Nothofagus obliqua.
Du grec nothos, "bâtard", "corrompu", "altéré", et fagus, "hêtre". (Nom créé par Blume).
On a pu se demander si Blume, qui n'était sans doute pas aussi helléniste que botaniste, n'avait pas confondu nothos et notos (en grec, "vent du sud") et par extension "sud", dénomination qui aurait beaucoup mieux convenu).
Atteignant 35 m de haut, au sud du Chili, et rappelant nos chênes par son port, cette espèce, fut introduite par H. J. Elwes en 1902. N. obliqua croît très vite (20 à 27 m en 20 ans) et peut, en un temps record, constituer un intéressant élément décoratif avec ses branches qui retombent de façon élégante et son feuillage qui prend des couleurs vives à l'automne.
- Feuilles : caduques, plus grandes (3 à 7 cm de long) que chez N. antarctica, ovales, obtuses, dentées en scie, ressemblant un peu à celles de nos châtaigniers, mais en beaucoup plus petit ; vert foncé dessus, plus pâle dessous.
Obliqua, car les branches de cette espèce poussent à l'oblique, avant de retomber légèrement à leur extrémité.
Les espèces à feuillage caduc sont chez nous assez rustiques et beaucoup plus résistantes au froid qu'on ne le pense généralement. Certaines d'entre elles prospèrent en Angleterre et en Allemagne. Il leur suffit d'un sol profond, frais et sain (ni calcaire, ni sec), d'une exposition bien éclairée mais pas trop ensoleillée, à l'abri des vents violents qu'elles supportent mal, et d'une atmosphère suffisamment humide.