Feuilles étroites, linéaires. Épi dense, subcylindrique. Fleurs rose-violacées, au labelle à trois lobes égaux. L'éperon est long, dépassant l'ovaire, ce qui permet de la différencier de l'orchis odorant.
La pollinisation est effectuée par des insectes avec une très haute spécificité. Il se penche pour pénétrer dans l'éperon riche en nectar. Le dessus de sa tête entre en contact avec la base des pollinies. Lorsque l'insecte ira butiner une autre fleur, les pollinies qu'il porte sur la tête toucheront la partie réceptrice de l'organe femelle et permettront ainsi une fécondation croisée.
Les orchidées doivent une partie de leur alimentation à leur association avec des champignons : ceux-ci transfèrent vers la plante les matières indispensables issues du sol, en explorant de plus vastes volumes que les racines seules. L'organe mixte champignon-racine est appelé mycorhize.
Ces relations entre orchidées et champignons existent dès le stade de la germination. La graine est en effet minuscule et son embryon, indifférencié, est dépourvu de réserves. Elle ne peut se développer sans une relation avec un champignon qui lui fournit du carbone. Le champignon apporte également tous les autres nutriments indispensables à la plante, avant que l'autotrophie chlorophyllienne ne soit mise en place. L'orchidée forme alors un petit organisme souterrain, non vert, le protocorme ; elle est dite mycohétérotrophe. Les champignons associés, asexués et peu ou pas identifiables par les méthodes classiques, sont collectivement appelés Rhizoctonia (utilisé ici par commodité, hors de son sens taxinomique). On ne pense pas que la vie auprès de l'orchidée leur soit nécessaire.
Pelouses fraiches à légèrement humides, surtout basiphiles, jusqu'à l'étage alpin.
Plante de pleine lumière, sur substrat surtout calcaire, sec à détrempé, pelouses, prairies, suintements humides.