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24.1. Le nom d'un taxon infraspécifique est une combinaison du nom de l'espèce avec une épithète infraspécifique. Un terme intermédiaire est utilisé pour désigner son rang.
Ex. 1. Saxifraga aizoon subf. surculosa Engler & Irmscher. Ce taxon peut aussi être désigné comme Saxifraga aizoon var. aizoon subvar. brevifolia f. multicaulis subf. surculosa Engler & Irmscher; de cette manière, la classification complète de la sous-forme dans l'espèce est ainsi indiquée, pas uniquement son nom.
24.2. Les épithètes des taxons infraspécifiques sont formées comme celles des espèces et, si elles sont de forme adjective et non utilisées comme des noms, elles s'accordent grammaticalement avec le nom générique (voir L'Art. 32.5).
Ex. 2. Solanum melongena var. insanum Prain (Bengal Pl.: 746. 1903, "insana").
24.3. Les noms infraspécifiques avec une épithète finale telle que typicus, originalis, originarius, genuinus, verus et veridicus, s'efforçant de désigner le taxon qui contient le type du nom du taxon immédiatement supérieur, ne sont pas validement publiés, sauf si ce sont des autonymes (Art. 26).
Ex. 3. Lobelia spicata "var. originalis" (McVaugh in Rhodora 38: 308. 1936) n'est pas validement publié (voir l'Art. 26 Ex. 1).
24.4. L'emploi d'une combinaison binaire au lieu d'une épithète infraspécifique n'est pas admissible. Nonobstant l'Art. 32.1(b), des noms ainsi formés sont validement publiés mais doivent être rectifiés sans changement de la citation de l'auteur ni de la date de publication.
Ex. 4. Salvia grandiflora subsp. "S. willeana" Holmboe in Bergens Mus. Skr., ser. 2, 1(2): 157. 1914) doit être cité S. grandiflora subsp. willeana Holmboe.
Ex. 5. Phyllerpa prolifera var. "Ph. firma" (Kützing, Sp. Alg.: 495.1849) doit être modifié en Phyllerpa prolifera var. firma Kütz.
Note 1. Des taxa infraspécifiques d’espèces différentes peuvent porter des noms ayant la même épithète finale; ceux inclus dans une espèce peuvent porter un nom avec la même épithète finale que le nom d'une autre espèce (voir cependant la Rec. 24B.1).
Ex. 6. Rosa glutinosa var. leioclada H. Christ (in Boissier, Fl. Orient. Suppl.: 222. 1888) et Rosa jundzillii f. leioclada Borbás (in Math. Term. Közlem. 16: 376, 383. 1880) sont admissibles toutes deux, tout comme Viola tricolor var. hirta Ging. (in Candolle, Prodr. 1: 304. 1824), malgré l'existence préalable d'une espèce nommée Viola hirta L.
Note 2. Les noms des taxons infraspécifiques de la même espèce, même s’il diffèrent en rang, sont homonymes s’ils ont la même épithète mais sont fondés sur des types différents (Art. 53.4).
24A.1. Les recommandations concernant la formation des épithètes spécifiques (Rec. 23A) s'appliquent également aux épithètes infraspécifiques.
24B.1 . Les auteurs qui proposent de nouvelles épithètes infraspécifiques devraient éviter celles déjà employées comme épithètes spécifiques dans le même genre.
24B.2 . Si l'on élève un taxon infraspécifique au rang d'espèce, ou si on opère le changement inverse, on devrait maintenir l'épithète finale de son nom à moins que le Code ne s'oppose à cette combinaison.
25.1. Du point de vue de la nomenclature, une espèce ou tout taxon inférieur est considéré comme la somme de ses taxons subordonnés, s'il y en a. Pour les champignons, une holomorphe (voir l'Art. 59) comprend également les taxons de forme corrélés.
Ex. 1. Si Montia parvifolia (DC.) Greene est considéré contenir deux sous-espèces, le nom M. parvifolia s'applique à la somme de ces taxons subordonnés. Selon cette conception taxinomique, on doit écrire M. parvifolia (DC.) Greene subsp. parvifolia si l'on se réfère uniquement à la partie de M. parvifolia qui inclut son type nomenclatural et exclut le type du nom de l'autre sous-espèce M. parvifolia subsp. flagellaris (Bong.) Ferris.
26.1. Le nom de tout taxon infraspécifique qui comprend le type du nom légitime adopté pour le nom de l'espèce à laquelle il appartient doit porter comme épithète finale l'épithète inchangée du nom de l'espèce, sans être suivie de la citation d'un auteur (voir l'Art. 46). De tels noms s'appellent des autonymes (Art. 6.8; voir aussi l'Art. 7.6).
Ex. 1. La variété qui comprend le type du nom Lobelia spicata Lam., doit être nommée Lobelia spicata Lam. var. spicata (voir aussi l'Art. 24 Ex. 3).
Note 1. Cette prescription ne s'applique qu'aux noms des taxons subordonnés qui comprennent le type du nom adopté pour l'espèce (voir aussi la Rec. 26A).
26.2. Le nom d'un taxon infraspécifique qui inclut le type (c'est-à -dire, l'holotype ou tous les syntypes ou le type préalablement désigné) du nom légitime adopté pour une espèce à laquelle il est attribué, n'est pas validement publié, à moins que son épithète finale répète l'épithète spécifique sans modification. Au sens de la présente prescription, l'indication explicite que l'élément nomenclaturalement typique de l'espèce est inclus est considéré équivaloir à l'inclusion du type, qu'il ait été préalablement désigné ou non (voir aussi l'Art. 24.3).
Ex. 2. La combinaison prévue "Vulpia myuros subsp. pseudomyuros (Soy.-Will.) Maire & Weiller" n'a pas été validement publiée dans Maire (Fl. Afrique N. 3: 177. 1955) parce qu'elle incluait "F. myuros L., Sp. 1, p. 74 (1753) sensu stricto" dans la synonymie, Festuca myuros L. étant le basionyme de Vulpia myuros (L.) C. C. Gmel.
Ex. 3. Linné (Sp. Pl.: 3. 1753) a inclus deux variétés nommées dans Salicornia europaea. Puisque S. europaea n'a pas d'holotype et comme aucun syntype n'est cité, les deux noms variétaux sont validement publiés nonobstant les faits que le lectotype de S. europaea, désigné par Jafri et Rateeb (in Jafri & El-Gadi, Fl. Libya 58: 57. 1979), peut être attribué à S. europaea var. herbacea L. (1753) et que ce dernier nom a été ultérieurement lectotypifié par Piirainen (in Ann. Bot. Fenn. 28: 82. 1991) par le même spécimen que le nom d'espèce.
Ex. 4. Linnaeus (Sp. Pl.: 779-781. 1753) a inclus 13 variétés nommées dans Medicago polymorpha. Puisque M. polymorpha L. n'a pas d'holotype et comme aucun syntype n'est cité, tous les noms variétaux sont validement publiés, nonobstant le fait que le lectotype choisi ultérieurement (par Heyn in Bull. Res. Council Israel, Sect. D, Bot., 7: 163. 1959) n'est une partie du matériel original pour aucun des noms variétaux de 1753.
26.3. La première publication valide d'un nom d'un taxon infraspécifique après un nom d'espèce légitime établit automatiquement l'autonyme correspondant (voir aussi les Art. 32.6 et 11.6).
Ex. 5. La publication du nom Lycopodium inundatum var. bigelovii Tuck. (in Amer. J. Sci. Arts 45: 47. 1843) établit automatiquement le nom d'une autre variété, Lycopodium inundatum L. var. inundatum, dont le type est celui du nom Lycopodium inundatum L.
Ex. 6. Utricularia stellaris L. f. (1781) comprend U. stellaris var. coromandeliana A. DC. (Prodr. 8: 3. 1844) et U. stellaris L. f. var. stellaris (1844) qui fut automatiquement créé au même moment. Si U. stellaris est inclus dans U. inflexa Forssk. (1775) en tant que variété, le nom correct de la variété, en vertu de l'Art. 11.6, est U. inflexa var. stellaris (L. f.) P. Taylor (1961).
Ex. 7. Pangalo (in Trudy Prikl. Bot. 23: 258. 1930), en décrivant Cucurbita mixta Pangalo, a distingué deux variétés, C. mixta var. cyanoperizona Pangalo et var. stenosperma Pangalo, incluant ensemble l'entière circonscription de l'espèce. Puisque ni l’holotype ni aucun syntype n'étaient indiqués pour C. mixta, les deux noms variétaux sont validement publiés (voir l’Art. 26.2). Merrick & Bates (in Baileya 23: 96, 101. 1989), en absence de matériel type connu, néotypifia C. mixta par un élément qui peut être attribué à C. mixta var. stenosperma. Aussi longtemps que leur choix du néotype est suivi, le nom correct pour cette variété est C. mixta var. mixta, non C. mixta var. stenosperma. Quand il est traité comme une variété de C. argyrosperma Huber (1867), comme par Merrick & Bates, son nom correct selon l’Art. 11.6 n'est pas C. argyrosperma var. stenosperma (Pangalo) Merrick & D. M. Bates; une combination basée sur C. mixta est requise.
26A.1 . Une variété englobant le type du nom correct d'une sous-espèce, mais non le type du nom correct de l'espèce, devrait, si les règles ne s'y opposent pas, avoir un nom avec la même épithète finale et le même type que le nom de la sous-espèce.
26A.2. Une sous-espèce qui n'englobe pas le type du nom correct de l'espèce, devrait, si les règles ne s'y opposent pas, avoir un nom avec la même épithète finale et le même type que le nom de l'une de ses variétés subordonnées.
26A.3. Un taxon de rang infra-variétal englobant le type du nom correct d'une sous-espèce ou d'une variété, mais non le type du nom correct de l'espèce, devrait, si les règles ne s'y opposent pas, avoir un nom avec la même épithète finale et le même type que le nom de la sous-espèce ou variété. Par ailleurs, une sous-espèce ou variété qui n'englobe pas le type du nom correct de l'espèce ne devrait pas avoir un nom avec la même épithète finale que le nom de l'un de ses taxons subordonnés, de rang inférieur à la variété.
Ex. 1. Pour Fernald, Stachys palustris subsp. pilosa (Nutt.) Epling (in Repert. Spec. Nov. Regni Veg. Beih. 8: 63. 1934) englobait cinq variétés. Pour l'une d'entre elles (celle qui contenait le type du S. palustris subsp. pilosa) il créa la combinaison S. palustris var. pilosa (Nutt.) Fern (in Rhodora 45: 474.1943), car aucun nom variétal légitime n'était disponible.
Ex. 2. Comme il n'y avait pas de nom légitime disponible au rang de sous-espèce, Bonaparte créa la combinaison Pteridium aquilinum subsp. caudatum (L.) Bonap. (Notes Ptérid. 1: 62. 1915), tout en employant la même épithète finale que Sadebeck avait utilisée plus tôt dans la combinaison P. aquilinum var. caudatum (L.) Sadeb. (in Jahrb. Hamburg. Wiss. Anst. Beih. 14(3): 5. 1897). Les deux noms sont fondés sur le type du nom spécifique Pteris caudata L. Chacun des deux noms est légitime et les deux peuvent être utilisés, comme l'a fait Tryon (in Rhodora 43: 52-54. 1941), qui considéra P. aquilinum var. caudatum comme l'une des quatre variétés du P. aquilinum subsp. caudatum. (voir l'Art. 34.2).
27.1 . L'épithète finale dans le nom d'un taxon infraspécifique ne peut répéter inchangée l'épithète du nom correct de l'espèce à laquelle le taxon est affecté que si les deux noms sont fondés sur le même type.
27.2. L'épithète finale dans le nom d'un taxon infraspécifique ne peut pas repeter inchangée l'épithète du nom de l'espèce si ce nom d'espèce est illégitime.
DIVISION II. Règles et Recommandations
CHAPITRE III. NOMENCLATURE DES TAXONS D'APRÈS LEUR RANG
SECTION 5. Noms des taxons de rang inférieur à l'espèce (taxons infraspécifiques)
Article 24
24.1. Le nom d'un taxon infraspécifique est une combinaison du nom de l'espèce avec une épithète infraspécifique. Un terme intermédiaire est utilisé pour désigner son rang.
Ex. 1. Saxifraga aizoon subf. surculosa Engler & Irmscher. Ce taxon peut aussi être désigné comme Saxifraga aizoon var. aizoon subvar. brevifolia f. multicaulis subf. surculosa Engler & Irmscher; de cette manière, la classification complète de la sous-forme dans l'espèce est ainsi indiquée, pas uniquement son nom.
24.2. Les épithètes des taxons infraspécifiques sont formées comme celles des espèces et, si elles sont de forme adjective et non utilisées comme des noms, elles s'accordent grammaticalement avec le nom générique (voir L'Art. 32.5).
Ex. 2. Solanum melongena var. insanum Prain (Bengal Pl.: 746. 1903, "insana").
24.3. Les noms infraspécifiques avec une épithète finale telle que typicus, originalis, originarius, genuinus, verus et veridicus, s'efforçant de désigner le taxon qui contient le type du nom du taxon immédiatement supérieur, ne sont pas validement publiés, sauf si ce sont des autonymes (Art. 26).
Ex. 3. Lobelia spicata "var. originalis" (McVaugh in Rhodora 38: 308. 1936) n'est pas validement publié (voir l'Art. 26 Ex. 1).
24.4. L'emploi d'une combinaison binaire au lieu d'une épithète infraspécifique n'est pas admissible. Nonobstant l'Art. 32.1(b), des noms ainsi formés sont validement publiés mais doivent être rectifiés sans changement de la citation de l'auteur ni de la date de publication.
Ex. 4. Salvia grandiflora subsp. "S. willeana" Holmboe in Bergens Mus. Skr., ser. 2, 1(2): 157. 1914) doit être cité S. grandiflora subsp. willeana Holmboe.
Ex. 5. Phyllerpa prolifera var. "Ph. firma" (Kützing, Sp. Alg.: 495.1849) doit être modifié en Phyllerpa prolifera var. firma Kütz.
Note 1. Des taxa infraspécifiques d’espèces différentes peuvent porter des noms ayant la même épithète finale; ceux inclus dans une espèce peuvent porter un nom avec la même épithète finale que le nom d'une autre espèce (voir cependant la Rec. 24B.1).
Ex. 6. Rosa glutinosa var. leioclada H. Christ (in Boissier, Fl. Orient. Suppl.: 222. 1888) et Rosa jundzillii f. leioclada Borbás (in Math. Term. Közlem. 16: 376, 383. 1880) sont admissibles toutes deux, tout comme Viola tricolor var. hirta Ging. (in Candolle, Prodr. 1: 304. 1824), malgré l'existence préalable d'une espèce nommée Viola hirta L.
Note 2. Les noms des taxons infraspécifiques de la même espèce, même s’il diffèrent en rang, sont homonymes s’ils ont la même épithète mais sont fondés sur des types différents (Art. 53.4).
Recommandation 24A
24A.1. Les recommandations concernant la formation des épithètes spécifiques (Rec. 23A) s'appliquent également aux épithètes infraspécifiques.
Recommandation 24B
24B.1 . Les auteurs qui proposent de nouvelles épithètes infraspécifiques devraient éviter celles déjà employées comme épithètes spécifiques dans le même genre.
24B.2 . Si l'on élève un taxon infraspécifique au rang d'espèce, ou si on opère le changement inverse, on devrait maintenir l'épithète finale de son nom à moins que le Code ne s'oppose à cette combinaison.
Article 25
25.1. Du point de vue de la nomenclature, une espèce ou tout taxon inférieur est considéré comme la somme de ses taxons subordonnés, s'il y en a. Pour les champignons, une holomorphe (voir l'Art. 59) comprend également les taxons de forme corrélés.
Ex. 1. Si Montia parvifolia (DC.) Greene est considéré contenir deux sous-espèces, le nom M. parvifolia s'applique à la somme de ces taxons subordonnés. Selon cette conception taxinomique, on doit écrire M. parvifolia (DC.) Greene subsp. parvifolia si l'on se réfère uniquement à la partie de M. parvifolia qui inclut son type nomenclatural et exclut le type du nom de l'autre sous-espèce M. parvifolia subsp. flagellaris (Bong.) Ferris.
Article 26
26.1. Le nom de tout taxon infraspécifique qui comprend le type du nom légitime adopté pour le nom de l'espèce à laquelle il appartient doit porter comme épithète finale l'épithète inchangée du nom de l'espèce, sans être suivie de la citation d'un auteur (voir l'Art. 46). De tels noms s'appellent des autonymes (Art. 6.8; voir aussi l'Art. 7.6).
Ex. 1. La variété qui comprend le type du nom Lobelia spicata Lam., doit être nommée Lobelia spicata Lam. var. spicata (voir aussi l'Art. 24 Ex. 3).
Note 1. Cette prescription ne s'applique qu'aux noms des taxons subordonnés qui comprennent le type du nom adopté pour l'espèce (voir aussi la Rec. 26A).
26.2. Le nom d'un taxon infraspécifique qui inclut le type (c'est-à -dire, l'holotype ou tous les syntypes ou le type préalablement désigné) du nom légitime adopté pour une espèce à laquelle il est attribué, n'est pas validement publié, à moins que son épithète finale répète l'épithète spécifique sans modification. Au sens de la présente prescription, l'indication explicite que l'élément nomenclaturalement typique de l'espèce est inclus est considéré équivaloir à l'inclusion du type, qu'il ait été préalablement désigné ou non (voir aussi l'Art. 24.3).
Ex. 2. La combinaison prévue "Vulpia myuros subsp. pseudomyuros (Soy.-Will.) Maire & Weiller" n'a pas été validement publiée dans Maire (Fl. Afrique N. 3: 177. 1955) parce qu'elle incluait "F. myuros L., Sp. 1, p. 74 (1753) sensu stricto" dans la synonymie, Festuca myuros L. étant le basionyme de Vulpia myuros (L.) C. C. Gmel.
Ex. 3. Linné (Sp. Pl.: 3. 1753) a inclus deux variétés nommées dans Salicornia europaea. Puisque S. europaea n'a pas d'holotype et comme aucun syntype n'est cité, les deux noms variétaux sont validement publiés nonobstant les faits que le lectotype de S. europaea, désigné par Jafri et Rateeb (in Jafri & El-Gadi, Fl. Libya 58: 57. 1979), peut être attribué à S. europaea var. herbacea L. (1753) et que ce dernier nom a été ultérieurement lectotypifié par Piirainen (in Ann. Bot. Fenn. 28: 82. 1991) par le même spécimen que le nom d'espèce.
Ex. 4. Linnaeus (Sp. Pl.: 779-781. 1753) a inclus 13 variétés nommées dans Medicago polymorpha. Puisque M. polymorpha L. n'a pas d'holotype et comme aucun syntype n'est cité, tous les noms variétaux sont validement publiés, nonobstant le fait que le lectotype choisi ultérieurement (par Heyn in Bull. Res. Council Israel, Sect. D, Bot., 7: 163. 1959) n'est une partie du matériel original pour aucun des noms variétaux de 1753.
26.3. La première publication valide d'un nom d'un taxon infraspécifique après un nom d'espèce légitime établit automatiquement l'autonyme correspondant (voir aussi les Art. 32.6 et 11.6).
Ex. 5. La publication du nom Lycopodium inundatum var. bigelovii Tuck. (in Amer. J. Sci. Arts 45: 47. 1843) établit automatiquement le nom d'une autre variété, Lycopodium inundatum L. var. inundatum, dont le type est celui du nom Lycopodium inundatum L.
Ex. 6. Utricularia stellaris L. f. (1781) comprend U. stellaris var. coromandeliana A. DC. (Prodr. 8: 3. 1844) et U. stellaris L. f. var. stellaris (1844) qui fut automatiquement créé au même moment. Si U. stellaris est inclus dans U. inflexa Forssk. (1775) en tant que variété, le nom correct de la variété, en vertu de l'Art. 11.6, est U. inflexa var. stellaris (L. f.) P. Taylor (1961).
Ex. 7. Pangalo (in Trudy Prikl. Bot. 23: 258. 1930), en décrivant Cucurbita mixta Pangalo, a distingué deux variétés, C. mixta var. cyanoperizona Pangalo et var. stenosperma Pangalo, incluant ensemble l'entière circonscription de l'espèce. Puisque ni l’holotype ni aucun syntype n'étaient indiqués pour C. mixta, les deux noms variétaux sont validement publiés (voir l’Art. 26.2). Merrick & Bates (in Baileya 23: 96, 101. 1989), en absence de matériel type connu, néotypifia C. mixta par un élément qui peut être attribué à C. mixta var. stenosperma. Aussi longtemps que leur choix du néotype est suivi, le nom correct pour cette variété est C. mixta var. mixta, non C. mixta var. stenosperma. Quand il est traité comme une variété de C. argyrosperma Huber (1867), comme par Merrick & Bates, son nom correct selon l’Art. 11.6 n'est pas C. argyrosperma var. stenosperma (Pangalo) Merrick & D. M. Bates; une combination basée sur C. mixta est requise.
Recommandation 26A
26A.1 . Une variété englobant le type du nom correct d'une sous-espèce, mais non le type du nom correct de l'espèce, devrait, si les règles ne s'y opposent pas, avoir un nom avec la même épithète finale et le même type que le nom de la sous-espèce.
26A.2. Une sous-espèce qui n'englobe pas le type du nom correct de l'espèce, devrait, si les règles ne s'y opposent pas, avoir un nom avec la même épithète finale et le même type que le nom de l'une de ses variétés subordonnées.
26A.3. Un taxon de rang infra-variétal englobant le type du nom correct d'une sous-espèce ou d'une variété, mais non le type du nom correct de l'espèce, devrait, si les règles ne s'y opposent pas, avoir un nom avec la même épithète finale et le même type que le nom de la sous-espèce ou variété. Par ailleurs, une sous-espèce ou variété qui n'englobe pas le type du nom correct de l'espèce ne devrait pas avoir un nom avec la même épithète finale que le nom de l'un de ses taxons subordonnés, de rang inférieur à la variété.
Ex. 1. Pour Fernald, Stachys palustris subsp. pilosa (Nutt.) Epling (in Repert. Spec. Nov. Regni Veg. Beih. 8: 63. 1934) englobait cinq variétés. Pour l'une d'entre elles (celle qui contenait le type du S. palustris subsp. pilosa) il créa la combinaison S. palustris var. pilosa (Nutt.) Fern (in Rhodora 45: 474.1943), car aucun nom variétal légitime n'était disponible.
Ex. 2. Comme il n'y avait pas de nom légitime disponible au rang de sous-espèce, Bonaparte créa la combinaison Pteridium aquilinum subsp. caudatum (L.) Bonap. (Notes Ptérid. 1: 62. 1915), tout en employant la même épithète finale que Sadebeck avait utilisée plus tôt dans la combinaison P. aquilinum var. caudatum (L.) Sadeb. (in Jahrb. Hamburg. Wiss. Anst. Beih. 14(3): 5. 1897). Les deux noms sont fondés sur le type du nom spécifique Pteris caudata L. Chacun des deux noms est légitime et les deux peuvent être utilisés, comme l'a fait Tryon (in Rhodora 43: 52-54. 1941), qui considéra P. aquilinum var. caudatum comme l'une des quatre variétés du P. aquilinum subsp. caudatum. (voir l'Art. 34.2).
Article 27
27.1 . L'épithète finale dans le nom d'un taxon infraspécifique ne peut répéter inchangée l'épithète du nom correct de l'espèce à laquelle le taxon est affecté que si les deux noms sont fondés sur le même type.
27.2. L'épithète finale dans le nom d'un taxon infraspécifique ne peut pas repeter inchangée l'épithète du nom de l'espèce si ce nom d'espèce est illégitime.