Gap, 25 janvier 2008
RELEVE DE CONCLUSIONS DE LA 1ERE REUNION DU RESEAU CONSERVATION DE LA FLORE ALPES-AIN (CBNA) A GAP LE 24 JANVIER 2008
OBJET DE LA REUNION :
Etude de faisabilité du projet de création d’un « Réseau des acteurs de la conservation »
PARTICIPANTS :
- 46 participants de 31 organismes différents
Réserve Naturelle des Ramières
(RN Ramières) : Armand J., Faton J.MAgir pour la Sauvegarde des Territoires et des Espèces Remarquables et Sensibles
- conservatoire départemental (74) d’espaces naturels (ASTERS) : Bal B, Pinot Lopez D
Conservatoire RhĂ´ne-Alpes dÂ’Espaces Naturels
:conservatoire régional d’espaces naturels- (CREN) : Jullian L.
Conservatoire Etudes et Ecosystème de Provence
(CEEP) : conservatoire régional d’espaces- naturels : Quelin L.
Conseil Général de l’Isère
(CG 38) : Bayon J.GConseil Général des Hautes-Alpes
(CG05) : Ecolivet K, Chouquet IConseil Général des Alpes de Haute-Provence
(CG 04) : Craipeau FConseil Général de la Drôme
(CG26) : Masse YRĂ©serve Naturelle des Hauts Plateaux du Vercors
(RNHPV) : Biron P.E, Flammier D.RĂ©serve Naturelle des Hauts Plateaux de Chartreuse
(RNHPC) : Sube F.Parc National des Ecrins
(PNE) : Cortot H., Bonet R., Salomez P.Parc National de la Vanoise
(PNV) : Delahaye T.Parc National du Mercantour
(PNM) : Perfus M.Conservatoire Botanique National Alpin
(CBNA) : Gardet S., Fort N., Bonnet V., Pache G.,- Van Es J., Garraud L.
Conservatoire du Patrimoine Naturel de Savoie
conservatoire départemental (73) d’espaces- naturels (CPNS) : Freydier P.
Gentiana
, association de connaissance et préservation de la flore en Isère : Gourgues FInfloralhp
association de connaissance et préservation de la flore dans les Alpes de Haute-- Provence : Boucher C
Société Alpine de Protection de la nature
(SAPN), association de connaissance et préservation- de la flore dans les Hautes-Alpes : Dentant C.
Lo Parvi
association de connaissance et préservation de la nature en Nord-Isère : Quesada RUnion Départementale Vie et Nature des Alpes de Haute-Provence UDVN 04
, association de- préservation de la nature dans les Alpes de Haute-Provence : Bonnet C.
Association des amis de l’île de la Platière (38)
: Pont BParc Naturel RĂ©gional du Vercors
(PNR Vercors): Buthion Y., Clarens A.Parc Naturel RĂ©gional du Verdon
(PNR Verdon) : Chavy D.Parc Naturel RĂ©gional de la Chartreuse
(PNRC) : Delamette MParc Naturel RĂ©gional des Bauges
(PNRB) : Gravelat BParc Naturel régional du Luberon
(PNRL) : Guende GDirection Interministérielle à l’Aménagement et à la Compétitivité des Territoires
(DIACT) :- Buisson L.
RĂ©gion RhĂ´ne-Alpes
: Guilloy H.Laboratoire dÂ’Ecologie Alpine
(LECA): Lavergne S., Till I. Observatoire des galliformes de montagne (OGM) : Magnani Y.Office National des ForĂŞts (ONF) : Wlerick L. (73), Reboul D. (04), Castan A (05)
ORGANISATION DE LA REUNION, PRESENTATIONS :
10h : Accueil des participants
10h30 : Présentation du projet par S. Gardet
10h45 : Présentation des réponses au questionnaire par N. Fort
11h : Tour de table sur les attentes de chacun vis-Ă -vis du RĂ©seau
11h 15-12h10 : Présentation de l’Observation des Galliformes de Montagne par Y. Magnani
12h10-13h00 : Discussion
13h00 : Présentation du programme de l’après-midi
14h15 : Présentation du projet de révision de la liste d’espèces prioritaires en terme de conservation du CBNA par J. Van Es
14h35 : Discussions ouvertes sur : liste d’espèces, fonctionnement Réseau, protocoles de suivi, bilans des travaux, autres
16h30 : Clôture de la réunion
SYNTHESE DES PRESENTATIONS
S. Gardet présente l’origine de l’idée de créer un tel réseau (proposition du Conseil Scientifique du CBNA), les missions du CBNA qui en font d’ores et déjà un acteur utile à la mise en œuvre de ce réseau, et les financements (DIACT) déjà obtenus par le CBNA pour réaliser l’étude de faisabilité de ce projet de réseau, le but de la réunion et le déroulement de la journée en précisant que cette séance de travail doit se dérouler dans un esprit de co-construction.
N. Fort présente les résultats du questionnaire sur la pertinence d’un tel réseau, les contributions envisagées par chacun, la pertinence de la liste d’espèces proposée, le partage des données, les outils à utiliser et fait part des remarques additionnelles non prévues dans le questionnaire (possibilité pour le réseau de participer aux actions d’animation, de travailler sur les habitats naturels, etc.)
Y. Magnani présente les objectifs et le fonctionnement de l’Observatoire des Galliformes de Montagne OGM (Groupement d’Intérêt Scientifique + Association ; Conseil de groupement, conseil scientifique et secrétariat), ses limites (uniquement acquisition de données), les partenaires et les problèmes soulevés relatifs à la propriété des données. Il ressort de cette présentation que l’OGM se base sur des objectifs simples et une charte précisant des modalités de fonctionnement détaillées.
J. Van Es présente la méthode de révision de la liste d’espèces prioritaires du CBNA, en partant de la méthodologie de l’UICN et des données CBNA à l’échelle du territoire d’agrément. Sa présentation ouvre les discussions de l’après-midi
N. Fort présente un outil permettant de faciliter la communication au sein du réseau. Considérant que le territoire d’actions du réseau est vaste (7 départements) et que les acteurs du réseau sont disséminés sur ce territoire, la fréquence des réunions ne pourra être élevée. Il y a lieu de trouver un mode de communication qui permette d’échanger entre les réunions : le CBNA propose une plate-forme de travail collaboratif sur le site internet de l’association Tela Botanica.
Cet espace virtuel permettra notamment le partage de documents entre les membres du réseau. Certains documents pourraient être consultables par les membres de Tela Botanica et d’autres internautes (règles de consultation et de modification des documents à définir) permettant ainsi de communiquer sur les actions du réseau et de diffuser ses travaux.
Les diaporamas ayant servi de support aux présentations de la journée pourront être mis en ligne sur cette plate-forme.
SYNTHESE DES DISCUSSIONS :
Matin :
Tous les participants se déclarent intéressés pour participer à la mise en place de ce réseau qui présente des acteurs de l’ensemble de la chaîne d’actions permettant la réalisation d’actions de conservation.
Il apparaît cependant nécessaire de préciser clairement les objectifs de ce réseau :
- en distinguant plus clairement pour les acteurs de Rhône-Alpes, ce qui relève du pôle d’information sur la flore et les habitats naturels en Rhône-Alpes en cours de mise en place de ce qui relève du réseau . Ce réseau se dessine à l’échelle du territoire d’intervention du CBNA (à cheval sur les régions Rhône-Alpes et PACA) et a pour but la réalisation d’actions de conservation en mutualisant connaissances, compétences et moyens entre les membres de ce réseau. A la différence de l’OGM, le réseau ne se limite pas à un rôle d’observatoire.
- en définissant notamment une liste d’espèces prioritaires en matière de conservation pour guider et prioriser les actions menées dans le cadre de ce réseau.
Il apparaît également nécessaire de se fixer des objectifs réalistes/atteignables. Il vaut mieux démarrer avec peu d’actions et les réaliser que d’envisager un programme de travail trop ambitieux qui sera difficilement mis en œuvre et finira par décourager les membres du réseau.
Il est indispensable que les règles de fonctionnement du réseau soient clairement définies et notamment celles qui régiront l’accessibilité, la diffusion des données acquises dans ce cadre. L’exemple de l’OGM prouve que ce point est primordial.
Les participants conviennent que le CBNA doit être l’animateur de ce réseau.
Plusieurs interventions demandent à cette occasion à ce que les règles de diffusion et d’accessibilités des données actuelles du CBNA sur la flore et les habitats soient connues.
La majorité des participants souhaite pouvoir échanger pour partager des protocoles communs de suivi, de surveillance des espèces ou de recueil des données en présence/absence sur la flore.
Il est important que les actions qui seront réalisées dans le cadre de ce réseau puissent être valorisées auprès d’un public plus large que les seuls membres du réseau. C’est notamment un des axes sur lesquels l’OGM souhaite de son côté accentuer son action.
Des personnes présentes suggèrent également que des actions de sensibilisation auprès du grand public axés par exemple sur les messicoles soient menées.
Le travail de conservation des espèces à l’échelle de l’arc alpin apparaît comme pertinent pour la plupart des présents.
Certains des participants indiquent être intéressés pour trouver des outils ou méthodes permettant de convaincre plus facilement les élus de réaliser des actions en faveur de la conservation de la flore et des habitats, permettant de légitimer ces actions.
Un travail au sein du réseau sur les méthodes, outils de maîtrise du foncier intéresse également une partie des présents.
D’autres souhaiteraient travailler sur la notion d’état de conservation des habitats. Mais il est convenu à l’issue de la discussion qu’il est plus raisonnable de commencer par travailler uniquement sur les espèces floristiques sans bien entendu exclure la notion d’habitat d’espèces.
Après midi
Une première piste de travail pour le réseau est soumise aux participants. Il s’agit de l’
élaboration d’une liste commune d’espèces prioritaires en matière de conservation.
A l’issue de la présentation de Jérémie VAN ES (CBNA) sur l’élaboration de la liste d’espèces prioritaires en matière de conservation déjà réalisé par le CBNA et actuellement en cours de révision, il ressort que la notion de vulnérabilité doit être prioritaire dans la définition des espèces à suivre en matière de conservation. La notion de protection n’est pas suffisante au choix des espèces.
Les participants sont favorables à ce que le CBNA pilote la réalisation de cette liste qui pourra se décliner en fonction des zones biogéographiques et à l’échelle de chaque département.
Certains proposent d’envoyer leurs données d’observation sur la flore au CBNA pour aider à la réalisation de cette liste.
Les scientifiques du LECA proposent en particulier d’apporter des éléments essentiels sur des aspects non étudiés au CBNA (génétique, phylogénie…).
- Le CBNA propose donc d’élaborer cette liste sur la base de la méthodologie présentée. : ceux qui souhaiteront être associés à l’évaluation de la vulnérabilité/espèces le pourront .
Cette liste est basée sur des critères de rareté et de vulnérabilité. Certains souhaitent que d’autres listes soient établies en fonction d’autres critères : espèces végétales bio-indicatrices, espèces végétales liées aux espèces animales rares…
Le réseau doit définir sur quelle(s) liste(s) il travaillera.
Une deuxième piste de travail relative à la définition des protocoles communs d’inventaire, de suivi ou de surveillance d’espèces floristiques fait l’objet de discussion.
En effet, ces outils apparaissent nécessaires pour permettre l’agrégation puis l’analyse des données communes au réseau.
L’idée d’un protocole unique est un mythe. Les protocoles doivent s’adapter aux espèces visées et aux objectifs fixés.
Une troisième piste de travail est proposée. Il s’agit de la mise en commun d’information et de travaux.
Le CBNA propose de constituer un pôle ressource : les partenaires mettraient en commun leurs données et travaux par espèce ou par thématique (méthode de suivi…).
Le CBNA propose que le réseau réalise des synthèses (à l’échelle des 7 départements) des travaux réalisés et/ou en cours sur quelques espèces de la liste d’espèces prioritaires non réactualisée du CBNA ou sur d’autres espèces sur lesquelles de nombreux partenaires ont travaillé.
Le CBNA propose de mettre à disposition les premières fiches bilan par espèce qu’il a réalisé et le modèle de fiche correspondant dans les semaines à venir.
N’importe quel membre du Réseau peut se proposer tête de file pour la rédaction d’une fiche sur une espèce donnée, à partir du moment où les informations apportées suivent un modèle proposé. Les fiches seraient à valider avant diffusion.
Ces ressources seraient mises à disposition des membres du réseau sur la plate-forme de travail collaboratif
Une quatrième piste de travail se dégage très rapidement pour la définition des objectifs et règles de fonctionnement du réseau.
Ce travail est primordial pour un fonctionnement harmonieux entre tous.
Utilisation dÂ’une plate-forme collaborative
Certains utilisent cet outil et confirme son côté pratique pour travailler en réseau entre personnes éloignées géographiquement.
Cet outil ne doit en aucun cas remplacer les échanges ‘humains’ et remplacer les réunions.
Cependant les grosses réunions, déplaçant un nombre important de personnes sur de longues distances sont à limiter.
RELEVE DE CONCLUSION
Le CBNA est l’animateur désigné pour ce réseau dont la pertinence est reconnu par la majorité des participants.
Il est mandaté par les présents pour animer la construction du réseau par la mise en place de 4 groupes de travail :