La Laitue vireuse, plante bisannuelle originaire du bassin méditerranéen, doit être distinguée de la Laitue scariole (Lactuca serriola), le « Saint-Joseph » des amateurs de salades sauvages, très bonne comestible, et aussi de la laitue vivace (Lactuca perennis), car contrairement à ces dernières, la Laitue vireuse est indigeste, et même légèrement toxique de par la présence de substances narcotiques.
La Laitue vireuse est plus grande, et d'un vert glauque. Elle possède des poils qui se transforment en dents épineuses sur les nervures de la face inférieure des feuilles. Son odeur est un peu fétide.
Fleurs jaunes en capitules, fruits secs (akènes) munis d'aigrettes blanches.
Présence à la cassure d'un latex blanc caractéristique du genre.
Utilisée depuis l'Antiquité pour ses vertus réelles (narcotiques) ou supposées (aphrodisiaques), comme plusieurs autres espèces du genre Lactuca, la Laitue vireuse sécrète un latex, le lactucarium, qualifié (pour L. virosa et L. quercina) « d'opium de laitue » en raison de ses propriétés sédatives et analgésiques. Prescrite autrefois sous forme de pastilles puis de sirop antitussif, la plante est encore utilisée aujourd'hui en phytothérapie et en homéopathie.