C'est un petit arbre de 10 à 15 m de haut en moyenne avec un tronc d'environ 30 à 50 cm de diamètre (voire jusqu'à un mètre) et qui présente une croissance très rapide. L?arbre peut être vite déraciné en cas de vents forts car ses racines sont peu profondes1. L'arbre ne dépasse en général pas l'âge de 80 ans.
Le feuillage de cet érable est vert clair mais peut présenter des marbrures roses ou violettes lorsqu'il est jeune. Ses feuilles opposées imparipennées sont composées en général de trois à cinq folioles ovales, acuminés, ce qui constitue une originalité parmi les érables1. Le foliole terminal est plus large que les autres. Chaque feuille a une bordure qui, dans la moitié terminale, est dentée de façon irrégulière, parfois même lobée. La face supérieure est vert jaunâtre, dépourvue de poils et assez terne, alors que la face inférieure est plus pâle, souvent pubescente au niveau des nervures. Le pétiole est mince, souvent pubescent, à base élargie en croissant. Il mesure de 6 à 8 cm de longueur2.
Usages traditionnels
Les Amérindiens faisaient bouillir sa sève élaborée pour obtenir du sucre. Le phelloderme pouvait être infusé et pris pour provoquer des vomissements. Le bois était brûlé comme encens dans des cérémonies, comme la danse du soleil chez les Cheyennes. Certaines tribus, comme les Dakotas et les Omahas, utilisaient son charbon de bois pour réaliser des peintures et tatouages rituels. Le bois était utilisé pour fabriquer par exemple des bols ou des instruments de musique.
Usage actuel du bois de l'érable negundo
Le bois de cet arbre est léger, tendre, très clair, avec un aubier important. Ce dernier est souvent teinté de rouge du fait de la présence du champignon Fusarium negundi. Le principal défaut de ce bois reste sa fragilité, qui prédispose l'arbre à casser ou perdre des branches lors des tempêtes, qui rend les travaux d'élagage dangereux, et qui est la cause de sa faible utilisation dans l?industrie du bois, sauf comme matériau de base pour la pâte à papier ou comme bois de chauffage.
Cette essence est l'hôte d?un champignon parasite, Fusarium negundi, qui laisse des traces rouges dans l'aubier du bois. Ce parasite entre dans le bois par des blessures de l'écorce ; il est particulièrement propagé par les animaux suceurs de sève, tel que l'hémiptère Boisea trivittata.
Le pollen de l'érable negundo est susceptible de provoquer des allergies.