A la recherche du Sabot de Vénus (Cypripedium calceolus L.) sur la métropole grenobloise
Participez à la mission Sabot de Vénus!
Une mission, plusieurs étapes !
1 > Préparez votre sortie !
2 > Partez sur le terrain !
3 > Saisissez vos données !
Objectif de la campagne
Collecter des données sur le Sabot de Vénus dans la métropole grenobloise pendant les mois de juin et juillet afin d’améliorer la connaissance sur sa répartition et de faciliter sa protection.
Contexte :
Pour être efficaces, les différentes politiques de préservation de la biodiversité doivent s’appuyer sur une connaissance des enjeux de terrain et s’appuyer sur des observations naturalistes.
La connaissance sur la flore régionale a fait un grand bon grâce au travail associatif mais aussi grâce aux programmes d’inventaires de terrain des conservatoires botaniques nationaux.
Malgré tout, la connaissance sur certaines espèces reste fragmentaire en raison de la surface importante à couvrir.
Impliquer les citoyens dans la connaissance de la flore patrimoniale permet de démultiplier le réseau d’informateurs tout en permettant leur sensibilisation.
Les informations ainsi recueillies permettent :
- de donner plus de poids aux états des lieux (niveau local, mais aussi niveau régional voire national pour certaines espèces)
- de mesurer à terme l’évolution des populations
- d’encourager la mise en place de politiques de conservation (petits ENS, mesures de gestion, …)
- d’alimenter la connaissance sur des secteurs pas ou peu connus.
Etape 1 > Préparez votre sortie !
Sabot de Vénus – Cypripedium calceolus L.
Famille : Orchidacées
20 – 60 cm
Floraison : Mai- juillet
Géophyte rhizomateux
Comment la reconnaître
Le Sabot de Vénus est une espèce facile à reconnaître. Il possède une tige verte et velue, munie de trois à cinq feuilles largement ovales et plissées dans leur longueur. Ses grandes fleurs, sont solitaires ou par deux (très rarement trois).
Quatre pièces composent le périanthe un brun pourpré. Un sépale large, orienté vers le haut semble protéger le « sabot ». Une autre pièce orientée vers le bas est composée des deux autres sépales soudés presque entièrement. Les pétales extérieurs sont lancéolés, étalés sur les côtés, souvent torsadés. Le labelle d’environ 5 cm, jaune vif et luisant, est renflé en forme de sabot (d’où le nom de la plante).
Attention à ne pas la confondre avec :
Compte tenu de sa floraison spectaculaire, il n’est pas possible de confondre le Sabot de Vénus avec d’autres espèces.
Quelles sont ses caractéristiques ?
- Plante rhizomateuse de 20 à 60 cm, velue ;
- Feuilles 3-5, réparties sur la tige, ovales, plissées, avec des nervures prononcées ;
- Grandes fleurs à pièces brun pourpre et à labelle jaune vif en forme de sabot ;
- Le fruit est une capsule allongée.
Où la trouver ?
Les biotopes les plus favorables au Sabot de Vénus sont les bois clairs et les clairières des hêtraies montagnardes, des hêtraies-sapinières et des pinèdes à Pin sylvestre à l’étage montagnard (optimum entre 1000m et 1500m).
Cette espèce, de répartition eurasiatique, rare en Europe boréale et tempérée est surtout localisée dans l’est de la France, de la Lorraine aux Alpes. Elle est très rare dans les Causses et les Pyrénées.
Le département de l’Isère abrite de nombreuses stations, localement abondantes, en zone montagneuse calcaire. Les principales sont situées en Chartreuse, Vercors, Oisans et Trièves.
Sur la métropole grenobloise cette espèce est à rechercher sur les contreforts du Vercors et de la Chartreuse.
Quand fleurit-elle ?
On peut observer ses fleurs de mai à juillet.
Est-elle menacée et protégée ?
Le Sabot de Vénus est une espèce strictement protégée sur l’ensemble du territoire français. Elle est menacée par la densification du couvert forestier, qu’il soit d’origine naturelle ou provoqué par la sylviculture. Cette espèce spectaculaire est également victime de pratiques familiales et commerciales de cueillette, d’arrachage et de transplantation. Cette dernière est pourtant vouée à l’échec car seules les plantes obtenues par les horticulteurs se maintiennent en culture.
Attention : piège !
En entrant dans la fleur à la recherche de nectar, les insectes se trouvent piégés temporairement dans le sabot. Pour ressortir, ils sont guidés par de fausses fenêtres les menant tout droit vers les étamines. Ils repartent ainsi chargés de pollen et assurent la fécondation, une fois piégés dans un autre sabot.
Consultez également la fiche descriptive du sabot de Vénus sur l’encyclopédie de la Botanique eFlore et sa version vulgarisée, SmartFlore.
Etape 2 > Partez sur le terrain !
> Emportez votre fiche de terrain (PDF, 231 ko) et si nécessaire une flore et une loupe pour vous aider à identifier la plante. Pour bien préparer votre sortie vous pouvez consulter cette fiche pratique.
> Prospectez un ou plusieurs site(s) choisi(s), seul, avec des telabotanistes ou avec le soutien de structures botaniques.
> Ne ramassez jamais cette plante, elle est protégée sur l’ensemble du territoire.
> Notez le maximum d’informations sur la fiche de terrain.
> Pensez à prendre des photos de la plante : port et organes de la plante (selon son stade phénologique : boutons, fleurs, fruits et feuilles)… et en plus des conseils habituels du bon naturaliste, n’oubliez pas de prendre des photos en gros plan de la fleur et du calice (ensemble des sépales). Vos clichés doivent être les plus nets et plus précis que possible.
Etape 3 > Saisissez vos données !
Saisissez vos informations recueillies sur le terrain, dans l’outil de saisie spécifique à cette mission
Cartographie du Sabot de Vénus
Visualisez les observations de cette mission
Cartographie dynamique des observations de la mission – issue de Flora Data et INFLORIS
Le Sabot de Vénus étant une espèce protégée, les données sont floutées au niveau communal.