Description
Générale
Description de Maurice Reille(issue de l'ouvrage "IMAGES
DE QUELQUES ARBRES ET ARBUSTES
COMMUNS EN LOZÈRE et ailleurs,
Connaissance et reconnaissances")
Le mélèze d'Europe
Mélèze commun, pin de BriançonLarix decidua Miller = Larix europea DC.
Gymnosperme, famille des Pinacées
Le mélèze n'est spontané en France que dans les Alpes où il croît dans les milieux
les plus ensoleillés entre 1 000 et 2 500 mètres d'altitude. Le climat du
Massif Central souvent nébuleux lui convient plutôt mal. On le trouve en Lozère
planté çà et là souvent mêlé à d'autres résineux Pins, Sapin, Epicéa.
Le mélèze est le seul résineux de nos régions, à feuillage caduc, c'est à dire
qu'il perd ses feuilles à l'automne (1).
C'est un grand arbre au tronc élancé, aux branches étalées ou pendantes, à la
cime conique (2). En mélange avec le sapin et l'épicéa, le mélèze se reconnaît facilement
même de loin par son port « léger » dû à une ramification non verticillée
un feuillage peu dense et surtout par sa couleur vert tendre qui tranche immédiatement
sur le vert sombre des arbres qui l'entourent.
Les jeunes rameaux longs et grêles, jaunâtres, sont recouverts de « segments
foliaires » peu saillants (3). Leurs bourgeons terminaux sont petits, ovoïdes et
luisants, de couleur brune (4).
Les feuilles sont des aiguilles molles de 2 à 4 cm de long à section triangulaire,
plates sur leur face supérieure, diédriques sur leur face inférieure. Elles montrent
deux types d'implantations :
- les unes sont réunies en touffes de 30 à 40 portées à l'extrémité de petits
rameaux courts et trapus à croissance lente ayant l'aspect d'une grosse verrue
(brachyblastes) (5),
- les autres sont éparses sur le rameau allongé (auxiblaste) attachées à l'extrémité
des « segments foliaires » (6). Ce dernier type de feuille est souvent
plus ou moins rapidement caduc peu après sa formation de sorte que de nombreux
segments foliaires ne sont pas terminés par une feuille.
La floraison survient au mois d'avril. Les fleurs sont unisexuées, l'arbre est
monoïque.
Les fleurs mâles sont de petits glomérules jaunes qui apparaissent à l'extrémité
de certains brachyblastes à la place d'un bouquet d'aiguilles (7).
Les inflorescences femelles, qui ont la même localisation, sont de petits cônes
charnus et colorés dans lesquels les bractées récurvées dépassent les écailles
(8).
Les cônes, mûrs à l'automne de la même année, sont bruns, ovoïdes, de petite
taille (2 à 5 cm). Les bractées sont ou non visibles, elles sont souvent dépassées
par les écailles dont chacune, sur sa face interne porte deux graines ailées (9).
Les cônes sont caducs mais peuvent demeurer sur l'arbre plusieurs années (10).
L'écorce, d'abord lisse et grise, est épaisse, crevassée longitudinalement et
s'exfolie par bandes sur les troncs âgés (11).
Le bois de mélèze est de grande valeur. Dans son aire d'origine, les Alpes, son
prix est bien supérieur à celui du chêne. C'est un bois à cœur rouge, riche en résine
à la fois par des canaux assez nombreux mais aussi par des poches allongées
qui peuvent contenir plusieurs cm3 de résine. C'est le plus lourd parmi les
bois des résineux indigènes (densité de 0,5 à 0,7). C'est un bois de charpente et
de menuiserie de première qualité souvent utilisé en usage extérieur où il se
montre très durable.
Une forêt de mélèze est un mélézin.