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QUESTIONS DÂ’ETYMOLOGIE et de LATIN BOTANIQUE

Synthèse de divers échanges ayant pris place sur le forum Tela-botanicae, liste de discussion des botanistes francophones, notamment entre les 8 et 10 février 2000 , les 7 et 11 mars 2000, le 21 mai 2001, ainsi qu' entre les 23 et le 26 septembre 2001.

Synthèse réalisée par Elisabeth Dodinet, le 26 octobre 2002

Ont contribué à ces échanges : Benoît BOCK, Jean-François BRECHOT, Michel CHAUVET, Françoise DHARSA, Alain DOBIGNARD, Jean-Yves DUBUISSON, Gérard DUMONT, Estelle HANTRAIS, Jean-François LEGER, Joël MATHEZ, Daniel MATHIEU, Jacques MELOT, Denise MOREAU,

Résumé :

Les discussions sur l’étymologie reviennent régulièrement sur la liste. Au-delà des réponses ponctuelles aux questions posées (étymologie de xanthoceras, de narcisse, de Caulerpa taxifolia ou de synapomorphe), ces échanges ont permis de préciser un certain nombre de règles dans l’usage du latin et la formation des binômes. Ils ont également donné lieu à de vigoureuses défenses, mais aussi à des débats assez vifs, quant à l’emploi du latin en botanique.
Les débats pourraient se conclure, au fond, selon les mots d’un participant : « Les noms sont de simples étiquettes : peu importe, au fond, leur origine. Seul importe, en botanique, qu'ils permettent de désigner de manière univoque le taxon auquel ils s'appliquent. »
Les débats du type de ceux générés sur la liste par les questions d’étymologie pouvant être nombreux et longs, il vaut, peut-être, mieux, comme le propose Jean-François Léger, concevoir les binômes comme un code plus facile à mémoriser (et plus amusant) qu'un numéro plutôt que comme la source d'un exercice d'étymologie.

1) Règles de formation de la terminologie technique en botanique :

Ces règles ont été rappelées à l’occasion d’une controverse sur l’étymologie du « taxifolia » de Caulerpa taxifolia.

Le bon usage veut que la terminologie technique, pour la formation de néologismes créés par et pour la botanique, soit fondée sur des racines d'une MÊME langue, soit le latin, soit le grec, même si le résultat (le mot final) suit les usages grammaticaux d'une autre langue (dans le cas précis, le latin).

À partir du moment où l'auteur du binôme Caulerpa taxifolia a utilisé le suffixe « foli -» (racine latine), et non « phyll-» (racine grecque), la racine « tax -» qui, prise isolément, peut être soit latine, soit grecque, doit être, ici, comprise dans son sens latin et non grec. Il n'y a aucune ambiguïté en ce cas. Les mots « savants » mélangeant des racines grecques et latines sont rares et ne constituent pas des exemples à suivre. Comme le soulignait l'un des intervenants, il ne viendrait à personne l'idée de baptiser une « Machinchosa polyfolia » ou une « M. multiphylla » (bouark !).

On trouve, certes, en botanique, une multitude de doublets gréco-latins strictement synonymes, par exemple « multifolia » et « polyphylla ». Cependant, dans le cas d'espèce (« taxifolius » et « phyllotaxis »), on se trouve, en fait, en face d'un faux analogue gréco-latin (il en existe un certain nombre). Il ne viendrait à l'idée d'aucun botaniste de comprendre la « phyllotaxie » comme étant l'étude des seules feuilles de l'if !!!... Interpréter « taxifolius » comme « à feuilles bien rangées », procède exactement de la même confusion.

« Caulerpa taxifolia » est donc bien, et cela, sans aucun doute, la « Caulerpe à feuille d'if ».

La règle de la formation par des racines d’une même langue doit être, néanmoins, maniée avec prudence, car elle connaît, bien sûr, comme toute règle, un certain nombre d’exceptions. La source la plus notable en réside dans la formation même de la langue latine. Le latin classique, étant donné la pauvreté initiale de la langue (évoquée par les auteurs antiques eux-mêmes), a, en effet, intégré de nombreux mots grecs et les a même déclinés au nominatif et au génitif, comme en grec. La langue latine comporte donc des mots composés « hybrides », gréco-latins.
Ainsi, certains néologismes forgés en botanique qui pourraient, à première vue, paraître « hybrides » ne le sont pas toujours. Un exemple: « dactylifer » (littéralement "qui porte -"fero"-des doigts -"dactyl-"") semble un hybride grec-latin (« digitifer » en latin pur jus où "digiter" signifie doigt et « dactylophorus » en grec latinisé où "phorus" dérive d'une racine grecque pour "porter"), mais, en fait, le latin classique avait déjà emprunté le grec « dactylos » (devenu en latin « dactylus »), ce qui fait que la racine « dactyl -», bien qu'originellement grecque, est une racine latine valide et que « dactylifer » est un composé latin-latin parfaitement correct. On pourrait en trouver d'autres exemples...

Comment reconnaître que la première racine d'un mot scientifique est grecque ou latine?

Le génitif d'un mot grec est souvent en –OS ; le mot composé qui l'inclut comprend, en principe, un « O » à la jonction : autOmobile, PélopOnnèse. Le génitif d'un mot latin est souvent en -I ou en IS ; le mot composé qui l'inclut comprend, en principe, un « I » à la jonction.
Ainsi, dans notre exemple, le premier élément de « taxIfolia » dérive en principe de « taxus ».
Pour être sûr de cette conclusion, il faudrait, toutefois, s'assurer que l'auteur de Caulerpa taxifolia était (ou est?) un bon latiniste...

Attention, toutefois, ceci est plus un moyen de construire des mots composés qu'un moyen de les reconnaître, et l’on peut toujours trouver des contre-exemples, tels que « glottiphyllum » -"feuilles ("phullon" - feuille- en forme de langue" - "glossa-glotta"- ou « callianthus " de "kallos" - "beauté"- et "anthos" - "fleur" d'où "à belle fleur», qui sont des composés grec - grec et ont, néanmoins, une liaison en –« -i -». De même, les composés latin - latin à racines adjectives sont bien souvent en « -o -», par exemple : « atrofuscus (de "atri-atro"- "noir, foncé" et "fuscus" - foncé ou brun foncé"- ») ou « luteoviridis (de "luteus" -"jaune profond"- et "viridis" -"vert"»).

Précision annexe sur la typographie des noms latins :

En latin classique (antique), les lettres fusionnées n'existent pas: toutes les lettres étaient prononcées les unes à la suite des autres : ainsi, « rosae » (« rose» au pluriel) était prononcé rossaé.

Avec le temps, la prononciation des diphtongues (« ae », « oe »...), puis l'écriture se sont simplifiées (en particulier en latin populaire et dans le latin d'église) : « rosæ » s'est alors prononcé « rossé », voire « rozé ».

Les ouvrages botaniques anciens utilisaient habituellement le latin d'église, d'où : « Æthionema », à prononcer « étionéma ».

Aujourd'hui, la graphie classique a été réhabilitée (existe-t-il une indication dans le Code de Nomenclature?), d'où: « Aethionema », à prononcer « aétionéma ».

Cette graphie classique présente l'avantage d'éviter un tas de problèmes informatiques:
pour certains logiciels, « æ » = « ae », pour d'autres « æ » = « ae » et pour d'autres encore, « æ » n'est pas géré (suppression ou remplacement par « ? » ou par un caractère cabalistique).


Sur l’intérêt de l’emploi du latin en botanique par rapport à la langue anglaise :

Le débat sur l’étymologie a très vite rebondi sur l’emploi du latin en botanique. L’anglais devenant la langue de référence pour les publications scientifiques et le latin étant de moins en moins enseigné (voire pas du tout en Asie, par exemple), peut se poser la question du maintien de l’usage de cette langue en botanique. Nul ne peut contester la prédominance et les avantages de l'anglais comme outil de communication. Qu'on le déplore ou qu'on s'en réjouisse, c'est un état de fait qui s'impose à tous. Cependant, pour la plupart des intervenants, le latin garde sa place et son intérêt à côté de l'anglais et ce dernier ne saurait le supplanter sans inconvénient dans certains domaines de la botanique.

Résumé :
L’intérêt du latin pour les diagnoses et la formation des binômes réside, précisément, dans le fait que ce soit une langue morte, dont le sens des mots et la grammaire sont définitivement fixés depuis longtemps (les puristes trouveront toutefois quelques différences orthographiques et grammaticales - ex.: emploi du datif - entre le latin antique et le latin scientifique de l'époque de Linné). Les binômes et surtout les diagnoses en latin ont, donc, un sens fixé et constituent, en principe, une référence pour l'éternité... Leur traduction en langues vivantes suivra l'évolution de ces dernières (tant qu'il y aura des traducteurs!), mais le sens restera conservé. Des diagnoses en langues vernaculaires risqueraient de voir leur sens évoluer imperceptiblement au fur et à mesure de l'évolution de la langue dans laquelle elles ont été écrites...

Développement des arguments :
Ceux-ci sont la reproduction intégrale d’un message de Gérard Dumont, en date du 7 mars 2000 (re : De Botanice et latina lingua) qui recense de façon très complète les raisons de conserver le latin en botanique.

# La nomenclature est une bonne raison de maintenir le latin. Jusqu'ici, elle a été rédigée en latin et l’on doit respecter cet état de fait pour de simples raisons de cohérence interne. Si l’on se met à mélanger des binômes anglicisants et des binômes latins, le résultat sera un vrai capharnaüm. Il en va de même pour les diagnoses (une seule langue = un seul sens pour les mots).

# Un binôme en Latin peut difficilement être confondu avec une appellation vernaculaire. Même avec des appellations rigoureusement codifiées, l'usage d'une langue vivante conduira à une pagaille certaine (seule la paléobotanique n'a pas ce problème des noms communs et d'utilisation détournée des noms scientifiques), à des confusions regrettables et à une instabilité « non-nomenclaturale » des noms.

# Oralement, la prononciation d'une langue vivante est fluctuante dans le temps et l'espace. Par contre, la prononciation d'un binôme en Latin est consensuelle et stable (il suffit éventuellement de se référer à un système : essentiellement la prononciation dite « reconstituée » ou celle dite « d'église »).

# En tant que langue « morte », le sens des mots latins est figé et (plus ou moins) consensuel ; en tout cas beaucoup plus précis et stable que ne pourra jamais l'être celui d'une langue vivante parlée ! La grammaire et l'orthographe en sont également bien codifiés, en tout cas beaucoup mieux que pour n'importe quelle langue vivante ! L'anglais des USA n'est pas celui de la Grande-Bretagne ou de RSA, alors que du Latin rédigé à New York sera le même que celui rédigé à Londres ou à Johannesburg !

# Le Latin est dit langue « morte », ce qui est un terme trompeur ; en fait, elle est issue d'une disjonction progressive du langage écrit (donc savant) d'avec le langage parlé populaire. Son usage a donc été ininterrompu, mais cette autonomisation l'a (pour l'essentiel) mise à l'abri des inévitables fluctuations et variations inhérentes à tout langage parlé et en fait, donc, un support parfait d'archivage de la connaissance. Or, binômes et diagnoses ne sont pas des « états » de la connaissance, mais des « références » stables. Ils doivent donc être archivés dans un langage qui est lui-même stable, ce que ni l'anglais, ni aucune autre langue vivante n'est, ni ne sera jamais. On peut penser que dans deux siècles une diagnose actuelle rédigée en Latin sera comprise de la même façon que lors de sa rédaction; rédigée en anglais il est permis d'en douter...

# Le vocabulaire descriptif morphologique du latin de la Botanique est extrêmement riche et nuancé, beaucoup plus que ne l'est l'anglais. C'est une boîte à outils forgée au fil du temps et maintenant remarquablement bien garnie. Sa traduction en anglais équivaut donc à une grosse perte d'information à moins de reprendre les termes latins en anglais !!!

# Le latin dispose déjà de règles et d’usages simples, précis et consensuels de « latinisation » des noms propres et termes étrangers. En utilisant une autre langue, il faudrait créer de novo un système consensuel de conversion. Chacun utilisera bien sûr le meilleur c’est-à-dire le sien. Bonjour, la pagaille...

# Les néologismes par mots composés sont extrêmement faciles à créer en Latin. Les racines utilisables sont nombreuses et variées (car intégrant de nombreuse racines d'origine grecque) et les règles de construction sont simples. Les mots du latin sont figés, mais le langage par lui-même ne l'est pas, il est au contraire très évolutif. Les néologismes ainsi créés sont, de plus, aisés à comprendre, car le sens des racines utilisées est relativement bien codifié. Le vocabulaire latin est donc compatible avec les notions les plus modernes des technologies les plus pointues. Autre fait propre au latin : si vous demandez à deux personnes de créer un néologisme décrivant un concept donné, il y a beaucoup de chance qu'elles forgent strictement le ou les mêmes mots et cela sans se concerter ; je ne pense pas qu'il en soit de même avec l'anglais... En latin, les néologismes découlent tout naturellement des racines existantes et cela de manière spontanée et évidente, c'est un gros avantage sur la plupart des langues vivantes (à moins, là encore, de pomper directement sur le Latin !)

# En fait, comme le remarque Gérard Dumont, il est à craindre que les « arguments » de beaucoup de partisans de l'abandon du Latin ne soient qu'un voile sur la réalité du problème, qui est que beaucoup n'ont pas envie de s'embêter à utiliser un peu de latin. Or, justement, il n'est pas nécessaire d'être un latiniste chevronné pour comprendre et utiliser le latin en botanique !!! Ce qui fait la grande originalité du latin par rapport à une langue parlée c'est sa « souplesse » syntaxique et la régularité de son usage, donc la facilité de son abord (ce qui ne signifie pas que ce soit une langue simple quand elle est utilisée de manière « littéraire », mais une diagnose, c'est de la concision et de la précision, pas des effets de style). Dans une langue parlée vous êtes d'emblée coincé dans le carcan des « tournures » et des règles qui ne sont souvent là que pour mettre en valeur les exceptions... alors qu'en latin, vous appliquez surtout des règles simples (les exceptions existent, mais restent minoritaires et leur non-respect n'est bien souvent qu'une inélégance qui ne gênera pas la compréhension). De plus, la lecture et la rédaction des diagnoses ne demande pas de connaissances grammaticales élaborées (simplement de savoir décliner/accorder ! et cela est résolu par l'usage de simples tables). De par sa nature de langue déclinée à syntaxe souple, le latin se prête assez bien au parler « petit nègre » (simple juxtaposition des termes), sans que cela génère des ambiguïtés ou ne gêne la compréhension du moment que déclinaisons et accords sont respectées. On ne peut pas en dire autant de la clarté de quelque chose rédigé en anglais approximatif...

# En outre, il est rigoureusement impossible de réaliser des recherches sérieuses en herbier quand on ne comprend pas un mot de latin, alors que l'immense majorité des étiquettes originales anciennes est rédigée en latin... De même, sans rudiments de latin, on ne peut faire des recherches bibliographiques exhaustives, dans la mesure où la quasi totalité de la littérature botanique ancienne est en latin...

Le seul inconvénient du latin dans les diagnoses et descriptions, ce sont les termes géographiques. Les auteurs anciens latinisaient systématiquement les noms de lieux ou utilisaient les dénominations classiques, certains continuent parfois à le faire... Le résultat est souvent difficile à comprendre. Il est évident que, soit les termes géographiques doivent être transcrits de la langue locale, soit il faut utiliser une langue mieux adaptée que le latin et donc pourquoi pas ? l'anglais.

Les arguments a contrario :

En dehors de la fatalité anticipée (et déplorée) par certains de l’évolution de la botanique dominée par le monde anglo-saxon, quelques éléments nous ont paru mériter de figurer ici :

Sur la codification de la prononciation :

C'est un voeu pieux. En effet, même si la prononciation du latin est rigoureusement standardisée, c’est-à-dire qu'à la lecture d'un terme inconnu, le lecteur saura exactement comment le prononcer, il suffit d'aller à un colloque international pour se rendre compte que les Anglo-saxons et en particulier les Américains prononcent les noms latins à l'américaine. Ceci est souvent source de malentendus. Jean-François Dubuisson a donné un exemple personnel : alors qu’il cherchait une confirmation de la détermination d'une espèce de Trichomanes (fougère Hymenophyllaceae), un collègue texan lui a répondu, phonétiquement, « traillechomaines ankairsiaille », espèce qu’il n’a pu reconnaître sur le moment et qui s'ést révélée, en fait, etre un Trichomanes ankersii (espèce très courante). Nul doute que les Américains seront contents d'intervenir dans la discussion très intéressante sur les « Guaidgiai » de la famille des « Lailliaici » qui a lieu sur Tela-botanicae.

Par rapport à l’internationalisation de la discipline :

La défense du latin en botanique est un point de vue malheureusement européocentriste qui ne sort pas du cadre judéo-chrétien qui a façonné notre environnement culturel et scientifique, d'autant plus que ce sont les Européens qui ont établi les premières règles de la botanique. Mais les botanistes sont également indiens, chinois, japonais, persans... et le latin n'est pas inscrit dans leurs cultures et encore moins dans leurs enseignements sauf dans quelques rares établissements créés pour une grande part par les missionnaires jésuites.
L'internationalisation de fait de la botanique (et la discipline est mieux défendue hors d'Europe) peut nécessiter l'usage de règles plus internationales.

Traduction en anglais ou diagnoses en anglais ?

Pour certains, soit on maintient le latin pour les diagnoses et effectivement une correspondance précise entre termes usuels latins et anglais est bienvenue (cela existe déjà en fait, car les anglo-saxons y ont déjà pensé et cet outil facilite leur travail), soit on permet les diagnoses en anglais, mais en appliquant des règles strictes sur les expressions à utiliser (avec une liste disponible, comme le suggère Jean-François Léger), de sorte que ces diagnoses conservent les propriétés de leurs équivalentes latines.

Pour d’autres, au contraire, le latin doit rester la SEULE langue officielle des binômes et des diagnoses, car admettre la validité d'une version anglaise parallèle amènera à terme l'obsolescence, puis à l'abandon de la forme latine, ce qui n'est pas souhaitable. Une version parallèle ne peut et ne doit, donc, être qu'une traduction de circonstance, dénuée de toute valeur de référence (ce qui est le cas actuellement et c'est très bien, on ne change pas une équipe qui gagne !)

On pourrait, certes, imaginer, comme cela a été suggéré sur la liste, une solution de compromis qui imposerait la rédaction d’une diagnose en latin (la référence absolue, en cas de litige), ainsi que d'une en anglais (actuel). Cela se fait déjà beaucoup et ne constituerait pas une contrainte supplémentaire forte pour les auteurs.

De nombreux téla-botanistes non latinisants ont témoigné dans ce débat pour dire qu’il s’y étaient mis finalement sans trop de difficultés, passé le premier blocage, avec un peu de courage, un bon dictionnaire et une « initiation à la langue latine » de base… plus les ressources de Tela-botanicae ! Certains téla-botanistes se sont également exprimés pour apprécier les excursions dans la langue latine et autres digressions étymologiques.

Conclusion d’un participant : le latin est un bien bel outil, ne le négligeons pas !


Et pour conclure, en clin dÂ’Âœil :

Parce que le sujet du latin provoque toujours des débats passionnés, les discussions ont occasionnellement, dérivé sur l’utilité du « jargon » en botanique. Au fil des discussions, le débat a été souvent vif entre tenants d’un vocabulaire rigoureux, parfois abscons et partisans d’un langage plus simple qui ne serait pas réservé à un petit cénacle d’initiés. Ceux qui souhaitent retrouver toute la saveur de ce débat parfois houleux pourront se reporter aux messages du 9 et 10 février intitulés « jargon et jargonnage ».

La conclusion de bon sens a été fournie par un participant qui indiquait que le « jargon » est, effectivement, nécessaire et utile dans une publication scientifique, car il se réfère à un cadre précis et limité, et bien souvent à un glossaire, levant ainsi tout doute ou ambiguïté terminologique. Dans ce cadre, mais uniquement dans celui-ci, il est donc source de précision, de clarté et de concision (tout cela est lié).

Référence bibliographique pour les termes latins de botanique :

William T. Stearn Botanical Latin, David & Charles Ltd ed., 1966, 1973 (second ed. annotated and revised), Devon, U.K.