3. OĂą voir lÂ’Ailante et le Vernis du Japon?


3.2. LÂ’Ailante


3.1.1. OĂą pousse lÂ’Ailante ?

Br. Cornier :
En France, Suisse ou Belgique, où pousse-t-il ce fameux Ailante ? Dans la Loire, je ne le connais que dans des zones industrielles anciennes dans l'agglomération de Saint-Etienne et la vallée du Gier... ainsi que dans les rues de villes (pas forcément planté). Il est présent , également, depuis longtemps dans l'agglomération lyonnaise. Je l'ai toujours observé dans des milieux fortement anthropisés. Jamais, je ne l'ai vu s'implanter ici dans des milieux naturels non perturbés. Dans le département de la Loire, nous ne sommes pas dans la région méditerranéenne, même si nous n'en sommes pas loin (via la vallée du Rhône que borde le sud du département). L'Ailante est considéré comme une espèce envahissante dans la région méditerranéenne... Est-ce qu'il s'implante spontanément dans des milieux naturels dans cette région et ailleurs en France, Belgique ou Suisse ? (Et si oui, dans quels types de milieux ? Vient-il concurrencer la végétation indigène ?)
Bref, en milieu perturbé ou non, où pousse l'Ailante ?

Eric Imbert :
[Dans la région méditerranéenne] on en trouve des populations relativement importantes généralement en bordure de route.

André Bervillé :
L'Ailante pousse aussi en terrains très humides, dans les fossés qui bordent les étangs (Lattes, Mauguio, ...) où il pue tout autant ...

Peter A. Schäfer :
Dans les alentours de Montpellier, on le rencontre assez souvent en bordure de route ou de chemin ; facilement sur des tas de cailloux. S'il n'est pas coupé, il semble mourir tout seul après un certain nombre d'années. Le peuplement sublinéaire le long de la route, si elle est bordée par une végétation assez dense, peut s'étaler si la végétation est trouée et perturbée.
Globalement, l'espèce ne me paraît pas très envahissante dans la région, mais je connais des gens qui s'en plaignent pour des terrains sporadiquement entretenus où ils repoussent mieux après chaque débroussaillage.

Christophe Bonnet :
A la sortie de Draguignan (83), il envahit le "nouveau" talus de la quatre voies qui mène au Muy. A Puimoisson, il (re)colonise sans relâche le talus d'un chemin régulièrement débroussaillé et déborde petit à petit dans l'oliveraie mitoyenne. J'ai prélevé une dizaine de petites pousses (une dizaine de cm) avec un bon bout de stolon (30 cm) que j'ai mis dans plusieurs coins qui me semblait jouables (prairie tondue deux fois par an, talus de chemin débroussaillé et entretenu, bord de mare…). C'est tout mourru… sniff ! J'aime bien le feuillage de l'Ailante à l'automne.

Michel Chauvet :
L'Ailante est facile à repérer en ce moment (fin mars 2002), avec ses jeunes feuilles de couleur orange / chocolat au lait. Il est commun sur la voie rapide entre Gignac et Montpellier. En bord d'autoroute, d'ailleurs, il ne gêne personne et coûte moins cher que de s'échiner à planter des ornementales dont la moitié crève. Et, lui, au moins, il n'a pas besoin de ces affreux paillages plastiques noirs qui caractérisent de plus en plus ce qu'on ose appeler des "espaces verts".

Christophe Bonnet :
Je suis plutôt d'accord sur "l'avantage" que présente l'Ailante de végétaliser les remblais et talus qui, sinon, resteraient un peu tristounets. En ce qui concerne l'oliveraie de Puimoisson, celle-ci touche par un coin le talus routier. Depuis dix ans que je passe devant en allant acheter mon pain, l'Ailante ne semble pas vouloir (pouvoir ?) s'étendre à plus d'une dizaine de mètres à l'intérieur de l'oliveraie. Il pousse alors entre les racines du premier olivier occupant le coin de cette oliveraie, ce qui ne semble pas gêner ce dernier outre mesure. Au moment de la récolte, il ne me semble ni moins ni plus chargé d'olives que les autres. Par contre, il demande un surcroît de travail à l'agriculteur qui doit d'abord couper les drageons, autant pour accéder à l'olivier (taille et récolte) que, je pense, pour éviter que l'Ailante ne grandisse. Une autre observation sur la route entre Ampus et Vérignon (au dessus de Draguignan). : il y a quelques pieds d'Ailantes au milieu de taillis de chênes verts. Là, on est en pleine “ cambrousse ” (mais à quelques mètres de la route). On n'observe pratiquement pas de rejets, et, quand ils existent, ils crèvent en général rapidement. Il ne me semble pas invasif dans ce cas, se contentant d'occuper quelques trouées de la chênaie.

Br. Cornier :
Vus autour des Vans dans le sud de l'Ardèche, il y a quelques jours (juillet 2002), des Ailantes portant des fructifications en abondance. Les graines semblent bien formées, mais je n'ai pas vu d'Ailante à l'écart des routes. Je ne vois pas ce qui peut empêcher ces graines de germer. L'espèce devrait donc pouvoir s'installer et progresser au milieu de la végétation naturelle... mais il semble que ça ne soit pas le cas (mon observation a été rapide).

Jean-Charles Granger :
D'après les souvenirs de mes cours de botanique et des quelques mois passés à la Société Botanique d'Ardèche, je crois que l'Ailante s'installe ET progresse sans problème dans ce secteur, au point de remplacer une partie de la végétation qu'on s'attend à trouver en temps ordinaire... Je n'utiliserais pas le terme d'invasif, pour ne pas me faire reprendre, mais j'y pense très fort quand même.

Philippe Durand :
Dans le sud du Tarn, l'Ailante est fréquent : dans des parcs et jardins où il a été planté (ce que regrettent souvent les propriétaires, vu le côté plus qu'envahissant de l'espèce), sur les talus le long des routes ou des voies ferrées, sur les berges graveleuses des rivières, etc. Il semble préférer un sol bien drainé.

Yann Dumas :
Un propriétaire de la Sarthe m'a appelé un jour pour me demander comment se débarrasser de 2 ha de drageons d'Ailante... L'espèce est donc présente dans ce département ! Dans le Loiret, on la rencontre sur les talus non entretenus le long des routes, en gros, là où l'on pourrait trouver de la Renouée du Japon (sauf que celle-ci supportant plusieurs broyages par an, elle colonise aussi les fossés).

Christian Gauvrit :
Depuis quatre ans, passent devant mes yeux des dossiers préparés par l'industrie phytosanitaire pour évaluer l'efficacité des herbicides. Je n'ai jamais vu l'Ailante mentionné dans des essais en cultures annuelles. Je ne l'ai pas non plus vu en cultures pérennes (vigne ou arboriculture) que ce soit en zone nord ou sud. Par contre, il est parfois cité en désherbage de zones non agricoles. Il semble bien aimer les emprises SNCF, pas forcément perturbées, et la moitié sud de la France jusqu'à Lyon dans le couloir rhodanien.
L'Ailante prospère dans la région dijonnaise. À en juger par son abondance sur les remblais de chemins de fer ou les bretelles de voies rapides, on peut penser qu'à une époque il a été très populaire à la SNCF et la DDE locales.
Ceux qui poussent devant mon immeuble ont été taillés à ras cet hiver, et arborent en juillet des rameaux de 2-3 m. Apparemment, des températures de - 10 à - 14 °C pendant une semaine, avec gel du sol sur 15-20 cm ne font pas peur à l'Ailante.
J'attendais, pour envoyer ce courrier, de pouvoir juger d'une tentative d'éradication sur un remblai SNCF situé dans Dijon (Place Suquet). L'affaire a été menée en février avec dessouchage. Dès le mois de mai, de beaux drageons repartaient de la surface traitée… ils continuent de pousser.

Br. Cornier :
D'après ce message, l'Ailante ne semble pas poser de problème en agriculture. Quant aux emprises SNCF, il est fort probable que l'Ailante n'y soit pas venu tout seul... Il a certainement été utilisé pour stabiliser les remblais et talus et ceci, déjà, par les compagnies qui ont précédé la SNCF (PLM pour la région méditerranéenne et le couloir rhodanien). Dans Mouillefert (1892 à 1898), on peut lire : "Cet arbre est avantageusement utilisé pour maintenir les terrains meubles en pente, tels que les remblais, les talus de chemin de fer et de routes, les berges des torrents et les atterrissements de ces mêmes cours d'eau"…. "Les sujets d'un certain âge résistent aux plus grands froids à 25° et même 30° au dessous de zéro, comme en 1879". Cela doit donc faire longtemps que l'ONF (et les Eaux et Forêts, auparavant) propose des graines d'Ailante à la vente. J'ai aussi jeté un oeil sur les catalogues 1978-1980 de grandes pépinières angevines (Plandanjou, Minier) : ils proposaient une bonne palette de tailles et calibres pour Ailanthus altissima (semis d'un an, repiqué de deux ans de 25 à 90 cm, baliveaux de 200 à 250 cm, et en tige de 6 à 18 cm de diamètre à 1 m du sol... il y en avait donc pour tous les types de plantations...) ; un petit tour sur le web permet aujourd'hui de le trouver aussi dans les catalogues en ligne de plusieurs pépinières.


3.1.2. L’Ailante, espèce envahissante ?

Br. Cornier :
Bournérias (1987) citait l'Ailante parmi les "véritables "pestes" concurrençant la végétation indigène" (avec le Buddleja et d'autres). Aboucaya (1997) situait l'Ailante dans la "liste 1" pour les secteurs méditerranéen et atlantique et dans la "liste 2" pour le secteur continental; avec ces précisions :
"Liste 1 : Taxons introduits récemment et établis de façon permanente (naturalisés), croissant dans des communautés végétales naturelles ou semi-naturelles, et tendant à éliminer des taxons indigènes, ou à perturber profondément, voire détruire, des habitats ou causant de graves problèmes à la santé humaine ou à certaines activités économiques.
Liste 2 : Taxons xénophytes ne remplissant pas l'ensemble des conditions précédentes, mais dont les observations actuelles font soupçonner qu'ils seront susceptibles de le faire tôt ou tard."

Il ne semble pas que l'Ailante pose de graves problèmes à la santé humaine, alors :
  • En quoi pose-t-il de graves problèmes Ă  des activitĂ©s Ă©conomiques ? DÂ’après Christian Gauvrit, il ne dĂ©borde pas facilement, ni souvent, sur des surfaces agricoles. Christophe Bonnet donnait l'exemple d'une oliveraie, est-ce frĂ©quent ? ( Quelle autre activitĂ© Ă©conomique peut-il gĂŞner ?)
  • Les exemples de localisation et de milieux donnĂ©s dans les messages de ces derniers jours situent plutĂ´t l'Ailante dans des communautĂ©s vĂ©gĂ©tales "semi-naturelles" (et dans des milieux dĂ©jĂ  perturbĂ©s). En quoi peut-il Ă©liminer des taxons indigènes ? (Lesquels ? Sur quels types de milieux ?) En quoi peut-il perturber profondĂ©ment ou dĂ©truire des habitats ? Lesquels ? Ici, je le vois dans des milieux dĂ©jĂ  tellement perturbĂ©s ! Je me dis que s'il n'Ă©tait pas lĂ  en ces endroits (lui et quelques autres xĂ©nophytes), il n'y pousserait pas grand chose ! Un peu de verdure plutĂ´t qu'un univers minĂ©ral, je ne trouve pas cela si mal !

Olivier Faure :
Je ne suis pas spécialiste en botanique, et encore moins en xénophytes invasives, cependant, comme l'a justement remarqué Br. Cornier, je comprends que si l'Ailante est sur "la liste rouge des plantes invasives", c'est qu'il doit poser un certain nombre de problèmes reconnus. D'après les réponses reçues sur Téla, il ne semble pas que ces problèmes soient très évidents, au moins en France. J'ai consulté rapidement (et en diagonale !) quelques sites américains consacrés à l'Ailante (il y en a près de 4 000 !). Là-bas aussi, cette plante est considérée comme une invasive, mais les avis semblent également très controversés. Par exemple, sur :
http://omega.cc.umb.edu/~conne/jennjim/ailanthus.html
  • on peut lire "Certains considèrent Ailanthus altissima comme une espèce invasive, mais, en rĂ©alitĂ©, la plupart des habitats qu'il envahit sont des endroits oĂą peu d'autres espèces peuvent pousser. Son seul tort est de diminuer la biodiversitĂ© des mauvaises herbes urbaines, mais les espèces avec lesquelles il entre en compĂ©tition sont souvent elles-mĂŞmes des xĂ©nophytes". Par contre, ce qui semble faire l'unanimitĂ© (ici, comme aux USA) est que Ailanthus altissima est capable de s'Ă©tendre très rapidement sur des sites perturbĂ©s et fortement anthropisĂ©s. Est-ce un dĂ©faut ? Je me pose donc la question de savoir sur quelle base est Ă©tablie la liste des xĂ©nophytes invasives : rapiditĂ© d'expansion ou problème rĂ©ellement identifiĂ© ? Cette liste est-elle "officielle" ? Dans ce dernier cas il est Ă©tonnant que l'ONF, pourtant chargĂ© de la conservation et de la gestion de notre patrimoine forestier (mais peut-ĂŞtre suis-je un peu trop naĂŻf ?), propose des graines d'Ailante Ă  la vente :
http://www.onf.fr/graines (voir le catalogue)

Br. Cornier :
Aboucaya (1997) n'est pas une "liste rouge des plantes invasives" et donc pas une liste officielle, mais le premier bilan d'une enquête qui contient, en annexe, trois listes d'espèces végétales considérées comme plus ou moins envahissantes (du plus au moins de la liste 1 à la liste 3).

Valéry Malecot :
Pour information, le terme “ invasif ” est parfois utilisé pour désigner des plantes distinctes. Pour un agriculteur/agronome, c'est quasiment l'équivalent d'une adventice, pour un phytosociologue, c'est plus ou moins une plante qui remplace les autres et domine de manière monospécifique, pour un phytogéographe, c'est grosso-modo une plante qui se développe en dehors de son aire d'origine et présente un caractère agressif vis a vis de le flore autochtone.
Dans les années 1990-1996, l'Ailante n'est jamais mentionné comme espèce invasive par les documents de phytogéographes que j'ai consultés lorsque j'ai eu à étudier le sujet. Un document, pourtant, mentionne l'Ailante, il s'agit de la "liste des végétaux à ne pas introduire sur le tracé du TGV Méditerranée" datant de 1994 et établie essentiellement par le Conservatoire botanique de Porquerolles. Il est possible que là se situe la "source" de l'Ailante considéré comme espèce invasive.

Eric Imbert :
A-t-on vraiment besoin d'un impact social (odeur ou autre) ou économique pour considérer qu'une espèce est envahissante ?
Doit-on continuer à distinguer les mauvaises herbes (“ weed ” ou “ peste végétale ”) et les espèces exotiques en expansion importante ? L'Ailante fait partie des espèces introduites qui peuvent produire des taches monospécifiques, de ce fait elle exclut les autres espèces, d'où un problème au moins biologique. C'est ce qui se produit en certains points du département de l'Hérault et du Gard.

Br. Cornier :
Dans Mouillefert (1892 à 1898), on peut lire : "De sorte que par sa rusticité, par ses nombreuses graines, et par sa facilité de drageonner, l'Ailante est non seulement une espèce bien armée pour la lutte, mais même envahissante".
Il y a plus de 100 ans, l'espèce était donc déjà qualifiée d' "envahissante"! Ce qui n'empêchait pas l'auteur, dans le même ouvrage, d'en signaler un certain nombre d'utilisations "avantageuses". Outre les talus, remblais, berges de torrents, Mouillefert précisait aussi : "il entre dans la composition des massifs forestiers, et il est particulièrement précieux dans les endroits peuplés de lapins qui le respectent totalement"... et encore : "l'Ailante peut être aussi avantageusement planté le long des routes"...
Dans ces conditions, on peut se demander si "l'invasion" réalisée par l'Ailante ne s'est pas appuyée bien davantage sur le puissant soutien logistique dont il a bénéficié que sur ses propres capacités d'expansion naturelles. Soutien logistique, c'est à dire : forestiers-sylviculteurs, horticulteurs, aménageurs des villes, des voies ferroviaires et routières (voire autoroutières ?), des berges des torrents, etc. En corollaire, on peut se demander s'il est capable de progresser naturellement à partir des multiples stations où il a été directement implanté par l'homme... ou bien s'il ne fait que se maintenir (favorisé par des débroussaillages occasionnels...)

  • “ L'Ailante pousse aussi en terrains très humides, dans les fosses qui bordent les Ă©tangs... ”
Dans ce cas là aussi, l'Ailante n'aurait-il pas été installé volontairement pour renforcer des berges d'étangs ?


3.1.3. Reproduction de lÂ’Ailante

Yann Dumas :
L'Ailante est capable de se reproduire par drageons (nouvelles tiges apparaissant sur une racine comme chez le robinier faux-acacia par exemple). Les drageons apparaissent généralement après la coupe de l'arbre qui a produit ses racines ou suite à la mutilation de ces dernières. Il n'émet pas de stolon (tige aérienne capable de s'enraciner).

Br. Cornier :
“ Michel Chauvet : Si on ne coupe pas un Ailante, drageonne-t-il ? Peut-il se répandre par graines en France ? ”

Dans le traité de Mouillefert (1892 - 1898) :
"Cet arbre drageonne vigoureusement et très loin et il n'est pas rare de voir des rejets à plus de 50 m des pieds-mères, ce qui en fait souvent une plante nuisible pour les cultures voisines." L'affirmation "à plus de 50 m" est reprise dans des ouvrages postérieurs, mais aucun ne répond à la question : "Si on ne coupe pas l'Ailante, drageonne-t-il ?"...
"l'Ailante repousse aussi fortement de souche et donne des cépées vigoureuses." Là, aucun doute, c'est quand on le coupe...

"L'Ailante se reproduit facilement de graines".
Ce qui signifie, au moins, que le pépiniériste forestier ou horticole n'a pas de mal à en obtenir ainsi des plants... mais pour autant, se sème-t-il de lui-même ? Avez-vous observé des semis naturels d'Ailante ? Et ceci dans des habitats naturels ?

Valéry Malecot :
Sur les grands boulevards parisiens, très peu d'Ailantes drageonnent. Cela se produit uniquement suite à un accident (de voiture) ou à des travaux a proximité de la souche. Sur un talus assez abrupt (anciennement SNCF), du coté du Stade de France (Saint Denis), une population d'Ailante se maintient avec ou sans drageonnement selon les individus, et ce à quelques dizaine de mètres de distance. Les plus gros pieds sur cette station ont 30 cm de diamètre, et, ici, c'est, semble-t-il, plus la nature du sol (en particulier en cailloux) qui joue. J'ai également observé des jeunes pieds à plus d'une centaine de mètres de là, il pourrait s'agir de semis (je ne les ai pas déterrés pour vérifier). Ils ont du mal à pousser sur les sols compacts, mais certains font plus de 1,5 m dans les zones beaucoup plus meubles.

Michel Chauvet :
Si je comprends bien, le drageonnage est stimulé par le fait de couper l'arbre ou ses drageons. Il en découle que, paradoxalement, le résultat du travail du jardinier qui cherche à exterminer ses Ailantes est en fait de le favoriser jusqu'à en faire une culture pure... On peut observer cela pour d'autres plantes, comme les ronces ou la renouée du Japon. Comme ces plantes finissent par accumuler un dense réseau de rhizomes ou de racines, leurs rejets sont vigoureux et empêchent les autres espèces de s'établir.
Le problème est que c'est très fatiguant de débroussailler. Le jardinier ne le fait donc que "de temps en temps", autrement dit après que l'adventice a eu le temps de reconstituer son énergie. Pour réussir, il faudrait couper régulièrement les pousses, dès qu'elles apparaissent, et ce, pendant longtemps. Ou alors il faudrait extirper tous les drageons, ce qui est encore plus fatigant.
Quand vous dites : "on rencontre cette espèce sur les talus non entretenus", je crois qu'il faudrait plutôt dire "les talus entretenus de façon épisodique".
J'avoue être assez admiratif devant la capacité de ces adventices à utiliser à leur profit l'énergie que l'on consacre à chercher à les éradiquer !


3.1.4. LÂ’odeur de lÂ’Ailante

Christophe Bonnet :
Concernant l'odeur, on constate une curieuse divergence d’avis. Y aurait-il des Ailantes qui “ pouirent ” et d’autres qui ne “ pouirent ” pas ? Il y en trois sur une petite place du village sans que l'on ait pour autant rebaptisée celle-ci la place "du vent qui fouette" (vent par allusion à l'Ailante, beau, fort…).

Olivier Faure :
Il semble que ce soient les fleurs mâles qui "pouirent" particulièrement. Peut-être les trois exemplaires de votre village portent-ils uniquement des fleurs femelles ?

Peter A. Schäfer :
L'odeur doit être diversement appréciée, car l'espèce est considérée comme ornementale et souvent plantée dans des jardins plus au Nord, juste à côté de la terrasse ou d'un banc.

Yann Dumas :
L'odeur de l'Ailante est forte, si l'on casse une tige, mais sinon ?

Michel Chauvet :
Il me semble que l'odeur n'est Ă©mise que si l'on froisse les feuilles.

Pierre Sellenet :
A propos de l'odeur, le contact léger, en effleurant les feuilles, donne, à mon avis et à mon nez, l'évocation d'une odeur d'amandes grillées pas désagréable du tout. Quand on insiste en froissant le feuillage, alors, oui, ça pue.

Br. Cornier :
En plus des tiges cassées ou des feuilles (folioles) froissées (jusque-là, et donc, en temps normal, si l'arbre n'est pas blessé, pas de problème), il y a aussi les fleurs, mais lesquelles ont cette odeur tant redoutée... mâles ou femelles (ou hermaphrodites) ?
Camus (1923) : "Fleurs mâles désagréablement odorantes. Par boutures de racines, on pourrait propager des individus à organes mâles rares".
Belot (1978) : "Les fleurs verdâtres sont disposées en large panicules en juillet, à odeur fétide pour les individus mâles".
Tosco (1975) : "La plupart des Ailantes ne portent que des inflorescences mâles ou femelles. Ces dernières apparaissent, dans les deux cas, sous forme de panicules de petites fleurs verdâtres qui éclosent en juin-juillet (...). Les abeilles y trouvent une bonne source de miel et ne semblent pas rebutées par l'odeur un peu âcre que dégagent les fleurs femelles. La fleur mâle possède une dizaine d'étamines, jaunes; la fleur femelle a de petites étamines rudimentaires autour de cinq carpelles gonflés à la base et lobés au sommet. (...). L'Ailante est, avec le platane, l'un des arbres familiers des villes (on ne plante que des pieds mâles en raison de l'odeur désagréable des inflorescences femelles).".
Rushforth (2000) : "fleurs : en juillet; en grandes grappes terminales verdâtres, sur les pousses de l'année, en général sur des arbres mâles et femelles distincts; blanc verdâtre; odeur nauséabonde sur les arbres mâles.".
Lieutaghi (1969) : "fleurs petites, jaune-verdâtres, hermaphrodites, monoïques ou dioïques, très malodorantes, en panicules ramifiées atteignant 20 cm."
Tout ceci est contradictoire... cela nous obligera Ă  ne pas croire tout ce qui est Ă©crit dans les livres, et Ă  aller voir (sentir) sur le terrain (en juin-juillet pour les fleurs d'Ailante) !

Michel Chauvet :
Aller sur le terrain est nécessaire, mais ne suffit pas (ou alors il faut aller sur de nombreux terrains, et surtout, là où il se passe quelque chose, comme dans l'aire de répartition naturelle...). Il faut, toujours, garder en tête qu'une espèce peut être très variable. L'image qu'on en a, apparemment celle d'un petit nombre de clones, peut être trompeuse ! Il y a de fortes chances que les Ailantes introduits en Europe ne représentent qu'une faible partie de la variabilité naturelle.
Le problème des bouquins, c'est qu'ils sont souvent vite écrits, et qu'une bonne part de l'information est simplement recopiée d'autres bouquins, mais si les données sont différentes, cela ne veut pas toujours dire que tous sont faux, sauf un. Peut-être décrivent-ils des plantes différentes ...
Il faudrait surtout faire un peu de bibliographie et identifier des spécialistes (y compris des pépiniéristes).


3.2. Le Vernis du Japon (Toxicodendron vernicifluum)


Br. Cornier :
Si l'usage de nommer l'Ailante "Vernis du Japon" a perduré, sans doute est-ce parce qu'on ne croise pas souvent chez nous le véritable Vernis du Japon ... Sait-on si ce vrai "Vernis du Japon" est "visible" quelque part en Belgique, Suisse ou France ... peut-être dans quelque parc, arboretum ou jardin botanique ? Si oui, il ne doit pas être fréquent ... Le suc de certains Toxicodendron étant dangereux par contact ou même par évaporation... l’espèces n’est donc sans doute pas facile (ou pas agréable) à cultiver !!! Ce que dit Lieutaghi (1969) du Vernis du Japon ""très toxique et irritant par ses seules émanations" n'est pas très encourageant !

Christian Gauvrit :
Il en existe deux exemplaires au jardin botanique de Dijon situé près de la gare (on le voit du train). Il faut sortir par le côté opposé à la cour de la gare. L’un se trouve dans l'arboretum, et l’autre, plus majestueux, sur une pelouse près du point d'eau où barbote la collection d’anatidés.


4. L’Ailante et le Vernis du Japon : illustration du problème des sources


4.1. Les sources


Jean-Claude Bonnin :
Concernant la toxicité de Rhus verniciflua, les textes de DIDEROT & d’ALEMBERT (1765) et de Bretschneider (1882) semblent avoir la même origine, traduction d'un texte chinois ou rapport des premiers observateurs en Chine, probablement la traduction de la série des Pen ts'ao ou Ben Cao chinois, et plus particulièrement du Ben Cao Kang Mu de Li Shi Zhen du XVIe siècle. Selon Bretschneider (1898), le premier descripteur de l'arbre à laque en Chine serait Alvarus de Semedo en 1643.

Michel Chauvet :
Dans sa traduction de Bretschneider, Roi (1955) se réfère au "Botanicon Sinicum", dont Laufer (1919) dit : "très cité par les Sinologues et considéré comme une sorte d’évangile par ceux qui sont incapables de contrôler ses données, il a maintenant une valeur toute relative, il est dépourvu d’esprit critique et n’est pas satisfaisant des points de vue de la botanique et de la sinologie ; c’est une simple traduction de la partie botanique du Pen ts'ao kan mu sans aucune critique et avec beaucoup d’erreurs, les plantes les plus intéressantes étant omises."
Il est donc plausible, voire probable, que la source de Diderot & d’Alembert et celle de Bretschneider soient la même ... Comme quoi il faut toujours remonter aux sources, ou du moins, s'efforcer de dater et de localiser les données historiques !

Daniel Guez :
Il faut savoir qu'à part les "Makino" d'origine (ceux vraiment écrits par le botaniste autodidacte du XXe siècle), les autres ouvrages floristiques et atlas photographiques sont des compilations collectives, publiées par un "Rédacteur en chef", si bien qu'il est très difficile d'attribuer un véritable nom d'auteur, la coutume ici voulant qu'on les désigne par le nom de l'éditeur, sauf si l'auteur est très célèbre. C'est ainsi qu'Imazeki continue à publier de "nouveaux ouvrages" en mycologie, bien après sa mort ! Cet esprit de corps anonyme autour d'un Dieu vivant (le sensei) et ce pragmatisme est ... très japonais.
Un autre problème est que, depuis quelques années, un titre en anglais est souvent donné en couverture pour "la galerie", avec un certain effet décoratif et publicitaire pour le marché intérieur (contrairement à ce que l'on pourrait croire). Un peu comme les noms vernaculaires/latins, il diffère souvent du titre original et il lui arrive de changer d'une réimpression à l'autre, alors que le titre japonais ne change pas, et inversement!
Pour toutes ces raisons, j'ai l'habitude d'indiquer en italiques le titre officiel et entre parenthèses, le titre anglais (quand il existe).


4.2. La traduction des sources


Br. Cornier :
Un français sinophone m'a donné quelques éléments : au premier abord, lorsque je lui ai parlé d'arbre à laque chinois, il m'a parlé de "Tchi" et de "Rhus vernix"; à propos de "Ailanto", il m'a indiqué qu'il serait sans doute difficile d'en retrouver l'origine et le sens, car c'est dans le style des transcriptions des "Lettres Edifiantes" des pères jésuites. Celles-ci sont souvent difficiles à interpréter, dans la mesure où chacun retranscrivait comme il pouvait et à sa manière ce qu'il entendait dans la petite région de Chine où il se trouvait. "Ailanto" peut très bien, ainsi, provenir d'un dialecte local.
MOUILLEFERT (1892 à 1898) donne une origine du nom "Ailanto" différente de celle donnée par LIEUTAGHI (1969), et d'autres : "Ailante, de Ailanto (arbre élevé), nom que les habitants des Moluques donnent à l'arbre"; on trouve aussi cette explication à l'adresse :
http://nature.jardin.free.fr/arbre/nmauric_ailante.htm
et sur le site de Ludovic THEBAULT :
http://ludovic.thebault.free.fr/download/etymo.txt
Le Petit Robert donne Ă  ce mot une origine malaise
Alors "ailanto", chinois, moluquois ou malaisien ?
L’explication de Desfontaines dans sa description du genre Ailanthus (1788) peut constituer une piste : "L’ailanthe est originaire de la Chine, & l’arbor cœli de Rumphius, hort. Amboin. que les Indiens appellent ailanthe, dans leur langue, est une espèce qui nous paraît appartenir au genre que nous venons de décrire ; c’est pourquoi nous avons conservé cette dénomination pour nom générique."

[Stéphanie : LE LIEN (double astérisque = COMMENTAIRE DE G. METAILIE) DEVRAIT CONDUIRE ICI]
Michel Chauvet
“ "Tsi"... "Tsi-chou"... Quel est l'arbre que les Chinois désignaient au XVIIIe siècle de telle manière que les européens de l'époque en aient retranscrit le nom "Tsi"... "Tsi-chou" ? ”
Voici la réponse que m'a transmise Georges Métailié : On transcrit "qi shu". "qi" (1er ton) [prononcé en français "tch'i"] désigne l'arbre à laque et également le produit de cet arbre. "shu" [4ème ton, prononcé en français "chou"] signifie "arbre" et s'emploie fréquemment après un nom d'arbre, ainsi "qi" et "qi shu", désignent ici le même objet.
Les caractères chinois utilisés pour transcrire le japonais, peuvent avoir diverses prononciations pour des raisons variées. La façon dont les Occidentaux ont restitué ces prononciations est multiple et souvent liée au système phonologique, donc à la langue de l'observateur. Ainsi, Kaempfer a noté "sitz", ce qu'aujourd'hui on écrit "shitzu" [prononcé selon l'habitude française "chitze"] et qui est la transcription sino-japonaise de "qi" chinois. "Sitz dsju" correspond à "qi shu" ; "urus" est aujourd'hui "urushi" [prononcé en français "ourouchi"] et signifie "laque" en japonais; "ki" est la prononciation japonaise d'un caractère chinois signifiant aussi "arbre". "no" marque la détermination. Ainsi, "urus no ki", aujourd'hui "urushi no ki", signifie, littéralement, en japonais standard, encore aujourd'hui, "arbre de la laque".

Daniel Guez :
La difficulté des langues agglutinantes et à double lexique, comme le japonais, ne facilitent pas la tâche ! Ainsi urushi désigne la famille des Anacardiaceae (urushi-ka), le genre Rhus (urushi-zoku) et Rhus verniciflua (urushi). De plus, le vernis lui-même porte également ce nom et admet un sens plus ou moins large ainsi que le genre d'Art correspondant. Si j'ajoute que les caractères chinois, qui constituent entre 40 et 70 % du lexique japonais (selon le niveau littéraire ou technique de la phrase), ont jusqu'à cinq lectures différentes, que le sujet est facultatif, vous aurez une petite idée de la zone de flou.


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