Description
Générale
Description de Maurice Reille(issue de l'ouvrage "IMAGES
DE QUELQUES ARBRES ET ARBUSTES
COMMUNS EN LOZÈRE et ailleurs,
Connaissance et reconnaissances")
Le pin maritime
Pin des landes, pinastre, pin de CortePinus pinaster Aiton = P. maritima Miller
Gymnosperme, famille des Pinacées
En Lozère, ce pin qui ne supporte pas le calcaire et craint les basses
températures, n'existe que dans les Cévennes. Il y a été introduit sous forme
d'immenses reboisements au début du 20ème siècle, pour servir de « bois de
mine » pour le bassin houlier d'Alès. Il y forme aujourd'hui en mélange avec le
chêne vert et la bruyère arborescente un paysage d'aspect artificiel.
C'est un arbre qui peut atteindre 30 m, au tronc souvent flexueux, à la cime
conique peu fournie en branches (1, 2).
Le feuillage est vert-sombre. Les aiguilles, réunies par deux sont très
longues (parfois plus de 20 cm), raides et un peu piquantes (3,4).
Les cônes sont très gros (10 à 20 cm), presque sessiles (3, 6), roux et
luisants, sans orientation précise. Ils sont caducs à partir de leur 2ème année
mais peuvent persister plus longtemps sur l'arbre.
L'écusson des écailles est traversé par une carène tranchante portant un ou
plusieurs mucrons aigus (7). Les graines, deux par écailles, sont ailées, grosses
de presque 1 cm, d'une taille en rapport avec celle du cône.
L'écorce brun-rouge est épaisse sur les vieux arbres. De profondes crevasses
isolent des plaques lisses (8).
Le bois est très résineux, à cœur rouge, assez lourd (densité jusqu'à 0,7). Il
est très utilisé dans tous les domaines de la menuiserie et dans l'industrie pour
la pâte à papier et la fabrication de panneaux de particules.
L'immense forêt landaise, la plus grande forêt d'Europe, est presque
exclusivement composée de pins maritimes (d'où le nom). La pratique du
gemmage (récolte de résine par incisions sur l'écorce) n'est plus pratiquée en
France.