers cultivés, des italiens (Padoue), des japonais (Tsukuba) et des indiens (Bangalore). Je ne fais pas le détail des études mais italiens et japonais incluent parfois des individus appelés Morus kagayamae dans leurs analyses, ce n'est pas le cas des indiens. Dans les analyses des japonais (AFLP, Sharma et al 2000) comme dans celles des italiens (AFLP aussi, Botton et al 2005) le matériel nommé Morus kagayame est toujours assez isolé, et assez loin des cultivars de Morus bombycis inclus dans ces mêmes analyses. Cependant aucune de ces analyses n'inclus des Morus australis, par contre les Indiens distinguent Morus bombycis (2n=3x=42) de Morus australis (2n=2x=28) (Awasthi et al 2004). Et dernier point, quelles que soient les équipes, Morus alba est toujours distinct (même si un auteur a fait des croisements entre Morus kagayamae et un cultivar Morus alba : Katsumata 1982).Dernier point, Morus kagayame est connu au japon, en particulier sous le nom Hachijouguwa par l'institut national de sériciculture : http://www.nises.affrc.go.jp/pub/hmachii/plev/hachijouguwa-e.html
Selon un rapport de la FAO (rédigé par l'équipe japonaise), Morus kagayamae est endémique de l'île d'Hachijoujima (cf le site évoqué dans mon précédent mail qui montre un "Morus australis" sur cette île situé à 290 km au sud de Tokyo : http://www.fao.org/WAICENT/FAOINFO/AGRICULT/AGA/AGAP/FRG/MULBERRY/Papers/HTML/machii2.htm
C'est la flore du japon d'Ohwi (1963) et l'interprétation du nom Morus kagayamae par les coréens qui semble être la source des synonymies M. kagayamae = M. bombycis que l'on trouve souvent, mais cette synonymie n'est pas confirmée avec les données des équipes citées plus haut.
Donc en conclusion, Morus kagayamae Koidz. semble être un bon taxon (en souhaitant que le matériel type corresponde au matériel cultivé), dont le nom ne doit pas être placé en synonymie de Morus alba dans la BDNFF.
Références :
- Awashi A.K., Nagaraja G.M., Naik G.V., Kanginakudru S., Thangavelu K. & Nagaraju J.2004 Genetic diversity and relationships in mulberry (genus Morus) as revealed by RAPD and ISSR marker assays. BMC Genetics 5 : en ligne
- Botton A., Barcaccia G., Cappellozza S., Da Tos R., Bonghi C. & Ramina A. 2005 DNA fingerprinting shed light on the origin of introduced mulberry (Morus spp.) accessions in Italy. Genetic Ressources and Crop Evolution 52 : 181-192
- Katsumata F. 1982 Inheritance of some of the traits in an interspecific hybrid between Morus kagayamae Koidz. and kaireyonezumigaeshi (a form of Morus alba L.). Journal of Sericiculture Science (Japan) 49 : 471-476 (non consulté)
- Sharma A., Sharma R. & Machii H. 2000 Assessment of genetic diversity in a Morus germplasm collection using fluorescence-based AFLP markers. TAG Theoretical and Applied Genetics 1001 : 1049-1055