Christophe Roturier


Je suis arrivé à l'INRA en juillet dernier en tant que Délégué aux Sciences en Société auprès du DG chargé des questions scientifiques. Ma mission comporte notamment la participation à la définition de la politique de l’INRA en matière de sciences participatives et l'impulsion de la mise en œuvre de nouvelles actions de recherche construites avec la société civile.

Pour commencer ma mission, j'ai tenté d'établir un état des lieux (non exhaustif !) des projets "participatifs" au sein de l'INRA. Je mets des guillemets à "participatif" car une des premières difficultés à laquelle je me heurte est la délimitation de ce que nous pouvons mettre derrière ce terme à l'INRA. Avec deux écueil : (i) que le mot "participatif" soit dilué et perde de son sens (comme le mot "durable" aujourd'hui), (ii) qu'il soit pris dans une acception très étroite et élitiste qui décourage les scientifiques tentés par l'expérience. Cet état des lieux m'a permis d'identifier un groupe de chercheurs actifs dans ce domaine et de recueillir leurs remarques et recommandations concernant les risques et les freins liés à ces démarches. Ces éléments me servent d'appui pour élaborer un plan d'action afin de faciliter le développement des projets participatifs au sein de l'Institut. Parmi les questions que je me pose actuellement, celle des modalités d'accompagnement des chercheurs (novices ou plus expérimentés) souhaitant mettre en œuvre des démarches participatives est une priorité, et l'école thématique me semble être un lieu pertinent pour tester des idées, m'inspirer des expériences des autres participants, acquérir des outils, découvrir des façons différentes de stimuler la créativité,... et créer des liens avec une communauté.