Genre 205. — ROSA L. — Rosier, Églantier.
(Nom donné par les Latins au Rosier et à la rose.)

Calice à tube urcéolé, resserré au sommet, s'accroissant après la floraison, surmonté de 5 sépales entiers ou appendiculés sur les côtés, persistants ou caducs, sans calicule ; corolle imbriquée-tordue dans le bouton, à 5 pétales en cœur renversé, à onglet très court ; étamines nombreuses ; styles latéraux, allongés, persistants, libres ou soudés en colonne saillante, à stigmates rapprochés en tête ; ovaire infère ; carpelles nombreux, osseux, hérissés, libres, groupés au milieu d'une espèce de bourre au fond du tube du calice devenant charnu, bacciforme, rouge ou noirâtre à la maturité.
Fleurs blanches, roses ou rouges, grandes, odorantes, solitaires ou en corymbes terminaux, s'épanouissant depuis fin mai jusqu'à mi-août ; feuilles imparipennées, à 3-11 folioles finement dentées en scie ; stipules longuement adhérentes au pétiole ; plantes ligneuses, dressées ou sarmenteuses, plus ou moins armées d'aiguillons droits, arqués ou crochus.
Environ 80 espèces habitant les régions tempérées, subalpines ou subtropicales de l'hémisphère boréal. Plusieurs, exotiques pour la plupart ou obtenues par l'hybridation, sont communément cultivées pour la beauté et le parfum de leurs fleurs. Les
pétales fournissent l'essence de roses, le parfum spécial de l'Orient, une eau distillée utilisée comme antiophtalmique et le miel rosat qui sert à édulcorer les gargarismes. Les feuilles sont astringentes, et surtout les pelotes laineuses qu'on trouve fréquemment sur les rameaux. Enfin les fruits donnent une conserve astringente ou confiture de Kina usitée dans les diarrhées chroniques.