La
Salsepareille est un sous-arbrisseau ou une liane vivace
monocotylédone de la famille des
Smilacacées.
La salsepareille est une plante très attachante : avec ses tiges grimpantes, minces mais solides, garnies d'épines acérées, elle tisse dans les sous-bois des réseaux inextricables. La salsepareille s'élève parfois jusqu'à 10 mètres et plus, en montant à l'assaut des arbustes et des arbres, et forme alors des taillis impénétrables. Dans les garrigues basses ou les lieux rocheux, elle forme des buissons trapus très compacts, aux tiges extérieures traînantes, piège où plus d'un marcheur se laisse prendre.
- Ses feuilles plates et alternes, en pointe de flèche ou en forme de coeur, persistantes, coriaces, luisantes, parfois tachées de blanc, sont munies de 2 stipules transformées en vrilles. Le limbe coriace, bordé de quelques fines épines, est parcouru de 5 à 7 nervures à tracé pseudo-parallèle se rejoignant au sommet, mais, fait exceptionnel pour une monocotylédone, réunies par un réseau de nervures secondaires.
- Ses fleurs sont petites, blanc crème, très parfumées, réunies en ombelles elles-mêmes disposées en grappes. Fleurs mâles et femelles naissent sur des pieds distincts.
- Ses fruits, issus des pieds femelles, sont des baies de la taille d'un pois qui n'arrivent à maturité que l'été suivant, devenant rouge vif puis noirâtres.
Son nom botanique fait référence à l'agressivité de ses épines :
Smilax, du grec
smilê, grattoir ; et
aspera, du latin
asper, rugueux, épineux.
La salsepareille serait dédiée à Smilax, nymphe amoureuse du jeune Crocus, qui fut métamorphosée par les dieux en
liseron épineux.