C'est une plante de 15 cm à 1 m, qui se rencontre dans les vignes, les champs, les décombres dans presque toutes les contrées de notre Flore où ses fleurs d'un blanc peu intense et à gorge verte s'épanouissent depuis le mois de mai jusqu'au mois d'octobre.
C'est une plante vivace, à tige florifère dressée, simple ou rameuse, à tige souterraine allongée, ramifiée, portant des racines adventives minces et allongées. La plante se perpétue et se multiplie par les divisions de sa tige souterraine.
Les feuilles, simples, sont presque toutes groupées par deux ; ces feuilles sont plus ou moins couvertes de poils, à pétiole assez long, à limbe ovale entier ou sinué-denté sur les bords.
Les fleurs sont isolées, insérées au même niveau qu'une paire de feuilles, penchées, placées chacune au sommet d'un pédoncule qui est d'une longueur à peu près égale à celle de la fleur.
Au moment de la floraison, le calice est petit, vert, velu, à 5 divisions ovales. Après la floraison, ce calice s'accroît beaucoup, ses nervures en réseau s'accentuent ; il devient sans poils ; comme coupé et déprimé à la base, ses divisions, toujours très courtes, se rapprochent les unes des autres et, à la maturité, il prend une couleur rouge-orangé. La corolle est à 5 lobes courts, à tube très court et à partie ouverte très étalée et plissée. Les 5 étamines sont dressées, rapprochées et à anthères s'ouvrant en long.
Le fruit est charnu, globuleux, d'un rouge vif ; il est enfermé, sans le toucher, dans le calice accru.
On peut consommer les fruits qui ne sont pas vénéneux ; ils sont connus sous le nom de « cerise d'hiver » ; on les mange frais ou confits. - Dans quelques contrées, on se sert des fruits pour colorer le beurre en rouge.
Cultivé comme plante ornementale, surtout pour ses fruits entourés, à la fin de l'été et en automne, d'un calice renflé et d'un rouge-orangé ; on le plante en plates-bandes et dans les endroits agrestes ou les rocailles.
Les fruits sont diurétiques, rafraîchissants et employés en décoction contre les coliques néphrétiques et contre les rhumatismes ; la racine est apéritive (dangereux).
Les fruits ne renferment pas l'alcaloïde toxique appelé solanine, mais celui-ci se trouve en plus ou moins grande proportion dans les autres parties de la plante; il existe dans toute la plante une substance amorphe et amère nommée physaline.
Préfère les terrains calcaires; en général limité à la zone de la culture de la vigne, aussi bien en latitude qu'en altitude; peut cependant se trouver, plus rarement, en dehors de cette zone et jusqu'à 1.500 m. d'altitude.
L'Alkékenge est commun ou assez commun dans beaucoup de région de France, mais de distribution inégale.
La fleur sécrète du nectar et fournit du pollen aux abeilles.