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IV Points essentiels à faire ressortir en fonction de la physionomie de la plante photographiée
- A Photographier un arbre
- B Photographier un arbuste
- C Photographier une "herbe"
- D Photographier une plante à "fleurs"
- E Photographier une fougère
- F Photographier une prêle

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F - Photographier une prêle


Les Prêles, également appelées "Queues de cheval" ou "Queues de renard" sont des plantes proches des fougères : comme elles, les Prêles disposent d'un système vasculaire (à la différence des mousses, des hépatiques et des algues), et leur reproduction a lieu grâce à des spores, ce qui en fait des végétaux cryptogames et non des plantes à fleur. Toutes les Prêles appartiennent au genre Equisetum, unique au sein de la famille des Equisetacées.

Les Prêles forment deux sortes d'individus. D'une part des individus verts, en charge de la photosynthèse, qui sont à quelques exceptions près, stériles et ne porte donc en général aucun organe reproducteur. Au printemps les populations de prêles accueillent des individus blancs lavés d'ocre : ce sont les individus fertiles portant les sporanges. Ces individus sont composés d'une tige ornée de gaines, mais ne développent en général aucun rameau.
Toutefois certaines espèces développent leurs sporanges au sommets d'individus verts, rameux ou non.

Les plantes vertes rameuses ont la particularité de se présenter comme une sorte de "goupillon" : elles possède une tige principale portant des rameaux, mais jamais de feuilles.
La tige est lisse ou cannelée. Les rameaux ont une coupe transversale en forme de triangle ou d'étoile.

Que photographier ?


Pour déterminer une Prêle plusieurs éléments apportent des caractères importants :

(1) une vue d'ensemble : même si de telles photographies ne permettent pas de distinguer les éléments morphologiques nécessaires pour l'identification, elles peuvent donner de précieuses informations sur le contexte écologique de la plante : pousse-t-elle au soleil dans une prairie ou un fossé dégagé, ou bien au contraire à l'ombre d'une marge forestière ou d'un talus ? Notez également toute information qui vous paraît relevante : présence d'eau au pied de la plante.

(1 bis) La vue d'ensemble de la plante permet également d'en apprécier le port.

(2) la tige vue de côté, et plus particulièrement l'insertion des verticilles de rameaux sur celle-ci ainsi que la gaine foliacée ou membraneuse qui l'accompagne. On a besoin de connaître l'aspect de cette gaine : nombre de dents, couleurs, rapport entre sa longueur et la longueur de la première articulation des rameaux s'y insérant.

(3) une coupe transversale de la tige qui permet de caractériser la plante et est un élément important pour l'identification des espèces.

(4) Une macro des rameaux, et si possible, une macro d'une coupe transversale des rameaux. Pas toujours indispensables, de telles images peuvent toutefois fournir des indications permettant de démêler certaines identifications.

(5) lorsqu'ils sont présent, les individus sporangifères (blancs ou verts) présentent des caractères intéressants, notamment la forme et l'aspect général de l'épi sporangifère.

Comment photographier ?


Les coupes transversales doivent être aussi propres que possible. Pour les rameaux, assurez-vous de la réaliser au milieu d'un segment entre deux articulations (une coupe juste sur l'articulation n'apporte aucune information).
Sur le terrain, n'hésitez pas à photographiez vos doigts pinçant légèrement le rameau (sans l'aplatir toutefois) : beaucoup d'appareils (ou de photographes) ont du mal à faire la mise au point sur des éléments si petits. Vos doigts, de par leur taille, fournissent un objet sur lequel l'appareil pourra réaliser le focus. Si le rameau est pincé entre les deux, l'extrémité coupée tournée vers l'objectif, il devrait donc apparaître bien visible sur la photographie. Les doigts des humains n'ont certes pas la délicatesse des rameaux de Prêle et l'esthétique de la photo s'en fait sentir, mais il nous importe ici de récupérer un élément d'information exploitable, pas de faire une jolie photo.

Les gaines peuvent être photographiées par une simple macro. Écartez une partie des rameaux afin de dégager la vue sur la gaine, mais conservez tout de même quelques rameaux afin de pouvoir comparer la taille de leur première articulation avec celle de la gaine.


Fiche ébauchée par Florent Beck le 08/11/2013
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