Retour

Matériel à prévoir

Participants
- flores et/ou guides des participants
- pince
- lame de rasoir
- carnet de récolte ;
- crayon / stylo ;

Coordination
- 1 ou 2 rallonges
- loupe bino (2/personne)
- flore (petite Bonnier, Fournier)


Déroulement :

Les participants apportent les échantillons qu'ils ont mis en herbier et sont invités à les identifier avec l'aide des encadrants et diverses flores : la "petite" flore de Bonnier et celle de Fournier notamment, ainsi que leurs ouvrages personnels, guides de terrain et flores.

Compte-rendu

En préambule, Joël Mathez explique l'intérêt d'apprendre à déterminer sur échantillons d'herbier : c'est évidemment plus difficile, et un certain nombre de caractères importants pour le diagnostic se sont modifiés : couleur en particulier, qu'il y a donc intérêt à noter sur le frais à la récolte ; il faut également conserver précieusement dans un sachet tous les organes qui se détachent à la dessiccation, tels que les graines par exemple. En contrepartie, on peut prendre son temps, alors que les plantes fraiches fanent assez rapidement, et cela permet par exemple de reporter à la mauvaise saison les déterminations précises en cas de récoltes abondantes ; d'autre part, on gagne un temps précieux à déterminer au cours d'une même séance toutes ses récoltes d'une même famille ou d'un même genre.
Les participants se répartissent ensuite en fonction de leur niveau et de leurs attentes. Un groupe s'attaque collectivement à la détermination de la même plante à l'aide de la flore de Bonnier. Cet exercice met en évidence plusieurs difficultés et les façons de les contourner:
  •  dichotomies peu explicites dans les clés, exigeant d'essayer tout à tour différentes hypothèses, et donc de remonter à la dichotomie ambiguë quand on arrive à une impasse ;
  •  qualité insuffisante ou absence d'illustrations, incitant à recourir aux guides illustrés (ou à la flore de Coste, ou à des sites de photos sur Internet) en cas de doute ;
  •  erreurs manifestes de la flore utilisée (il n'en existe aucune qui soit parfaite) : ainsi, il était impossible avec Bonnier d'identifier l'espèce choisie, Campanula rapunculus ; dans le genre Campanula, on arrive à une impasse (notamment on tombe sur des espèces d'aspect différent ou de répartition incompatible avec notre récolte), le recours à la Flore catalane a permis de s'en sortir ;
  •  imperfection du vocabulaire descriptif de la flore : par exemple "ovaire soudé au calice" pour "ovaire infère"...

Cet exercice long (pratiquement toute la séance !) et un peu décourageant est cependant instructif car il permet de montrer comment affronter des difficultés très fréquentes en conditions d'autonomie. Il a été également l'occasion d'apprendre à utiliser correctement la loupe binoculaire (la dissection sous la loupe n'est pas un réflexe spontané !).