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APPENDICE I. NOMS DES HYBRIDES


Article H.1

H.1.1. L'hybridité est indiquée en utilisant le signe de multiplication × ou en ajoutant le préfixe "notho-"  (nota bene 11) au terme désignant le rang du taxon.

Article H.2

H.2.1. Un hybride entre deux taxons déjà pourvus de noms peut être indiqué en plaçant le signe de multiplication entre les noms des taxons; l'ensemble de l'expression est alors appelé une formule d'hybridité.

Ex.1. Agrostis L. × Polypogon Desf.; Agrostis stolonifera L. × Polypogon monspeliensis (L.) Desf.; Salix aurita L. × S. caprea L.; Mentha aquatica L. × M. arvensis L. × M. spicata L.; Polypodium vulgare subsp. prionodes (Asch.) Rothm. × subsp. vulgare; Tilletia caries (Bjerk.) Tul. × T. foetida (Wallr.) Liro.

Recommandation H.2A

H.2A.1. Il est habituellement préférable de placer les noms ou épithètes d'une formule par ordre alphabétique. La direction d'un croisement peut être indiquée en incluant les symboles de sexe (♀: femelle; ♂: male) dans la formule, ou en plaçant le parent femelle en premier. Si l'ordre alphabétique n'est pas suivi, les raisons devraient en être clairement indiquées.

Article H.3

H.3.1. Les hybrides entre représentants de deux ou plusieurs taxons peuvent recevoir un nom. Pour les besoins de la nomenclature, la nature hybride d'un taxon est indiquée en plaçant le signe de multiplication × devant le nom d'un hybride intergénérique ou devant l'épithète dans le nom d'un hybride interspécifique, ou en ajoutant le préfixe "notho-" (éventuellement abrégé "n-") au terme désignant le rang du taxon (voir les Art. 3.2 et 4.4). De tels taxons hybrides sont appelés nothotaxons.

Ex. 1. (Les parentés connues ou présumées se trouvent à l'Art. H.2, Ex.1). ×Agropogon P. Fourn. (1934); ×Agropogon littoralis (Smith) C. E. Hubb. (1946); Salix ×capreola Andersson (1867); Mentha ×smithiana R. A. Graham (1949); Polypodium vulgare nothosubsp. mantoniae (Rothm.) Schidlay (in Futák, Fl. Slov. 2: 225. 1966).

H.3.2. On ne peut désigner de nothotaxon à moins que l'un des parents au moins ne soit connu ou que son identité ne puisse être présumée.

H.3.3. Le signe de multiplication et le préfixe "notho-" ne sont pas pris en considération du point de vue de l'homonymie et de la synonymie.

Ex. 2. ×Hordelymus Bachteev & Darevsk. (1950) (= Elymus L. × Hordeum L.) est un homonyme postérieur de Hordelymus (K. Jess.) K. Jess. (1885).

Note 1. Il n'est pas nécessaire de désigner comme nothotaxons les taxons que l'on suppose d'origine hybride.

Ex. 3. Le tétraploïde fertile issu du croisement artificiel Digitalis grandiflora L. × D. purpurea L. peut, si on le souhaite, être désigné du nom de D. mertonensis B. H. Buxton & C. D. Darl. (1931); Triticum aestivum L. (1753) est considéré comme une espèce, bien qu'il n'existe pas dans la nature et que l'on a démontré que son génome est composé de ceux de T. dicoccoides (Körn.) Körn., T. speltoides (Tausch) Gren. ex K. Richt., et T. tauschii (Coss.) Schmalh.; le taxon connu sous le nom de Phlox divaricata subsp. laphamii (A. W. Wood) Wherry (in Morris Arbor. Monogr. 3: 41. 1955) serait selon Levin (Evolution 21: 92-108. 1967) le produit stabilisé de l'hybridation entre P. divaricata L. subsp. divaricata et P. pilosa subsp. ozarkana Wherry; Rosa canina L. (1753), un polyploïde considéré d'origine hybride ancienne, est traité comme une espèce.

Recommandation H.3A

H.3A.1. Le signe de multiplication dans le nom d'un nothotaxon devrait être placé contre la première lettre du nom ou de l'épithète. Cependant, si l'on ne peut disposer du symbole mathématique et que l'on utilise à la place la lettre "x", on peut laisser un espace simple entre elle et l'épithète si cela permet d'éviter une ambiguïté. La lettre "x" devrait être en minuscule.

Article H.4

H.4.1. Si tous les taxons parents sont connus, ou présumés connus, un nothotaxon est circonscrit de manière à inclure tous les individus (pour autant qu'ils puissent être reconnus) dérivés du croisement entre individus de l'ensemble des taxons parents (c'est-à-dire, non seulement la première génération d'hybrides F1, mais aussi les subséquentes ainsi que les rétrocroisements (back crosses), et toutes les combinaisons entre ceux-ci). Il ne peut donc y avoir qu'un seul nom correct correspondant à une formule d'hybridité donnée. Il s'agit du nom légitime le plus ancien (voir l'Art. 6.3.) dans le rang approprié (Art. H.5). Les autres noms auxquels la même formule d'hybridité s'applique sont des synonymes.

Ex. 1. On considère que les noms Oenothera ×wienii Renner ex Rostanski (1977) et O. ×drawertii Renner ex Rostanski (1966) s'appliquent tous deux à l'hybride 0. biennis L. × 0. villosa Thunb. subsp. villosa; on sait que les types des deux noms de nothoespèces diffèrent par tout un complexe de gènes; cependant, le deuxième nom est considéré comme un synonyme du premier.

Note 1. La variation à l'intérieur des nothoespèces et des nothotaxons de rang inférieur peut être traitée conformément à l'Art. H.12 ou, si cela est approprié, conformément à l'"International Code of Nomenclature of Cultivated Plants".

Article H.5

H.5.1. Le rang approprié d'un nothotaxon est celui de ses parents connus ou présumés.

H.5.2. Si les parents connus ou présumés sont de rang diffèrent, le rang approprié du nothotaxon est le plus petit de ces rangs.

Note 1. Si un taxon est désigné par un nom à un rang qui n'est pas approprié pour sa formule d'hybridité, le nom est incorrect pour cette formule d'hybridité mais peut néanmoins être correct ou le devenir plus tard (voir aussi l'Art. 52 Note 3).

Ex. 1. La combinaison Elymus ×laxus (Fr.) Melderis & D. C. McClint. (1983), fondée sur Triticum laxum Fr. (1842), a été publiée pour des hybrides correspondants à la formule E. farctus subsp. boreoatlanticus (Simonet & Guin.) Melderis × E. repens (L.) Gould, de sorte que cette combinaison est à un rang qui n'est pas approprié pour cette formule d'hybridité. C'est cependant le nom correct applicable à tous les hybrides entre E. farctus (Viv.) Melderis et E. repens.

Ex. 2. Radcliffe-Smith a publié de façon incorrecte le nom nothospécifique Euphorbia ×cornubiensis Radcl.-Sm. (1985) pour E. amygdaloides L. × E. characias subsp. wulfenii (Koch) Radcl.-Sm., alors que la désignation correcte pour les hybrides entre E. amygdaloides et E. characias L. est E. ×martini Rouy (1900); plus tard, il a corrigé son erreur en publiant la combinaison E. ×martini nothosubsp. cornubiensis (Radcl.-Sm.) Radcl.-Sm. (in Taxon 35: 349. 1986). Cependant, le nom E. ×cornubiensis est potentiellement correct pour les hybrides correspondants à la formule E. amygdaloides × E. wulfenii W. D. J. Koch.

Recommandation H.5A

H.5A.1. En publiant le nom d'un nothotaxon nouveau à un rang spécifique ou infraspécifique, les auteurs devraient fournir toute l'information disponible sur l'identité taxinomique, aux rangs inférieurs, des plantes connues ou présumées parentes du type du nom.

Article H.6

H.6.1. Un nom de nothogenre (c'est-à-dire le nom au rang de genre d'un hybride entre des individus de deux ou plusieurs genres) est une formule condensée ou son équivalent.

H.6.2. Le nom de nothogenre d'un hybride entre deux genres est une formule condensée dans laquelle les noms adoptés des genres parents sont combinés en un seul mot, en utilisant le début ou la totalité de l'un, la fin ou la totalité de l'autre (mais non la totalité des deux) et, si cela est souhaitable, une voyelle de liaison.

Ex. 1. ×Agropogon P. Fourn. (1934) (= Agrostis L. × Polypogon Desf.); ×Gymnanacamptis Asch. & Graebn. (1907) (= Anacamptis Rich. × Gymnadenia R. Br.); ×Cupressocyparis Dallim. (1938) (= Chamaecyparis Spach × Cupressus L.); ×Seleniphyllum G. D. Rowley (1962) (= Epiphyllum Haw. × Selenicereus (A. Berger) Britton & Rose).

Ex. 2. ×Amarcrinum Coutts (1925) est correct pour Amaryllis L. × Crinum L., et non pas "×Crindonna". Cette formule fut proposée par Ragionieri (1921) pour le même nothogenre, mais elle était dérivée du nom générique adopté pour l'un des parents (Crinum) et d'un synonyme (Belladonna Sweet) du nom générique adopté pour l'autre (Amaryllis). Etant en contradiction avec l'Art. H.6, il n'est pas validement publié, vu l'Art. 32.1(b).

Ex. 3. Le nom ×Leucadenia Schltr. (1919) est correct pour Leucorchis E. Mey. × Gymnadenia R. Br., mais si l'on adopte le nom de genre Pseudorchis Ség. à la place de Leucorchis, c'est ×Pseudadenia P. F. Hunt (1971) qui est correct.

Ex. 4. Boivin (1967) a publié ×Maltea pour ce qu'il pensait être l'hybride intergénérique Phippsia (Trin.) R. Br. × Puccinellia Parl. Comme il ne s'agit pas d'une formule condensée, le nom ne peut être utilisé pour cet hybride intergénérique pour lequel le nom correct est ×Pucciphippsia Tzvelev (1971). Boivin avait cependant fourni une description latine et désigné un type; en conséquence, Maltea B. Boivin est un nom de genre validement publié; il est correct si l'on traite son type comme appartenant à un genre distinct, et non à un nothogenre.

H.6.3. Le nom de nothogenre d'un hybride intergénérique dérivé de quatre genres ou plus est formé du nom d'une personne, auquel on ajoute la terminaison -ara; un tel nom ne peut excéder huit syllabes. Il est considéré comme une formule condensée.

Ex. 5. ×Beallara Moir (1970) (=Brassia R. Br. × Cochlioda Lindl. × Miltonia Lindl. × Odontoglossum Kunth).

H.6.4. Le nom de nothogenre d'un hybride trigénérique est soit (a) une formule condensée dans laquelle les trois noms adoptés comme corrects des genres parents sont combinés en un seul mot ne dépassant pas huit syllabes, en utilisant la totalité ou la première partie de l'un, suivie de la totalité ou de n'importe quelle partie de l'autre, suivie de la totalité ou de la dernière partie du troisième (mais non de la totalité des trois) et d'une ou éventuellement de deux voyelles de liaison, soit (b) un nom formé comme celui d'un nothogenre dérivé de quatre genres ou plus, c'est-à-dire, un nom de personne auquel on ajoute la terminaison -ara.

Ex. 6 ×Sophrolaeliocattleya Hurst (1898) (= Cattleya Lindl. × Laelia Lindl. × Sophronitis Lindl.); × Vascostylis Takakura (1964) (= Ascocentrum Schltr. ex J. J. Sm. × Rhynchostylis Blume × Vanda W. Jones ex R. Br.); ×Rodrettiopsis Moir (1976) (= Comparettia Poepp. & Endl. × Ionopsis Kunth × Rodriguezia Ruiz & Pav.); ×Devereuxara Kirsch (1970) (=Ascocentrum Schltr. ex J. J. Sm. × Phalaenopsis Blume × Vanda W. Jones ex R. Br.).

Recommandation H.6A

H.6A.1. Si un nom nothogénérique est formé à partir du nom d'une personne par l'addition de la terminaison -ara, il serait préférable que cette personne fut un collecteur, un producteur ou un spécialiste du groupe.

Article H.7

H.7.1. Le nom d'un nothotaxon qui est un hybride entre des subdivisions d'un même genre est la combinaison d'une épithète, qui est une formule condensée formée de la même manière qu'un nom de nothogenre (Art. H.6.2), avec le nom du genre.

Ex. 1. Ptilostemon nothosect. Platon Greuter (in Boissiera 22: 159. 1973), comprenant les hybrides entre P. sect. Platyrhaphium Greuter et P. Cass. sect. Ptilostemon; P. nothosect. Plinia Greuter (in Boissiera 22: 158. 1973), comprenant les hybrides entre P. sect. Platyrhaphium et P. sect. Cassinia Greuter.

Article H.8

H.8.1. Si le nom ou l'épithète dans le nom d'un nothotaxon est une formule condensée (Art. H.6 et H.7), les noms des parents utilisés pour le former doivent être ceux qui sont corrects pour la circonscription, la position et le rang adoptés pour les taxons parentaux.

Ex. 1. Si le genre Triticum L. est considéré, sur le plan taxinomique, englober Triticum (s. str.) et Agropyron Gaertn. et si le genre Hordeum L. est considéré englober Hordeum (s. str.) et Elymus L., les hybrides entre Agropyron et Elymus aussi bien que ceux entre Hordeum (s. str.) et Triticum (s. str.) doivent être placés dans le nothogenre ×Tritordeum Asch. et Graebn. (1902). Si cependant l'on distingue génériquement Agropyron de Triticum, les hybrides entre Agropyron et Hordeum (s. str. ou s. lat.) sont placés dans le nothogenre ×Agrohordeum A. Camus (1927). De même, si Elymus est séparé génériquement de Hordeum, les hybrides entre Elymus et Triticum (s. str. ou s. lat.) sont placés dans le nothogenre ×Elymotriticum P. Fourn. (1935). Si Agropyron et Elymus sont tous deux traités comme des genres, les hybrides entre eux sont placés dans le nothogenre ×Agroelymus A. Camus (1927); ×Tritordeum est alors limité aux hybrides entre Hordeum (s. str.) et Triticum (s. str.), et les hybrides entre Elymus et Hordeum sont placés dans ×Elyhordeum Mansf. ex Tsitsin & Petrova (1955), un nom de remplacement pour ×Hordelymus Bachteev & Darevsk. (1950) non Hordelymus (K. Jess.) K. Jess. (1885).

H.8.2. Les noms de nothogenres se terminant en -ara, qui sont l'équivalent de formules condensées (Art. H.6.3-4), ne sont applicables qu'aux plantes dont on accepte taxinomiquement qu'elles dérivent des genres cités comme parents.

Ex. 2. Si Euanthe Schltr. est reconnu comme genre distinct, les hybrides impliquant simultanément son unique espèce, E. sanderiana (Rchb.) Schltr. et les trois genres Arachnis Blume, Renanthera Lour. et Vanda W. Jones ex R. Br. doivent être placés dans ×Cogniauxara Garay & H. R. Sweet (1966); si d'autre part E. sanderiana est inclu dans Vanda, les mêmes hybrides seront placés dans ×Holttumara Holttum (1958) (Arachnis × Renanthera × Vanda).

Article H.9

H.9.1. Pour être validement publié, le nom d'un nothogenre ou d'un nothotaxon du rang de subdivision de genre (Art. H.6 et H.7) doit être publié effectivement (voir les Art. 29 à 31) avec mention du nom des genres ou subdivisions de genres parents, mais une description ou diagnose n'est pas nécessaire, que ce soit en latin ou en toute autre langue.

Ex. 1. Noms validement publiés: ×Philageria Mast. (1872), publié avec la mention de ses parents Lapageria Ruiz & Pav. × Philesia Comm. ex Jussieu; Eryngium nothosect. Alpestria Burdet & Miège, pro sect. (in Candollea 23: 116. 1968) publié avec la mention de ses parents, E. sect. Alpina H. Wolff × E. sect. Campestria H. Wolff; ×Agrohordeum A. Camus (1927) (= Agropyron Gaertn. × Hordeum L.), dont ×Hordeopyron Simonet (1935, "Hordeopyrum") est un synonyme ultérieur.

Note 1. Puisque les noms de nothogenre et de nothotaxon du rang de subdivision de genre sont des formules condensées, ou sont traités comme telles, ils ne possèdent pas de type.

Ex. 2. Le nom ×Ericalluna Krüssm. (1960) a été publié pour des plantes ("×E. bealeana", nom. inval.) qui étaient considérées comme issues du croisement Calluna vulgaris (L.) Hull × Erica cinerea L. Si l'on considère qu'il ne s'agit pas d'hybrides, mais de formes de E. cinerea, le nom ×Ericalluna Krüssm. resterait disponible si apparaissaient des plantes dont la nature hybride Calluna Salisb. × Erica L. soit connue ou présumée.

Ex. 3. ×Arabidobrassica Gleba & Fr. Hoffm. (in Naturwissenschaften 66: 548. 1979) est un nom de nothogenre validement publié avec la mention des parents pour le résultat de l'hybridation somatique entre Arabidopsis thaliana (L.) Heynh. et Brassica campestris L. par fusion de protoplastes. Il est également disponible pour les hybrides intergénériques issus de croisements normaux entre Arabidopsis Heynh. et Brassica L., pour autant que l'on arrive à en produire.

Note 2. Toutefois, les noms qui ne sont publiés qu'en espérant l'existence d'un hybride ne sont pas validement publiés selon l'Art. 34.1(b).

Article H.10

H.10.1. Les noms de nothotaxon du rang espèce ou inférieur doivent être conformes aux dispositions (a) du corps du Code applicable à ces mêmes rangs et (b) de l'Art. H.3. Les manquements à l'Art. H.3.1 sont considérés comme des erreurs à corriger.

Ex. 1. Le nom de la nothoespèce Melampsora ×columbiana G. Newc. (in Mycol. Res. 104: 271. 2000) a été publié, avec une description latine et la désignation d'un holotype, pour l'hybride entre M. medusae Thüm. et M. occidentalis H. S. Jacks.

H.10.2. Les taxons d'abord publiés comme espèces ou taxons infraspécifiques qui sont ensuite considérés comme des nothotaxons peuvent se voir ainsi désignés, sans changement de rang, conformément aux Art. 3 et 4 et par application de l' Art. 50 (qui s'applique également dans l'autre sens).

H.10.3. Les expressions suivantes sont considérées comme des formules et non de vraies épithètes: les dénominations consistant en une combinaison à l'aide d'un trait d'union des épithètes des noms des parents sans modification, ou avec modification de la terminaison d'une seule épithète, ou consistant en une combinaison de l'épithète spécifique du nom d'un parent avec le nom de genre de l'autre (avec ou sans changement de terminaison).

Ex. 2. La désignation Potentilla "atrosanguinea-pedata" publiée par Maund (in Bot. Gard. 5: n° 385, t. 97. 1833) est considérée comme une formule ayant le sens de Potentilla atrosanguinea Lodd. ex D. Don × P. pedata Nestl.

Ex. 3. Verbascum "nigro-lychnitis" (Schiede, Pl. Hybr.: 40. 1825) est considéré comme une formule, Verbascum lychnitis L. × V. nigrum L.; le nom binomial correct pour cet hybride est Verbascum ×schiedeanum W. D. J. Koch (1844).

Ex. 4. Les noms suivants comprennent de vraies épithètes (voir cependant Rec. H.10A): Acaena ×anserovina Orchard (1969) (à partir de A. anserinifolia (J. R. Forst. & G. Forst.) Druce et A. ovina A. Cunn.); Micromeria ×benthamineolens Svent. (1969) (à partir de M. benthamii Webb & Berthel. et de M. pineolens Svent.).

Note 1. Puisque le nom d'un nothotaxon du rang d'espèce ou inférieur possède un type, la mention des parents joue un rôle secondaire s'il s'agit de déterminer l'application du nom.

Ex. 5. Quercus ×deamii Trel. (in Mem. Natl. Acad. Sci. 20: 14. 1924) était considéré à sa description comme un croisement entre Q. alba L. × Q. muehlenbergii Engelm. Cependant, au vu des descendants obtenus à partir de glands de l'arbre dont est issu le type, Bartlett fut amené à conclure que les parents étaient en fait Q. macrocarpa Michx. et Q. muehlenbergii. Si l'on accepte cette conclusion, le nom Q. ×deamii s'applique à Q. macrocarpa × Q. muehlenbergii, et non à Q. alba × Q. muehlenbergii.

Recommandation H.10A

H.10A.1. En créant des épithètes pour des noms de nothotaxons du rang d'espèce ou inférieur, les auteurs devraient éviter de combiner des parties des épithètes des noms des parents.

Recommandation H.10B

H.10B.1. En envisageant la publication de noms nouveaux pour des hybrides entre des taxons infraspécifiques nommés, les auteurs devraient soigneusement évaluer s'ils sont réellement nécessaires, en gardant à l'esprit que les formules d'hybridité, quoique plus encombrantes, sont plus informatives.

Article H.11

H.11.1. Le nom d'une nothoespèce dont les espèces parentes, connues ou présumées, appartiennent à des genres différents est la combinaison d'une épithète nothospécifique avec un nom de nothogenre.

Ex. 1. ×Heucherella tiarelloides (Lemoine & E. Lemoine) H. R. Wehrh. est considérée issue d'un croisement entre un hybride horticole d'Heuchera L. et Tiarella cordifolia L. (voir Stearn in Bot. Mag. 165: ad t. 31. 1948). Son nom original, Heuchera ×tiarelloides Lemoine & E. Lemoine (1912), est donc incorrect.

Ex. 2. Lorsque Orchis fuchsii Druce fut nommé Dactylorhiza fuchsii (Druce) Soó, le nom de son hybride avec Coeloglossum viride (L.) Hartman, ×Orchicoeloglossum mixtum Asch. & Graebn. (1907), servit de base à la nouvelle combinaison nécessaire, ×Dactyloglossum mixtum (Asch. & Graebn.) Rauschert (1969).

H.11.2. L'épithète finale du nom d'un nothotaxon infraspécifique dont les taxons parents, connus ou présumés, sont affectés à des taxons de rang supérieur différents peut être subordonné au nom d'une nothoespèce (voir cependant la Rec. H.10B).

Ex. 3. Mentha ×piperita L. nothosubsp. piperita (= M. aquatica L. × M. spicata L. subsp. spicata); Mentha ×piperita nothosubsp. pyramidalis (Ten.) Harley (in Kew Bull. 37: 604. 1983) (= M. aquatica L. × M. spicata subsp. tomentosa (Briq.) Harley).

Article H.12

H.12.1. Des taxons subordonnés à une nothoespèce peuvent être reconnus, sans obligation de préciser les taxons parents au rang subordonné. Dans ce cas, des catégories infraspécifiques non-hybrides de rang approprié sont utilisées.

Ex. 1. Mentha ×piperita f. hirsuta Sole; Populus ×canadensis var. serotina (R. Hartig) Rehder et P. ×canadensis var. marilandica (Poir.) Rehder (voir également l'Art. H.4, Note 1).

Note 1. Comme il n'y a pas de mention des parents au rang concerné, on ne peut contrôler la circonscription à ce rang par la parenté (comparer avec l'Art. H.4).

Note 2. Il n'est pas possible de traiter les subdivisions de nothoespèces à la fois par les méthodes de l'Art. H.10 et de l'Art. H.12.1, au même rang.

H.12.2. Les noms publiés avec le rang de nothomorphe (nota bene 12) sont traités comme s'ils avaient été publiés en tant que noms de variétés (voir l'Art. 50).