Le Cormier ou Sorbier domestique est un arbre de la famille des Rosacées. Il donne des fruits appelés « cormes » ressemblant à des petites poires, d'où leur surnom de poirillons.
- arbre assez élevé, à gros bourgeons glabres, visqueux, dressés
- feuilles imparipennées, à 11-17 folioles oblongues, dentées sauf à la base entière et non échancrée, pubescentes-tomenteuses en dessous, à la fin glabres
- fleurs blanches, de 8-10 mm de diamètre, en mai.
- calice à lobes courbés en dehors après la floraison
- 5 styles, coudés, laineux sur toute leur longueur
- fruit assez gros (3 cm de long), en poire, d'un vert rougeâtre ou roussâtre à la maturité, sucré à l'état pulpeux, caduc en automne.
Le Cormier est un arbre de plus en plus rare. Il figure sur la liste des espèces en danger en Suisse et en Autriche.
Ne pas le confondre avec le Sorbier des oiselleurs Sorbus aucuparia qui le relaye en altitude, à partir de l'étage montagnard. Ses fruits orangés en grappes sont très différents.
Le bois de Cormier possède de remarquables propriétés mécaniques pour réaliser des roues de charrette.
C'est un bois d'œuvre exceptionnel, très prisé en ébénisterie lorsque les dimensions du tronc permettent cet usage (rare en région méditerranéenne).
Ses fruits récoltés un peu blets sont peuvent être fermentés et utilisés pour fabriquer un alcool.
Espèce post-pionnière d'origine méditerranéenne, il vivait d'abord sur tout le pourtour du bassin et fut dispersé du temps de l'Empire romain jusque dans le reste de l'Europe. Peu exigeant pour le sol, il cohabite ça et là avec le Chêne pubescent dans les étages méso et supraméditerranéens, et avec les Chênes atlantiques dans le reste de l'Europe. Indifférent calcaire/silice.