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46.1. Dans des publications, particulièrement celles traitant de taxinomie et de nomenclature, il peut être souhaitable, même quand aucune référence bibliographique au protologue n'est faite, de citer l'auteur(s) du nom concerné (voir l’Art. 6 Note 1; voir aussi les Art. 22.1 et 26.1). Ce faisant, les règles suivantes doivent être suivies.
46.2. Le nom d'un nouveau taxon doit être attribué à l'auteur ou aux auteurs à qui tant le nom que la description ou diagnose validante sont attribuables, même si l'autorité de la publication est différente. Une combinaison nouvelle ou un nom de substitution (nomen novum) doivent être attribués à l'auteur ou aux auteurs à qui ils sont attribués dans la publication où ils sont parus, lorsqu'il est expressément précisé qu'ils ont contribué d'une manière ou d'une autre à la publication. Nonobstant l'Art. 46.4, l'autorité d'une combinaison nouvelle ou d'un nom nouveau doit toujours être acceptée comme attribuée, même si elle est différente de l'autorité de la publication, si au moins un auteur est commun aux deux.
Ex. 1. Rosaceae Juss., Rosa L., Rosa gallica L., Rosa gallica var. eriostyla R. Keller, Rosa gallica L. var. gallica.
Ex. 2. Le nom Viburnum ternatum a été publié dans Sargent (Trees & Shrubs 2: 37. 1907). Il était attribué à "Rehd.", et toute l'entrée consacrée au taxon était signée "Alfred Rehder" à la fin de l'article. Le nom, en conséquence, se cite V. ternatum Rehder.
Ex. 3. Dans un article de Hilliard & Burtt (1986) de noms de nouvelles espèces de Schoenoxiphium dont S. altum, ont été attribuées à Kukkonen, précédées de la déclaration "Les descriptions diagnostiques suivantes d'espèces nouvelles ont été fournies par le Dr. I. Kukkonen afin de rendre ces noms disponibles aux usagers". Le nom se cite en conséquence S. altum Kukkonen.
Ex. 4. Dans Torrey & Gray (1838) les noms Calyptridium et C. monandrum ont été attribués à "Nutt. mss.", et les descriptions figuraient entre guillemets pour indiquer que Nuttall les avait écrites, comme précisé dans la préface. Les noms se citent, par conséquent, Calyptridium Nutt. et C. monandrum Nutt.
Ex. 5. Le nom Brachystelma a été publié par Sims (1822) qui l'a implicitement attribué à Brown en ajoutant "Brown, Mscr." à la fin de la diagnose générique, pour signifier que Brown l'avait écrite. Le nom se cite, par conséquent, Brachystelma R. Br.
Ex. 6. Green (1985) a attribué la combinaison nouvelle Neotysonia phyllostegia à Paul G. Wilson et ailleurs dans la même publication l'a remercié pour sa collaboration. Le nom se cite, par conséquent, N. phyllostegia (F. Muell.) Paul G. Wilson.
Ex. 7. L'autorité de Steyerbromelia discolor L. B. Sm. & H. Rob. (1984) est acceptée comme attribuée à l'origine, bien que l'espèce nouvelle soit décrite dans un article dont Smith seul est l'auteur. Il en va de même pour la combinaison nouvelle Sophora tomentosa subsp. occidentalis (L.) Brummitt (in Kirkia 5: 265. 1966), ainsi attribuée, mais publiée dans un article sous l'autorité conjointe de Brummitt & Gillett.
Ex. 8. La citation appropriée de l'auteur pour Baloghia pininsularis (voir l'Art. 37 Ex. 2) est Guillaumin, et non McPherson & Tirel, parce que le nom et la description validante étaient atribués à Guillaumin dans le protologue.
Note 1. Lorsque l'autorité d'un nom diffère de l'autorité de la publication dans laquelle il est validement publié, l'une et l'autre sont parfois citées reliées par le mot "in". Dans de tels cas, "in" et ce qui le suit font partie d'une citation bibliographique qu'il vaut mieux omettre, à moins que la citation complète soit mentionnée.
Ex. 9. La description originale de la nouvelle espèce Verrucaria aethiobola Wahlenb. (in Acharius, Methodus, Suppl.: 17. 1803) est atribué par Acharius à "Wahlenb. Msc.", et le nom lui-même est atribué à "Wahlenb." (non pas dans le texte du Supplément mais dans l'index au Methodus, p. 392). Le nom est donc cité convenablement comme V aethiobola Wahlenb., et non pas sous la forme V. aethiobola "Wahlenb. in Acharius" (à moins qu’il ne soit suivi par une citation bibliographique à l'endroit de publication), et certainement pas sous la forme V aethiobola "Wah lenb. ex Ach."
46.3. Au sens du présent Article, l'attribution est une association directe du nom d'une ou de plusieurs personnes avec le nom nouveau ou la description ou diagnose d'un taxon. La mention d'un nom d'auteur dans une liste de synonymes n'est pas une attribution, ni la référence à un basionyme ou un synonyme remplacé, y compris les erreurs bibliographiques, ni la référence à un homonyme, ni une erreur formelle.
Ex. 10. Hypnum crassinervium Wilson (1833) n'a pas été attribué à Taylor par Wilson en citant "Hypnum crassinervium Dr. Taylor's MS" dans la liste des synonymes.
Ex. 11. Lichen debilis Sm. (1812) n'a pas été attribué à Turner et Borrer par Smith en citant "Calicium debile Turn. et Borr. Mss." comme synonyme.
Ex. 12. Lorsque Opiz (1852) a écrit "Hemisphace Bentham" il n'a pas attribué le nom générique à Bentham mais il a fourni une référence indirecte au basionyme, Salvia sect. Hemisphace Benth. (voir l'Art. 32 Ex. 5).
Ex. 13. Lorsque Brotherus (1907) a publié "Dichelodontium nitidulum Hooker & Wilson" il a fourni une référence indirecte au basionyme Leucodon nitidulus Hook. f. & Wilson, et n'a pas attribué la combinaison nouvelle à Hooker et Wilson. Il leur a cependant attribué le nom de son nouveau genre publié simultanément, Dichelodontium.
Ex. 14. Lorsque Sirodot (1872) a écrit "Lemanea Bory" il a publié en fait un homonyme postérieur (voir l'Art. 48 Ex. 1). Sa référence à Bory n'est donc pas une attribution de cet homonyme postérieur, Lemanea Sirodot, à Bory.
46.4. Le nom d'un taxon nouveau doit être attribué à l'auteur ou aux auteurs de la publication dans laquelle il a paru si le seul nom mais pas la description ou diagnose validante a été attribué à un ou des auteurs différents. Une combinaison nouvelle ou un nomen novum doivent être attribués à l'auteur ou aux auteurs de la publication dans laquelle ils ont parus, même s’ils sont attribués à un ou des auteurs différents, lorsque aucune déclaration n'est faite indiquant la contribution, d'une manière ou d'une autre, de ces auteurs à la publication. Dans les deux cas, cependant, l'autorité telle qu'attribuée, suivie du mot "ex", peut être insérée devant le(s) nom(s) de l'auteur ou des auteurs qui publient.
Ex. 15. Seemann (1865) a publié Gossipium tomentosum "Nutt. mss.", suivi d'une description validante non attribuée à Nuttall; le nom peut être cité Gossypium tomentosum Nutt. ex Seem. ou G. tomentosum Seem.
Ex. 16. Le nom Lithocarpus polystachyus publié par Rehder (1919) était fondé sur Quercus polystachya A. DC. (1864), attribué par Candolle à "Wall.! list n. 2789" mais il s'agissait en fait d'un nomen nudum; La combinaison de Rehder peut être citée L. polystachyus (Wall. ex A. DC.) Rehder ou L. polystachyus (A. DC.) Rehder.
Ex. 17. Lilium tianschanicum a été décrit par Grubov (1977) comme espèce nouvelle et son nom attribué à Ivanova; comme il n'y a pas d'indication que Ivanova a fourni la description validante, le nom peut être cité L. tianschanicum N. A. Ivanova ex Grubov ou L. tianschanicum Grubov.
Ex. 18. Dans un article de Boufford, Tsi & Wang (1990) le nom Rubus fanjingshanensis a été attribué à Lu sans indication qu'il ait fourni la description; le nom devrait être attribué à Boufford & al. ou à L. T. Lu ex Boufford & al.
Ex. 19. Green (1985) a attribué la combinaison nouvelle Tersonia cyathiflora à "(Fenzl) A. S. George"; comme Green ne mentionne nulle part que George a contribué d'une manière quelconque, l'auteur de la combinaison doit être cité A. S. George ex J. W. Green ou simplement J. W. Green.
Ex. 20. Cependant, R. Brown est accepté comme l'auteur des traitements des genres et des espèces paraissant sous son nom dans Hortus kewensis, ed. 2 de Aiton (1810-1813), même quand les nouveaux noms ou les descriptions les validant ne lui sont pas explicitement attribués. Dans un post-scriptum à ce travail (op. cit. 5: 532. 1813), Aiton écrivait: "Beaucoup de nouvelle matière a été ajoutée par [Robert Brown]... la plus grande partie de ses améliorations peut être distinguée par la signature Brown mss." Cette dernière phrase exprime donc une annonce de paternité et non simplement une ascription. Par exemple, la combinaison Oncidium triquetrum, basée par la référence indirecte à Epidendrum triquetrum Sw. (1788), doit être cité comme 0. triquetrum (Sw.) R. Br. (1813) et ne pas être attribué à "R. Br. ex Aiton", ou à Aiton seul, parce que dans le titre générique Brown est crédité avec la paternité du traitement de Oncidium.
46.5. La citation d'un auteur qui a publié un nom avant le point de départ (starting point) du groupe concerné peut être indiqué en usant du mot "ex". Pour les groupes dont le point de départ est plus tardif que 1753, quand un nom antérieur au point de départ a vu son rang ou sa position taxinomique modifiée par le premier auteur qui l'a publié validement, le nom de l'auteur antérieur au point de départ peut être ajouté entre parenthèses, suivi de "ex".
Ex. 21. Linnaeus (1754) a attribué le nom Lupinus à Tournefort, son auteur avant le point de départ; le nom peut être cité Lupinus Tourn. ex L. (1753) ou Lupinus L. (voir Art. 13.4).
Ex. 22. Lyngbya glutinosa C. Agardh (Syst. Alg.: 73. 1824) a été adopté par Gomont dans la publication qui constitue le point de départ pour les "Nostocaceae heterocysteae" (in Ann. Sci. Nat., Bot., ser. 7, 15: 339. 1892) sous la forme Hydrocoleum glutinosum. Le nom peut être cité H. glutinosum (C. Agardh) ex Gomont.
46.6. Pour déterminer la citation correcte du nom d'auteur, seuls les éléments de preuve issus de la publication même (tels que définis dans l'Art. 35.5) dans laquelle le nom est validement publié peuvent être acceptés. Ces éléments de preuve peuvent être l'attribution du nom, les commentaires faits dans l'introduction, le titre, les remerciements, ainsi que des distinctions typographiques ou de style dans le texte.
Ex. 23. Les noms d'abord publiés dans Illustrated flora of the northern United States de Britton & Brown (1896-1898; ed. 2, 1913) doivent, à moins qu'ils ne soient attribués à Britton seul (voir l'Art. 46.2), être attribués à "Britton & A. Br.", puisque la page de titre attribue l'ouvrage entier aux deux auteurs, même si on admet généralement que A. Brown n'a pas participé à sa rédaction.
Ex. 24. Bien que les descriptions dans l’Hortus kewensis de Aiton (1789) soient généralement considérées comme écrites par Solander ou Dryander, les noms de taxons nouveaux publiés dans cet ouvrage doivent être attribués à Aiton, auteur formel de l'ouvrage, sauf lorsqu'un nom et sa description y sont tous deux attribués à quelqu'un d'autre.
Ex. 25. Le nom Andreaea angustata a été publié dans l'ouvrage de Limpricht (1885) avec la mention "nov. sp. Lindb. in litt. ad Breidler 1884", mais il n'y a pas de preuve interne que Lindberg ait fourni une description validante. L'autorité, par conséquent, doit être citée "Limpr." or "Lindb. ex Limpr."
Note 2. L'évidence externe peut être employée pour déterminer l'autorité de nouveaux noms et de combinaisons incluses dans une publication ou un article pour laquelle il n'y a aucune évidence interne de l'autorité.
Ex. 26. Aucune autorité n’aparaît nulle part dans le travail connu comme "Cat. Pl. Upper Louisiana. 1813", un catalogue de plantes disponible du Fraser Brothers Nursery. Basé sur évidence externe (cf. Stafleu & Cowan in Regnum Veg. 105: 785. 1981), l’autorité du document, et des nouveaux noms tels que Oenothera macrocarpa qui sont y publiés, sont attribués à Thomas Nuttall.
Ex. 27. Le livre qui paraissait sous le titre Vollständiges systematisches Verzeichniß aller Gewächse Teutschlandes... (Leipzig 1782) ne comportait aucune autorité explicite mais est attribuée à "einem Mitgliede der Gesellschaft Naturforschender Freunde". L'évidence externe peut être employée pour déterminer que G. A. Honckeny est l'auteur du travail et des nouveaux noms qui y paraissent (e.g. Poa vallesiana Honck., Phleum hirsutum Honck.; voir cependant l'Art. 23 Ex. 14), comme l’a fait Pritzel (Thes. Lit. Bot.: 123. 1847).
Note 3. Les auteurs qui publient des noms nouveaux et qui souhaitent indiquer que les noms d'autres personnes suivis de "ex" peuvent précéder le leur dans la citation d'auteur, peuvent adopter la citation du "ex" dans le protologue.
Ex. 28. En validant le nom Nothotsuga, Page (1989) l'a cité "Nothotsuga H.-H. Hu ex C. N. Page", en faisant remarquer qu'en 1951 Hu l'avait publié comme nomen nudum; le nom peut être attribué à Hu ex C. N. Page ou simplement à C. N. Page.
Ex. 29. Atwood (1981) a attribué le nom d'une espèce nouvelle Maxillaria mombachoënsis, à "Heller ex Atwood", avec une note indiquant qu'elle avait à l'origine été nommée par Heller, depuis décédé; le nom peut être attribué à A. H. Heller ex J. T. Atwood ou simplement J. T. Atwood.
46A.1. Dans le cadre de la citation des auteurs, les particules indiquant l’anoblissement (voir la Rec. 60C.4(d-e)) doivent être supprimées a moins d’être une partie inséparable du nom.
Ex. 1. Lam. pour J. B. P. A. Monet Chevalier de Lamarck, mais De Wild. pour E. De Wildeman).
46A.2. Quand un nom dans une citation d'auteur est abrégée, l'abréviation devrait être assez longue pour être distinctive, et devrait normalement se terminer avec une consonne qui, dans le nom entier, précède une voyelle. Les premières lettres devraient être données sans aucune omission, mais une des dernières consonnes caractéristiques du nom peuvent être ajoutées quand c'est habituel.
Ex. 2. L. pour Linnaeus; Fr. pour Fries; Juss. pour Jussieu; Rich. pour Richard; Bertol. pour Bertoloni, pour le distinguer de Bertero; Michx. pour Michaux, pour le distinguer de Micheli.
46A.3. Les prénoms et les désignations accessoires propres à distinguer deux botanistes de même nom devraient s'abréger de la même manière.
Ex. 3. R. Br. pour Robert Brown; A. Juss. pour Adrien de Jussieu; Burm. f. pour Burman filius; J. F. Gmel. pour Johann Friedrich Gmelin, J. G. Gmel. pour Johann Georg Gmelin, C. C. Gmel. pour Carl Christian Gmelin, S. G. Gmel. pour Samuel Gottlieb Gmelin; Müll. Arg. pour Jean Müller argoviensis (d'Aargau).
46A.4. Si l'usage a consacré l’abréviation d’un nom d’une autre manière, il est recommandé de se conformer à cet usage.
Ex. 4. DC. pour Augustin Pyramus De Candolle, St.-Hil. pour Saint-Hilaire
Note 1. L'ouvrage Authors of plant names de Brummitt & Powell (1992) fournit des abréviations standard dépourvues d'ambiguïté, conformes à la présente Recommandation, pour un grand nombre d'auteurs de noms de plantes. Ces citations d'auteurs ont été suivies tout au long du présent Code.
46B.1. En citant l'auteur du nom scientifique d'un taxon, la "romanisation" du nom du ou des auteurs qui est proposée dans la publication originale devrait normalement être acceptée. Si un auteur n'a pas indiqué de "romanisation", ou si à différents périodes il a utilisé des formules différentes, celle pour laquelle la préférence de l'auteur est connue, ou celle qu'il a le plus fréquemment adoptée, devrait être acceptée. A défaut d'une telle information, le nom de l'auteur devrait être transcrit conformément à une norme internationale disponible.
46B.2. Les auteurs de noms scientifiques dont le nom personnel n'est pas écrit en caractères romains devraient translittérer leur nom de préférence (mais pas obligatoirement) conformément à une norme internationale disponible et, pour simplifier les problèmes typographiques, éviter les signes diacritiques. Si les auteurs ont choisi une transcription de leur nom personnel, ils devraient, par la suite, l'utiliser de manière constante. Autant que possible, les auteurs ne devraient pas permettre aux éditeurs de modifier la "romanisation" de leur nom personnel.
46C.1. Si un nom a été publié conjointement par deux auteurs, leurs deux noms devraient être cités, reliés par le mot "et" ou par une esperluète (&).
Ex. 1. Didymopanax gleasonii Britton et Wilson (ou Britton & Wilson).
46C.2. Si un nom a été publié conjointement par plus de deux auteurs, la citation devrait être limitée au nom du premier, suivi de "et al." ou "& al.", sauf dans la publication originale.
Ex. 2. Lapeirousia erythrantha var. welwitschii (Baker) Geerinck, Lisowski, Malaisse & Symoens (in Bull. Soc. Roy. Bot. Belgique 105: 336. 1972) devrait être cité comme L. erythrantha var. welwitschii (Baker) Geerinck & al.
46D.1. Les auteurs devraient citer leur propre nom après chaque nouveau nom de taxon qu'ils publient plutôt que de se référer à eux même a l'aide d'expressions telles que "nobis" (nob.) ou "mihi" (m.).
47.1. Une modification des caractères diagnostiques ou de la délimitation d'un taxon, sans exclusion du type, n'autorise pas la modification de la citation de l'auteur du nom du taxon.
Ex. 1. Lorsque le matériel original de Arabis beckwithii S. Watson (1887) est attribué à deux espèces différentes, comme par Munz (1932), l'espèce qui n'inclut pas le lectotype doit porter un nom différent (A. shockleyi Munz), mais l'autre continue à se nommer A. beckwithii S. Watson.
Ex. 2. Myosotis selon la révision de Brown diffère du genre original circonscrit par Linné, mais le nom de genre reste Myosotis L. car le type du nom est toujours inclus dans le genre (on peut le citer Myosotis L. emend. R. Br.: voir la Rec. 47A).
Ex. 3. L'espèce de définition variable qui inclut les types de Centaurea jacea L. (1753), C. amara L. (1763) et un nombre changeant d'autres noms d'espèces se nomme toujours C. jacea L. (ou L. emend. Coss. & Germ., L. emend. Vis., ou L. emend. Godr., selon le cas: voir la Rec. 47A).
47A.1. Si une modification telle que mentionnée à l'Art. 47 est importante, sa nature peut être indiquée au moyen d'expressions, éventuellement abrégées, telles que "emendavit" (emend.) (suivi du nom de l'auteur responsable de la modification) "mutatis characteribus" (mut. char.), "pro parte" (p. p.), "excluso genere" ou "exclusis generibus" (excl. gen.), "exclusa specie" ou "exclusis speciebus" (excl. sp.), "exclusa varietate" ou "exclusis varietatibus" (excl. var.), "sensu amplo" (s. ampl.), "sensu lato" (s. l.), "sensu stricto" (s. str.), etc.
Ex. 1. Phyllanthus L. emend. Müll. Arg.; Globularia cordifolia L. excl. var. (emend. Lam.).
48.1. Si un auteur adopte un nom préexistant mais exclut explicitement son type original, on considère qu'il a publié un homonyme postérieur, attribuable à lui seul. De même, si un auteur en adoptant un nom se réfère en apparence à un basionyme mais en exclut explicitement le type, on considère qu'il a publié un nom nouveau, attribuable à lui seul. L'exclusion peut s'opérer par inclusion explicite et simultanée du type dans un autre taxon par le même auteur (voir aussi l'Art. 59.6).
Ex. 1. Sirodot (1872) plaçait le type de Lemanea Bory (1808) dans Sacheria Sirodot (1872); de ce fait, Lemanea, tel que traité par Sirodot (1872), doit être cité Lemanea Sirodot non Bory et non Lemanea Bory emend. Sirodot.
Ex. 2. Le nom Amorphophallus campanulatus Decne. (1834), était en apparence fondé sur la désignation illégitime Arum campanulatum Roxb. (1819). Cependant, le type de ce dernier était explicitement exclu par Decaisne, et son nom est par conséquent le nom légitime d'une espèce nouvelle, qui ne doit être attribuée qu'à lui.
Ex. 3. Cenomyce ecmocyna Ach. (1810) est un nom superflu pour Lichen gracilis L. (1753), de même que Scyphophora ecmocyna Gray (1821), le type de L. gracilis étant toujours inclus. Cependant, en proposant la combinaison Cladonia ecmocyna, Leighton (1866) a explicitement exclu ce type et a en conséquence, publié un nom nouveau légitime Cladonia ecmocyna Leight.
Note 1. L'application erronée d'une nouvelle combinaison à un taxon différent, mais sans exclusion explicite du type du basionyme est traitée à l'Art. 7.4.
Note 2. Le maintien d'un nom dans un sens excluant son type d'origine, ou son type désigné en fonction des Art. 7 à 10, n'est possible que par la conservation (voir l'Art. 14.9).
49.1. Si un genre ou un taxon de rang inférieur change de rang, mais conserve son nom ou son épithète finale, on cite, entre parenthèses, l'auteur du nom légitime antérieur qui fournit l'épithète (l'auteur du basionyme) et, à la suite, l'auteur qui a effectué le changement (l'auteur du nouveau nom). Il en va de même si un taxon de rang inférieur au genre est transféré dans un autre genre ou dans une autre espèce, avec ou sans changement de rang.
Ex. 1. Medicago polymorpha var. orbicularis L. (1753), élevé au rang d'espèce, doit être cité Medicago orbicularis (L.) Bartal. (1776).
Ex. 2. Anthyllis sect. Aspalathoides DC. (1825) élevé au rang de genre tout en conservant l'épithète Aspalathoides comme nom, se cite: Aspalathoides (DC.) K. Koch (1853).
Ex. 3. Transféré dans Tephroseris (Rchb.) Rchb., Cineraria sect. Eriopappus Dumort. (Fl. Belg. 65. 1827) se cite: T. sect. Eriopappus (Dumort.) Holub (in Folia Geobot. Phytotax. Bohem. 8: 173. 1973).
Ex.4. Transféré dans Helianthemum Mill., Cistus aegyptiacus L. (1753) se cite: Helianthemum aegyptiacum (L.) Mill. (1768).
Ex. 5. Fumaria bulbosa var. solida L. a été élevé au rang spécifique comme F. solida (L.) Mill. (1771). Le nom de cette espèce, transférée dans Corydalis DC., se cite: C. solida (L.) Clairv. (1811), et non: C. solida (Mill.) Clairv.
Ex. 6. Cependant, Pulsatilla montana var. serbica W. Zimm. (in Feddes Repert. Spec. Nov. Regni Veg. 61: 95. 1958), initialement placée dans P. montana subsp. australis (Heuffel) Zämelis, conserve la même citation d'auteur s'il est placé dans P. montana subsp. dacica Rummelsp. (voir l'Art. 24.1) et ne se cite pas: var. serbica "(W. Zimm.) Rummelsp." (Feddes Repert. 71: 29. 1965).
Ex. 7. Salix subsect. Myrtilloides C. K. Schneid. (Ill. Handb. Laubholzk. 1: 63. 1904), initialement placé dans S. sect. Argenteae W. D. J. Koch, conserve la même citation d'auteur s'il est placé dans S. sect. Glaucae Pax et ne se cite pas: S. subsect. Myrtilloides "(C. K. Schneid.) Dorn" (in Canad. J. Bot. 54: 2777. 1976).
Note 1. L'Art. 46.5 règle le cas des citations d'auteur entre parenthèses avant le mot "ex", s'agissant de noms dans les groupes dont le point de départ est postérieur à 1753.
50.1. Si un taxon au rang d'espèce ou un taxon de rang inférieur est transféré d'une catégorie non-hybride à une catégorie hybride de même rang (Art. H.10.2), ou vice versa, la citation d'auteur reste sans changement, mais peut être suivie d'une indication entre parenthèses de la catégorie d'origine.
Ex. 1. Stachys ambigua Sm. (1809) a été publié pour un nom d'espèce. Traité comme nom d'hybride, il peut être cité Stachys ×ambigua Sm. (pro sp.).
Ex. 2. Le nom binomial Salix ×glaucops Andersson (1868), à sa publication, s'appliquait à un hybride. Plus tard, Rydberg (in Bull. New York Bot. Gard. 1: 270. 1899) a considéré ce taxon comme une espèce. Si l'on accepte ce point de vue, on peut citer Salix glaucops Andersson (pro hybr.).
DIVISION II. Règles et Recommandations
CHAPITRE IV. PUBLICATION EFFECTIVE ET VALIDE
SECTION 3. Citation des auteurs
Article 46
46.1. Dans des publications, particulièrement celles traitant de taxinomie et de nomenclature, il peut être souhaitable, même quand aucune référence bibliographique au protologue n'est faite, de citer l'auteur(s) du nom concerné (voir l’Art. 6 Note 1; voir aussi les Art. 22.1 et 26.1). Ce faisant, les règles suivantes doivent être suivies.
46.2. Le nom d'un nouveau taxon doit être attribué à l'auteur ou aux auteurs à qui tant le nom que la description ou diagnose validante sont attribuables, même si l'autorité de la publication est différente. Une combinaison nouvelle ou un nom de substitution (nomen novum) doivent être attribués à l'auteur ou aux auteurs à qui ils sont attribués dans la publication où ils sont parus, lorsqu'il est expressément précisé qu'ils ont contribué d'une manière ou d'une autre à la publication. Nonobstant l'Art. 46.4, l'autorité d'une combinaison nouvelle ou d'un nom nouveau doit toujours être acceptée comme attribuée, même si elle est différente de l'autorité de la publication, si au moins un auteur est commun aux deux.
Ex. 1. Rosaceae Juss., Rosa L., Rosa gallica L., Rosa gallica var. eriostyla R. Keller, Rosa gallica L. var. gallica.
Ex. 2. Le nom Viburnum ternatum a été publié dans Sargent (Trees & Shrubs 2: 37. 1907). Il était attribué à "Rehd.", et toute l'entrée consacrée au taxon était signée "Alfred Rehder" à la fin de l'article. Le nom, en conséquence, se cite V. ternatum Rehder.
Ex. 3. Dans un article de Hilliard & Burtt (1986) de noms de nouvelles espèces de Schoenoxiphium dont S. altum, ont été attribuées à Kukkonen, précédées de la déclaration "Les descriptions diagnostiques suivantes d'espèces nouvelles ont été fournies par le Dr. I. Kukkonen afin de rendre ces noms disponibles aux usagers". Le nom se cite en conséquence S. altum Kukkonen.
Ex. 4. Dans Torrey & Gray (1838) les noms Calyptridium et C. monandrum ont été attribués à "Nutt. mss.", et les descriptions figuraient entre guillemets pour indiquer que Nuttall les avait écrites, comme précisé dans la préface. Les noms se citent, par conséquent, Calyptridium Nutt. et C. monandrum Nutt.
Ex. 5. Le nom Brachystelma a été publié par Sims (1822) qui l'a implicitement attribué à Brown en ajoutant "Brown, Mscr." à la fin de la diagnose générique, pour signifier que Brown l'avait écrite. Le nom se cite, par conséquent, Brachystelma R. Br.
Ex. 6. Green (1985) a attribué la combinaison nouvelle Neotysonia phyllostegia à Paul G. Wilson et ailleurs dans la même publication l'a remercié pour sa collaboration. Le nom se cite, par conséquent, N. phyllostegia (F. Muell.) Paul G. Wilson.
Ex. 7. L'autorité de Steyerbromelia discolor L. B. Sm. & H. Rob. (1984) est acceptée comme attribuée à l'origine, bien que l'espèce nouvelle soit décrite dans un article dont Smith seul est l'auteur. Il en va de même pour la combinaison nouvelle Sophora tomentosa subsp. occidentalis (L.) Brummitt (in Kirkia 5: 265. 1966), ainsi attribuée, mais publiée dans un article sous l'autorité conjointe de Brummitt & Gillett.
Ex. 8. La citation appropriée de l'auteur pour Baloghia pininsularis (voir l'Art. 37 Ex. 2) est Guillaumin, et non McPherson & Tirel, parce que le nom et la description validante étaient atribués à Guillaumin dans le protologue.
Note 1. Lorsque l'autorité d'un nom diffère de l'autorité de la publication dans laquelle il est validement publié, l'une et l'autre sont parfois citées reliées par le mot "in". Dans de tels cas, "in" et ce qui le suit font partie d'une citation bibliographique qu'il vaut mieux omettre, à moins que la citation complète soit mentionnée.
Ex. 9. La description originale de la nouvelle espèce Verrucaria aethiobola Wahlenb. (in Acharius, Methodus, Suppl.: 17. 1803) est atribué par Acharius à "Wahlenb. Msc.", et le nom lui-même est atribué à "Wahlenb." (non pas dans le texte du Supplément mais dans l'index au Methodus, p. 392). Le nom est donc cité convenablement comme V aethiobola Wahlenb., et non pas sous la forme V. aethiobola "Wahlenb. in Acharius" (à moins qu’il ne soit suivi par une citation bibliographique à l'endroit de publication), et certainement pas sous la forme V aethiobola "Wah lenb. ex Ach."
46.3. Au sens du présent Article, l'attribution est une association directe du nom d'une ou de plusieurs personnes avec le nom nouveau ou la description ou diagnose d'un taxon. La mention d'un nom d'auteur dans une liste de synonymes n'est pas une attribution, ni la référence à un basionyme ou un synonyme remplacé, y compris les erreurs bibliographiques, ni la référence à un homonyme, ni une erreur formelle.
Ex. 10. Hypnum crassinervium Wilson (1833) n'a pas été attribué à Taylor par Wilson en citant "Hypnum crassinervium Dr. Taylor's MS" dans la liste des synonymes.
Ex. 11. Lichen debilis Sm. (1812) n'a pas été attribué à Turner et Borrer par Smith en citant "Calicium debile Turn. et Borr. Mss." comme synonyme.
Ex. 12. Lorsque Opiz (1852) a écrit "Hemisphace Bentham" il n'a pas attribué le nom générique à Bentham mais il a fourni une référence indirecte au basionyme, Salvia sect. Hemisphace Benth. (voir l'Art. 32 Ex. 5).
Ex. 13. Lorsque Brotherus (1907) a publié "Dichelodontium nitidulum Hooker & Wilson" il a fourni une référence indirecte au basionyme Leucodon nitidulus Hook. f. & Wilson, et n'a pas attribué la combinaison nouvelle à Hooker et Wilson. Il leur a cependant attribué le nom de son nouveau genre publié simultanément, Dichelodontium.
Ex. 14. Lorsque Sirodot (1872) a écrit "Lemanea Bory" il a publié en fait un homonyme postérieur (voir l'Art. 48 Ex. 1). Sa référence à Bory n'est donc pas une attribution de cet homonyme postérieur, Lemanea Sirodot, à Bory.
46.4. Le nom d'un taxon nouveau doit être attribué à l'auteur ou aux auteurs de la publication dans laquelle il a paru si le seul nom mais pas la description ou diagnose validante a été attribué à un ou des auteurs différents. Une combinaison nouvelle ou un nomen novum doivent être attribués à l'auteur ou aux auteurs de la publication dans laquelle ils ont parus, même s’ils sont attribués à un ou des auteurs différents, lorsque aucune déclaration n'est faite indiquant la contribution, d'une manière ou d'une autre, de ces auteurs à la publication. Dans les deux cas, cependant, l'autorité telle qu'attribuée, suivie du mot "ex", peut être insérée devant le(s) nom(s) de l'auteur ou des auteurs qui publient.
Ex. 15. Seemann (1865) a publié Gossipium tomentosum "Nutt. mss.", suivi d'une description validante non attribuée à Nuttall; le nom peut être cité Gossypium tomentosum Nutt. ex Seem. ou G. tomentosum Seem.
Ex. 16. Le nom Lithocarpus polystachyus publié par Rehder (1919) était fondé sur Quercus polystachya A. DC. (1864), attribué par Candolle à "Wall.! list n. 2789" mais il s'agissait en fait d'un nomen nudum; La combinaison de Rehder peut être citée L. polystachyus (Wall. ex A. DC.) Rehder ou L. polystachyus (A. DC.) Rehder.
Ex. 17. Lilium tianschanicum a été décrit par Grubov (1977) comme espèce nouvelle et son nom attribué à Ivanova; comme il n'y a pas d'indication que Ivanova a fourni la description validante, le nom peut être cité L. tianschanicum N. A. Ivanova ex Grubov ou L. tianschanicum Grubov.
Ex. 18. Dans un article de Boufford, Tsi & Wang (1990) le nom Rubus fanjingshanensis a été attribué à Lu sans indication qu'il ait fourni la description; le nom devrait être attribué à Boufford & al. ou à L. T. Lu ex Boufford & al.
Ex. 19. Green (1985) a attribué la combinaison nouvelle Tersonia cyathiflora à "(Fenzl) A. S. George"; comme Green ne mentionne nulle part que George a contribué d'une manière quelconque, l'auteur de la combinaison doit être cité A. S. George ex J. W. Green ou simplement J. W. Green.
Ex. 20. Cependant, R. Brown est accepté comme l'auteur des traitements des genres et des espèces paraissant sous son nom dans Hortus kewensis, ed. 2 de Aiton (1810-1813), même quand les nouveaux noms ou les descriptions les validant ne lui sont pas explicitement attribués. Dans un post-scriptum à ce travail (op. cit. 5: 532. 1813), Aiton écrivait: "Beaucoup de nouvelle matière a été ajoutée par [Robert Brown]... la plus grande partie de ses améliorations peut être distinguée par la signature Brown mss." Cette dernière phrase exprime donc une annonce de paternité et non simplement une ascription. Par exemple, la combinaison Oncidium triquetrum, basée par la référence indirecte à Epidendrum triquetrum Sw. (1788), doit être cité comme 0. triquetrum (Sw.) R. Br. (1813) et ne pas être attribué à "R. Br. ex Aiton", ou à Aiton seul, parce que dans le titre générique Brown est crédité avec la paternité du traitement de Oncidium.
46.5. La citation d'un auteur qui a publié un nom avant le point de départ (starting point) du groupe concerné peut être indiqué en usant du mot "ex". Pour les groupes dont le point de départ est plus tardif que 1753, quand un nom antérieur au point de départ a vu son rang ou sa position taxinomique modifiée par le premier auteur qui l'a publié validement, le nom de l'auteur antérieur au point de départ peut être ajouté entre parenthèses, suivi de "ex".
Ex. 21. Linnaeus (1754) a attribué le nom Lupinus à Tournefort, son auteur avant le point de départ; le nom peut être cité Lupinus Tourn. ex L. (1753) ou Lupinus L. (voir Art. 13.4).
Ex. 22. Lyngbya glutinosa C. Agardh (Syst. Alg.: 73. 1824) a été adopté par Gomont dans la publication qui constitue le point de départ pour les "Nostocaceae heterocysteae" (in Ann. Sci. Nat., Bot., ser. 7, 15: 339. 1892) sous la forme Hydrocoleum glutinosum. Le nom peut être cité H. glutinosum (C. Agardh) ex Gomont.
46.6. Pour déterminer la citation correcte du nom d'auteur, seuls les éléments de preuve issus de la publication même (tels que définis dans l'Art. 35.5) dans laquelle le nom est validement publié peuvent être acceptés. Ces éléments de preuve peuvent être l'attribution du nom, les commentaires faits dans l'introduction, le titre, les remerciements, ainsi que des distinctions typographiques ou de style dans le texte.
Ex. 23. Les noms d'abord publiés dans Illustrated flora of the northern United States de Britton & Brown (1896-1898; ed. 2, 1913) doivent, à moins qu'ils ne soient attribués à Britton seul (voir l'Art. 46.2), être attribués à "Britton & A. Br.", puisque la page de titre attribue l'ouvrage entier aux deux auteurs, même si on admet généralement que A. Brown n'a pas participé à sa rédaction.
Ex. 24. Bien que les descriptions dans l’Hortus kewensis de Aiton (1789) soient généralement considérées comme écrites par Solander ou Dryander, les noms de taxons nouveaux publiés dans cet ouvrage doivent être attribués à Aiton, auteur formel de l'ouvrage, sauf lorsqu'un nom et sa description y sont tous deux attribués à quelqu'un d'autre.
Ex. 25. Le nom Andreaea angustata a été publié dans l'ouvrage de Limpricht (1885) avec la mention "nov. sp. Lindb. in litt. ad Breidler 1884", mais il n'y a pas de preuve interne que Lindberg ait fourni une description validante. L'autorité, par conséquent, doit être citée "Limpr." or "Lindb. ex Limpr."
Note 2. L'évidence externe peut être employée pour déterminer l'autorité de nouveaux noms et de combinaisons incluses dans une publication ou un article pour laquelle il n'y a aucune évidence interne de l'autorité.
Ex. 26. Aucune autorité n’aparaît nulle part dans le travail connu comme "Cat. Pl. Upper Louisiana. 1813", un catalogue de plantes disponible du Fraser Brothers Nursery. Basé sur évidence externe (cf. Stafleu & Cowan in Regnum Veg. 105: 785. 1981), l’autorité du document, et des nouveaux noms tels que Oenothera macrocarpa qui sont y publiés, sont attribués à Thomas Nuttall.
Ex. 27. Le livre qui paraissait sous le titre Vollständiges systematisches Verzeichniß aller Gewächse Teutschlandes... (Leipzig 1782) ne comportait aucune autorité explicite mais est attribuée à "einem Mitgliede der Gesellschaft Naturforschender Freunde". L'évidence externe peut être employée pour déterminer que G. A. Honckeny est l'auteur du travail et des nouveaux noms qui y paraissent (e.g. Poa vallesiana Honck., Phleum hirsutum Honck.; voir cependant l'Art. 23 Ex. 14), comme l’a fait Pritzel (Thes. Lit. Bot.: 123. 1847).
Note 3. Les auteurs qui publient des noms nouveaux et qui souhaitent indiquer que les noms d'autres personnes suivis de "ex" peuvent précéder le leur dans la citation d'auteur, peuvent adopter la citation du "ex" dans le protologue.
Ex. 28. En validant le nom Nothotsuga, Page (1989) l'a cité "Nothotsuga H.-H. Hu ex C. N. Page", en faisant remarquer qu'en 1951 Hu l'avait publié comme nomen nudum; le nom peut être attribué à Hu ex C. N. Page ou simplement à C. N. Page.
Ex. 29. Atwood (1981) a attribué le nom d'une espèce nouvelle Maxillaria mombachoënsis, à "Heller ex Atwood", avec une note indiquant qu'elle avait à l'origine été nommée par Heller, depuis décédé; le nom peut être attribué à A. H. Heller ex J. T. Atwood ou simplement J. T. Atwood.
Recommandation 46A
46A.1. Dans le cadre de la citation des auteurs, les particules indiquant l’anoblissement (voir la Rec. 60C.4(d-e)) doivent être supprimées a moins d’être une partie inséparable du nom.
Ex. 1. Lam. pour J. B. P. A. Monet Chevalier de Lamarck, mais De Wild. pour E. De Wildeman).
46A.2. Quand un nom dans une citation d'auteur est abrégée, l'abréviation devrait être assez longue pour être distinctive, et devrait normalement se terminer avec une consonne qui, dans le nom entier, précède une voyelle. Les premières lettres devraient être données sans aucune omission, mais une des dernières consonnes caractéristiques du nom peuvent être ajoutées quand c'est habituel.
Ex. 2. L. pour Linnaeus; Fr. pour Fries; Juss. pour Jussieu; Rich. pour Richard; Bertol. pour Bertoloni, pour le distinguer de Bertero; Michx. pour Michaux, pour le distinguer de Micheli.
46A.3. Les prénoms et les désignations accessoires propres à distinguer deux botanistes de même nom devraient s'abréger de la même manière.
Ex. 3. R. Br. pour Robert Brown; A. Juss. pour Adrien de Jussieu; Burm. f. pour Burman filius; J. F. Gmel. pour Johann Friedrich Gmelin, J. G. Gmel. pour Johann Georg Gmelin, C. C. Gmel. pour Carl Christian Gmelin, S. G. Gmel. pour Samuel Gottlieb Gmelin; Müll. Arg. pour Jean Müller argoviensis (d'Aargau).
46A.4. Si l'usage a consacré l’abréviation d’un nom d’une autre manière, il est recommandé de se conformer à cet usage.
Ex. 4. DC. pour Augustin Pyramus De Candolle, St.-Hil. pour Saint-Hilaire
Note 1. L'ouvrage Authors of plant names de Brummitt & Powell (1992) fournit des abréviations standard dépourvues d'ambiguïté, conformes à la présente Recommandation, pour un grand nombre d'auteurs de noms de plantes. Ces citations d'auteurs ont été suivies tout au long du présent Code.
Recommandation 46B
46B.1. En citant l'auteur du nom scientifique d'un taxon, la "romanisation" du nom du ou des auteurs qui est proposée dans la publication originale devrait normalement être acceptée. Si un auteur n'a pas indiqué de "romanisation", ou si à différents périodes il a utilisé des formules différentes, celle pour laquelle la préférence de l'auteur est connue, ou celle qu'il a le plus fréquemment adoptée, devrait être acceptée. A défaut d'une telle information, le nom de l'auteur devrait être transcrit conformément à une norme internationale disponible.
46B.2. Les auteurs de noms scientifiques dont le nom personnel n'est pas écrit en caractères romains devraient translittérer leur nom de préférence (mais pas obligatoirement) conformément à une norme internationale disponible et, pour simplifier les problèmes typographiques, éviter les signes diacritiques. Si les auteurs ont choisi une transcription de leur nom personnel, ils devraient, par la suite, l'utiliser de manière constante. Autant que possible, les auteurs ne devraient pas permettre aux éditeurs de modifier la "romanisation" de leur nom personnel.
Recommandation 46C
46C.1. Si un nom a été publié conjointement par deux auteurs, leurs deux noms devraient être cités, reliés par le mot "et" ou par une esperluète (&).
Ex. 1. Didymopanax gleasonii Britton et Wilson (ou Britton & Wilson).
46C.2. Si un nom a été publié conjointement par plus de deux auteurs, la citation devrait être limitée au nom du premier, suivi de "et al." ou "& al.", sauf dans la publication originale.
Ex. 2. Lapeirousia erythrantha var. welwitschii (Baker) Geerinck, Lisowski, Malaisse & Symoens (in Bull. Soc. Roy. Bot. Belgique 105: 336. 1972) devrait être cité comme L. erythrantha var. welwitschii (Baker) Geerinck & al.
Recommandation 46D
46D.1. Les auteurs devraient citer leur propre nom après chaque nouveau nom de taxon qu'ils publient plutôt que de se référer à eux même a l'aide d'expressions telles que "nobis" (nob.) ou "mihi" (m.).
Article 47
47.1. Une modification des caractères diagnostiques ou de la délimitation d'un taxon, sans exclusion du type, n'autorise pas la modification de la citation de l'auteur du nom du taxon.
Ex. 1. Lorsque le matériel original de Arabis beckwithii S. Watson (1887) est attribué à deux espèces différentes, comme par Munz (1932), l'espèce qui n'inclut pas le lectotype doit porter un nom différent (A. shockleyi Munz), mais l'autre continue à se nommer A. beckwithii S. Watson.
Ex. 2. Myosotis selon la révision de Brown diffère du genre original circonscrit par Linné, mais le nom de genre reste Myosotis L. car le type du nom est toujours inclus dans le genre (on peut le citer Myosotis L. emend. R. Br.: voir la Rec. 47A).
Ex. 3. L'espèce de définition variable qui inclut les types de Centaurea jacea L. (1753), C. amara L. (1763) et un nombre changeant d'autres noms d'espèces se nomme toujours C. jacea L. (ou L. emend. Coss. & Germ., L. emend. Vis., ou L. emend. Godr., selon le cas: voir la Rec. 47A).
Recommandation 47A
47A.1. Si une modification telle que mentionnée à l'Art. 47 est importante, sa nature peut être indiquée au moyen d'expressions, éventuellement abrégées, telles que "emendavit" (emend.) (suivi du nom de l'auteur responsable de la modification) "mutatis characteribus" (mut. char.), "pro parte" (p. p.), "excluso genere" ou "exclusis generibus" (excl. gen.), "exclusa specie" ou "exclusis speciebus" (excl. sp.), "exclusa varietate" ou "exclusis varietatibus" (excl. var.), "sensu amplo" (s. ampl.), "sensu lato" (s. l.), "sensu stricto" (s. str.), etc.
Ex. 1. Phyllanthus L. emend. Müll. Arg.; Globularia cordifolia L. excl. var. (emend. Lam.).
Article 48
48.1. Si un auteur adopte un nom préexistant mais exclut explicitement son type original, on considère qu'il a publié un homonyme postérieur, attribuable à lui seul. De même, si un auteur en adoptant un nom se réfère en apparence à un basionyme mais en exclut explicitement le type, on considère qu'il a publié un nom nouveau, attribuable à lui seul. L'exclusion peut s'opérer par inclusion explicite et simultanée du type dans un autre taxon par le même auteur (voir aussi l'Art. 59.6).
Ex. 1. Sirodot (1872) plaçait le type de Lemanea Bory (1808) dans Sacheria Sirodot (1872); de ce fait, Lemanea, tel que traité par Sirodot (1872), doit être cité Lemanea Sirodot non Bory et non Lemanea Bory emend. Sirodot.
Ex. 2. Le nom Amorphophallus campanulatus Decne. (1834), était en apparence fondé sur la désignation illégitime Arum campanulatum Roxb. (1819). Cependant, le type de ce dernier était explicitement exclu par Decaisne, et son nom est par conséquent le nom légitime d'une espèce nouvelle, qui ne doit être attribuée qu'à lui.
Ex. 3. Cenomyce ecmocyna Ach. (1810) est un nom superflu pour Lichen gracilis L. (1753), de même que Scyphophora ecmocyna Gray (1821), le type de L. gracilis étant toujours inclus. Cependant, en proposant la combinaison Cladonia ecmocyna, Leighton (1866) a explicitement exclu ce type et a en conséquence, publié un nom nouveau légitime Cladonia ecmocyna Leight.
Note 1. L'application erronée d'une nouvelle combinaison à un taxon différent, mais sans exclusion explicite du type du basionyme est traitée à l'Art. 7.4.
Note 2. Le maintien d'un nom dans un sens excluant son type d'origine, ou son type désigné en fonction des Art. 7 à 10, n'est possible que par la conservation (voir l'Art. 14.9).
Article 49
49.1. Si un genre ou un taxon de rang inférieur change de rang, mais conserve son nom ou son épithète finale, on cite, entre parenthèses, l'auteur du nom légitime antérieur qui fournit l'épithète (l'auteur du basionyme) et, à la suite, l'auteur qui a effectué le changement (l'auteur du nouveau nom). Il en va de même si un taxon de rang inférieur au genre est transféré dans un autre genre ou dans une autre espèce, avec ou sans changement de rang.
Ex. 1. Medicago polymorpha var. orbicularis L. (1753), élevé au rang d'espèce, doit être cité Medicago orbicularis (L.) Bartal. (1776).
Ex. 2. Anthyllis sect. Aspalathoides DC. (1825) élevé au rang de genre tout en conservant l'épithète Aspalathoides comme nom, se cite: Aspalathoides (DC.) K. Koch (1853).
Ex. 3. Transféré dans Tephroseris (Rchb.) Rchb., Cineraria sect. Eriopappus Dumort. (Fl. Belg. 65. 1827) se cite: T. sect. Eriopappus (Dumort.) Holub (in Folia Geobot. Phytotax. Bohem. 8: 173. 1973).
Ex.4. Transféré dans Helianthemum Mill., Cistus aegyptiacus L. (1753) se cite: Helianthemum aegyptiacum (L.) Mill. (1768).
Ex. 5. Fumaria bulbosa var. solida L. a été élevé au rang spécifique comme F. solida (L.) Mill. (1771). Le nom de cette espèce, transférée dans Corydalis DC., se cite: C. solida (L.) Clairv. (1811), et non: C. solida (Mill.) Clairv.
Ex. 6. Cependant, Pulsatilla montana var. serbica W. Zimm. (in Feddes Repert. Spec. Nov. Regni Veg. 61: 95. 1958), initialement placée dans P. montana subsp. australis (Heuffel) Zämelis, conserve la même citation d'auteur s'il est placé dans P. montana subsp. dacica Rummelsp. (voir l'Art. 24.1) et ne se cite pas: var. serbica "(W. Zimm.) Rummelsp." (Feddes Repert. 71: 29. 1965).
Ex. 7. Salix subsect. Myrtilloides C. K. Schneid. (Ill. Handb. Laubholzk. 1: 63. 1904), initialement placé dans S. sect. Argenteae W. D. J. Koch, conserve la même citation d'auteur s'il est placé dans S. sect. Glaucae Pax et ne se cite pas: S. subsect. Myrtilloides "(C. K. Schneid.) Dorn" (in Canad. J. Bot. 54: 2777. 1976).
Note 1. L'Art. 46.5 règle le cas des citations d'auteur entre parenthèses avant le mot "ex", s'agissant de noms dans les groupes dont le point de départ est postérieur à 1753.
Article 50
50.1. Si un taxon au rang d'espèce ou un taxon de rang inférieur est transféré d'une catégorie non-hybride à une catégorie hybride de même rang (Art. H.10.2), ou vice versa, la citation d'auteur reste sans changement, mais peut être suivie d'une indication entre parenthèses de la catégorie d'origine.
Ex. 1. Stachys ambigua Sm. (1809) a été publié pour un nom d'espèce. Traité comme nom d'hybride, il peut être cité Stachys ×ambigua Sm. (pro sp.).
Ex. 2. Le nom binomial Salix ×glaucops Andersson (1868), à sa publication, s'appliquait à un hybride. Plus tard, Rydberg (in Bull. New York Bot. Gard. 1: 270. 1899) a considéré ce taxon comme une espèce. Si l'on accepte ce point de vue, on peut citer Salix glaucops Andersson (pro hybr.).