Retours : Préparation des journées - Programme < Atelier 4
Atelier vendredi 23 octobre 2009
Secrétaire : Emilie PEYLIN
Discutants : Alix COSQUER (Laboratoire Conservation des Espèces, Restauration et Suivi des Populations du Muséum national d’Histoire naturelle / Laboratoire Dynamiques Sociales et Recomposition des Espaces), Cécile MALFREY (Institut de Formation et de Recherche en Education à l'Environnement).
Au cours de cet atelier, il a été rappelé, en premier lieu, que les intérêts des programmes de sciences citoyennes doivent être partagés entre les scientifiques et les participants. Il faut faire attention à ce que la recherche reste de la recherche et ne soit pas un pretexte à faire de l'éducation à l'environnement. De la même manière, il faut veiller à ce que les sciences citoyennes ne soient pas perçues comme de la main d'œuvre bon marché pour la recherche ! Il faut trouver un équilibre entre les deux, chacun doit en tirer un avantage. C'est le principe du « pacte participatif », il n'est pas formellement écrit mais il est très fortement sous-entendu. En effet, les sciences citoyennes ont deux objectifs :
Une des réponses peut être d'adapter le protocole en fonction des besoins des chercheurs : proposer un protocole très simple afin d'impliquer le plus grand nombre de personnes, quelque soit leurs connaissances initiales ; proposer un protocole plus complexe pour un public d'amateurs ou d'experts avertis. Cela revient à réfléchir à une « co-construction » du protocole de recherche afin que les deux parties y trouvent un intérêt.
Cette même étude montre que les participants au programme « OPJ » sont à minima sensibilisés à l'environnement. C'est ce qui les amène à s'impliquer dans ce genre de programme. Cela leur permet d'accroître leurs connaissances, et ce à deux niveaux :
Le participant apprend à affiner ses connaissances et à élargir ses champs d'intérêt : il passe du local au global. En effet le participant au programme « Observatoire des Papillons des Jardins », par exemple, se concentre au départ sur les papillons qui peuplent son jardin. Alors qu'il ne s'intéressait qu'aux espèces communes, il affine de plus en plus son regard et commence à identifier d'autres espèces. Enfin, à chacune de ses balades ou sorties, il est maintenant tenté de reconnaître les espèces de papillons qu'il croise.
L'étude a également fait ressortir les intérêts qu'ont les participants au programme « OPJ ». Ils sont de nature différente :
L'idée du passage du local au global peut également être transposée au réseau que se crée le participant d'un programme de sciences citoyennes. En effet, plus que son entourage proche (qui ne s'intéresse pas forcément aux actions menées par le participant), ce dernier souhaite faire partie d'un groupe ayant les mêmes valeurs que lui afin d'échanger, discuter sur ses pratiques, ses connaissances, etc. D'où l'importance de relais locaux ou d'outils web performants afin de donner la possibilité aux participants d'un programme de sciences citoyennes de se « rencontrer ».
Comment procéder pour échanger des outils ou autres méthodes utiles aux programmes de sciences citoyennes ? Plusieurs propositions ont été faîtes :
Et quelques exemples...
Ce compte rendu d'atelier a été rédigé par Emilie PEYLIN (contact)
Atelier vendredi 23 octobre 2009
Évaluer l'intérêt pédagogique des programmes
Animateur : Valérie MARIETTE, Planète SciencesSecrétaire : Emilie PEYLIN
Discutants : Alix COSQUER (Laboratoire Conservation des Espèces, Restauration et Suivi des Populations du Muséum national d’Histoire naturelle / Laboratoire Dynamiques Sociales et Recomposition des Espaces), Cécile MALFREY (Institut de Formation et de Recherche en Education à l'Environnement).
résumé :
La diversité des objectifs, des méthodes et des outils des programmes de sciences citoyennes permet à tous de s'impliquer en fonction de ses affinités : quel est l'intérêt pédagogique de ces programmes pour différents publics (scolaire, périscolaire, adulte, collectivité...) ? Quels objectifs d'éducation poursuit-on à travers les sciences participatives?Au cours de cet atelier, il a été rappelé, en premier lieu, que les intérêts des programmes de sciences citoyennes doivent être partagés entre les scientifiques et les participants. Il faut faire attention à ce que la recherche reste de la recherche et ne soit pas un pretexte à faire de l'éducation à l'environnement. De la même manière, il faut veiller à ce que les sciences citoyennes ne soient pas perçues comme de la main d'œuvre bon marché pour la recherche ! Il faut trouver un équilibre entre les deux, chacun doit en tirer un avantage. C'est le principe du « pacte participatif », il n'est pas formellement écrit mais il est très fortement sous-entendu. En effet, les sciences citoyennes ont deux objectifs :
- un intérêt scientifique : l'implication d'un grand nombre d'observateurs répartis sur l'ensemble du territoire est un bon support dans un programme de recherche ;
- un intérêt participatif : des citoyens s'engagent dans un protocole de recherche qui les conduit à modifier leurs habitudes de vie, à avoir une meilleure perception du monde qui les entoure.
Une des réponses peut être d'adapter le protocole en fonction des besoins des chercheurs : proposer un protocole très simple afin d'impliquer le plus grand nombre de personnes, quelque soit leurs connaissances initiales ; proposer un protocole plus complexe pour un public d'amateurs ou d'experts avertis. Cela revient à réfléchir à une « co-construction » du protocole de recherche afin que les deux parties y trouvent un intérêt.
Cette même étude montre que les participants au programme « OPJ » sont à minima sensibilisés à l'environnement. C'est ce qui les amène à s'impliquer dans ce genre de programme. Cela leur permet d'accroître leurs connaissances, et ce à deux niveaux :
- le participant apprend du programme en lui-même, en termes de savoir-faire et savoir-être. Certains achètent spontanément des guides d'identification pour en savoir plus, d'autres apprennent à aménager leur jardin afin d'offrir des conditions favorables aux papillons, etc.
- le participant apprend des résultats du programme, en termes de connaissances scientifiques.
Le participant apprend à affiner ses connaissances et à élargir ses champs d'intérêt : il passe du local au global. En effet le participant au programme « Observatoire des Papillons des Jardins », par exemple, se concentre au départ sur les papillons qui peuplent son jardin. Alors qu'il ne s'intéressait qu'aux espèces communes, il affine de plus en plus son regard et commence à identifier d'autres espèces. Enfin, à chacune de ses balades ou sorties, il est maintenant tenté de reconnaître les espèces de papillons qu'il croise.
L'étude a également fait ressortir les intérêts qu'ont les participants au programme « OPJ ». Ils sont de nature différente :
- pour certains, il s'agit d'un intérêt en termes de conservation de la biodiversité. Ils sont motivés par la ré-appropriation de leur environnement proche ;
- pour d'autres, il s'agit d'apporter de l'aide aux scientifiques. Ils souhaitent que leur participation « serve à quelque chose » ;
- pour d'autres encore, il s'agit d'un intérêt en termes de transmission des savoirs et des pratiques auprès de leurs enfants pas exemple ;
- enfin, certains y voient un intérêt plus personnel : avoir un beau jardin avec de beaux papillons afin d'épater ses amis et sa famille.
L'idée du passage du local au global peut également être transposée au réseau que se crée le participant d'un programme de sciences citoyennes. En effet, plus que son entourage proche (qui ne s'intéresse pas forcément aux actions menées par le participant), ce dernier souhaite faire partie d'un groupe ayant les mêmes valeurs que lui afin d'échanger, discuter sur ses pratiques, ses connaissances, etc. D'où l'importance de relais locaux ou d'outils web performants afin de donner la possibilité aux participants d'un programme de sciences citoyennes de se « rencontrer ».
Comment procéder pour échanger des outils ou autres méthodes utiles aux programmes de sciences citoyennes ? Plusieurs propositions ont été faîtes :
- créer une « zone dépot » où chacun peut mettre des documents à disposition des autres, avec la possibilité de laisser des commentaires ;
- créer des groupes de discussion
- imaginer un portail Internet. Techniquement possible MAIS qui administre, anime, gère ce portail ?
- demander des financements ou moyens pour gérer le réseau et les outils sciences citoyennes au Ministère ?
Et quelques exemples...
- Réseau Ecole et Nature
- Plateforme créée en région PACA pour différents acteurs (associations, collectivités territoriales, etc.) qui mettent en place et suivent les programmes de sciences citoyennes
Ce compte rendu d'atelier a été rédigé par Emilie PEYLIN (contact)